Certes, Terry Brooks n’invente rien et reprend les mêmes schémas que Tolkien, presque pas à pas. Cependant, le bouquin se dévore et peut servir de passerelle vers d’autres auteurs du genre pour le lecteur qui aurait découvert la high fantasy avec « Le Seigneurs des Anneaux ».
Chroniques martiennes
Popol Wul le 05/07/2008 :
Une suite de nouvelles, sans véritable lien entre elles, bien éloignées des codes en vigueur dans la science fiction de l’époque. Au final, une magnifique méditation sur le déclin de l’humanité et de sa culture qui reste l’une des principales entrées pour le non-initié dans le monde SF.
Le voyageur imprudent
Popol Wul le 05/07/2008 :
Le chef-d’œuvre made in France! Il faut rappeler qu’à l’époque où René Barjavel a écrit ce roman, le mot « science-fiction » est encore inconnu dans l'Hexagone, tout comme les grands auteurs américains du genre (dont la quasi-totalité, il faut le rappeler aussi, n’écrivent pour l’instant que des nouvelles dans des pulps). Et si effectivement tout a été écrit depuis sur le thème du voyage dans le temps, on pourrait répondre que tout était déjà écrit dans « Le Voyageur imprudent » (si l’on ne tient pas compte de « La Machine à remonter le temps » écrit cinquante ans avant par H.G. Wells qui s’attardait plus à décrire un monde du futur que les méandres des paradoxes temporels). Par conséquent, on pourrait même se demander pourquoi on a écrit autre chose depuis. Car, pour la première fois, un roman défriche avec pertinence toutes les questions philosophiques évidentes que pose le thème du voyage temporel et ce, à travers une histoire assez passionnante. A lire, si ce n’est pas encore fait.
Ravage
Popol Wul le 05/07/2008 :
L’électricité disparaît du jour au lendemain et c’est toute la civilisation moderne qui retourne à la barbarie. Un réquisitoire très violent sur le progrès technologique et la société de consommation. A ce constat, Barjavel apporte une solution radicale qui fut jugée pétainiste. Il n’empêche que « Ravage » reste malgré tout un texte puissant et toujours d’actualité.
Vermilion sands
Popol Wul le 05/07/2008 :
Une oeuvre sans équivalent, quelque part entre le rêve et le trip psychédélique, véritable invitation à l'imaginaire.
Le monde englouti
Popol Wul le 05/07/2008 :
Un roman post-cataclysmique d’une intelligence rare et d’une finesse d’écriture proche des oeuvres de Joseph Conrad.
Cycle de Fondation (1) - Fondation
Popol Wul le 05/07/2008 :
Premier tome vertigineux d’un des cycles les plus connus de la science-fiction. Une écriture captivante non dénuée d’humour qui pose un regard pertinent sur les religions et sur la nature de Dieu.
Le guide galactique (Guide du routard galactique)
Popol Wul le 05/07/2008 :
Isaac Asimov à la sauce Monty Pythons. La SF humoristique étant un exercice casse-gueule, on peut saluer ce premier tome du "Guide du Routard Galactique" qui détourne les codes du space opera avec intelligence.
Les pantins cosmiques
Popol Wul le 04/07/2008 :
Court roman fantastique sur fond de zoroastrisme, très prenant mais guère crédible.
La couleur tombée du ciel
black le 04/07/2008 : A voir
Il est difficile de se repérer dans l'oeuvre de Lovecraft. Quand on parle de cet auteur, on cite directement le Mythe de Cthulhu, mais en soit, cette appelation ne correspond à rien de tangible et de précis de l'oeuvre de Lovecraft. Ce sont les fans de l'auteur américain qui ont établi la liste des nouvelles (une petite dizaine) se rapportant à ce que l'on nomme désormais le Mythe de Cthulhu. Ces nouvelles ont comme point commun de tracer une mythologie singulière, peuplée de créatures antédiluviennes, qui préexistaient aux Hommes, et vivent dans les abymes en attendant l'heure de réapparaître et de dominer à nouveau le monde.
Les quatre nouvelles du recueil, ici présent, font partie du Mythe de Cthulu et ont donc un postulat à peu près identique. Les créatures veillent, et les Hommes qui se risquent à les approcher de trop près mettent en danger leur santé mentale et physique. Chez Lovecraft, tout se réalise lentement et dans une horreur qui se veut la plus totale (en théorie, mais ses récits ne sont pas très effrayants). Le style est très descriptif, voire uniquement descriptif, les dialogues étant presque absents. L'auteur s'attache à dresser un tableau repoussant, des créatures, des décors, ou des personnages, en insistant sur le côté, paradoxalement, indescriptible et incompréhensible d'une mythologie ancestrale qui dépasse l'entendement humain.
Mais c'est vrai, on peut reprocher à Lovecraft sa tendance à se répéter. Ses nouvelles se ressemblent beaucoup, moins dans le fond que dans la forme, trop identique, avec des expressions qui reviennent sans cesse et une atmosphère recyclée que l'on finit par connaître par coeur. On se lasse par exemple, de sentir venir à dix kilomètres, la description de la bête/forme/couleur "qu'on ne saurait restituer par des mots" ou "qu'aucun qualificatif ne pourrait décrire, sans diminuer l'impact qu'une telle vision peut avoir sur l'esprit humain". S'il est un auteur qui ne surprend pas, c'est bien Lovecraft. Autant si l'on aime son univers on pourra lire toutes ses nouvelles sans être déçu, autant si l'on accroche pas trop, on sera fixé dès la première lecture (ce qui n'est pas plus mal).
Ce qu'il y a de bien avec ce recueil paru chez Folio SF, c'est qu'il réunit quatre des nouvelles les plus réputées de Lovecraft, donc on pourra se faire une idée assez juste de l'auteur sans forcément culpabiliser de ne pas avoir lu le meilleur. S'il fallait ne garder qu'une des quatre nouvelles, je choisirais sans doute Le Cauchemard d'Innsmouth, la plus complète et maitrisée, d'un point de vue narratif (disons qu'il y a un peu plus de suspens et d'action que dans les autres nouvelles).
Donc, un bon recueil pour être fixé et savoir si on apprécie ou non le style Lovecraft. Si on est moyennement emballé, je pense qu'il est inutile de trop insister, même s'il n'est pas défendu, par curiosité, d'essayer d'autres nouvelles...
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Certes, Terry Brooks n’invente rien et reprend les mêmes schémas que Tolkien, presque pas à pas. Cependant, le bouquin se dévore et peut servir de passerelle vers d’autres auteurs du genre pour le lecteur qui aurait découvert la high fantasy avec « Le Seigneurs des Anneaux ».
Une suite de nouvelles, sans véritable lien entre elles, bien éloignées des codes en vigueur dans la science fiction de l’époque. Au final, une magnifique méditation sur le déclin de l’humanité et de sa culture qui reste l’une des principales entrées pour le non-initié dans le monde SF.
Le chef-d’œuvre made in France! Il faut rappeler qu’à l’époque où René Barjavel a écrit ce roman, le mot « science-fiction » est encore inconnu dans l'Hexagone, tout comme les grands auteurs américains du genre (dont la quasi-totalité, il faut le rappeler aussi, n’écrivent pour l’instant que des nouvelles dans des pulps). Et si effectivement tout a été écrit depuis sur le thème du voyage dans le temps, on pourrait répondre que tout était déjà écrit dans « Le Voyageur imprudent » (si l’on ne tient pas compte de « La Machine à remonter le temps » écrit cinquante ans avant par H.G. Wells qui s’attardait plus à décrire un monde du futur que les méandres des paradoxes temporels). Par conséquent, on pourrait même se demander pourquoi on a écrit autre chose depuis. Car, pour la première fois, un roman défriche avec pertinence toutes les questions philosophiques évidentes que pose le thème du voyage temporel et ce, à travers une histoire assez passionnante. A lire, si ce n’est pas encore fait.
L’électricité disparaît du jour au lendemain et c’est toute la civilisation moderne qui retourne à la barbarie. Un réquisitoire très violent sur le progrès technologique et la société de consommation. A ce constat, Barjavel apporte une solution radicale qui fut jugée pétainiste. Il n’empêche que « Ravage » reste malgré tout un texte puissant et toujours d’actualité.
Une oeuvre sans équivalent, quelque part entre le rêve et le trip psychédélique, véritable invitation à l'imaginaire.
Un roman post-cataclysmique d’une intelligence rare et d’une finesse d’écriture proche des oeuvres de Joseph Conrad.
Premier tome vertigineux d’un des cycles les plus connus de la science-fiction. Une écriture captivante non dénuée d’humour qui pose un regard pertinent sur les religions et sur la nature de Dieu.
Isaac Asimov à la sauce Monty Pythons. La SF humoristique étant un exercice casse-gueule, on peut saluer ce premier tome du "Guide du Routard Galactique" qui détourne les codes du space opera avec intelligence.
Court roman fantastique sur fond de zoroastrisme, très prenant mais guère crédible.
Il est difficile de se repérer dans l'oeuvre de Lovecraft. Quand on parle de cet auteur, on cite directement le Mythe de Cthulhu, mais en soit, cette appelation ne correspond à rien de tangible et de précis de l'oeuvre de Lovecraft. Ce sont les fans de l'auteur américain qui ont établi la liste des nouvelles (une petite dizaine) se rapportant à ce que l'on nomme désormais le Mythe de Cthulhu. Ces nouvelles ont comme point commun de tracer une mythologie singulière, peuplée de créatures antédiluviennes, qui préexistaient aux Hommes, et vivent dans les abymes en attendant l'heure de réapparaître et de dominer à nouveau le monde.
Les quatre nouvelles du recueil, ici présent, font partie du Mythe de Cthulu et ont donc un postulat à peu près identique. Les créatures veillent, et les Hommes qui se risquent à les approcher de trop près mettent en danger leur santé mentale et physique. Chez Lovecraft, tout se réalise lentement et dans une horreur qui se veut la plus totale (en théorie, mais ses récits ne sont pas très effrayants). Le style est très descriptif, voire uniquement descriptif, les dialogues étant presque absents. L'auteur s'attache à dresser un tableau repoussant, des créatures, des décors, ou des personnages, en insistant sur le côté, paradoxalement, indescriptible et incompréhensible d'une mythologie ancestrale qui dépasse l'entendement humain.
Mais c'est vrai, on peut reprocher à Lovecraft sa tendance à se répéter. Ses nouvelles se ressemblent beaucoup, moins dans le fond que dans la forme, trop identique, avec des expressions qui reviennent sans cesse et une atmosphère recyclée que l'on finit par connaître par coeur. On se lasse par exemple, de sentir venir à dix kilomètres, la description de la bête/forme/couleur "qu'on ne saurait restituer par des mots" ou "qu'aucun qualificatif ne pourrait décrire, sans diminuer l'impact qu'une telle vision peut avoir sur l'esprit humain". S'il est un auteur qui ne surprend pas, c'est bien Lovecraft. Autant si l'on aime son univers on pourra lire toutes ses nouvelles sans être déçu, autant si l'on accroche pas trop, on sera fixé dès la première lecture (ce qui n'est pas plus mal).
Ce qu'il y a de bien avec ce recueil paru chez Folio SF, c'est qu'il réunit quatre des nouvelles les plus réputées de Lovecraft, donc on pourra se faire une idée assez juste de l'auteur sans forcément culpabiliser de ne pas avoir lu le meilleur. S'il fallait ne garder qu'une des quatre nouvelles, je choisirais sans doute Le Cauchemard d'Innsmouth, la plus complète et maitrisée, d'un point de vue narratif (disons qu'il y a un peu plus de suspens et d'action que dans les autres nouvelles).
Donc, un bon recueil pour être fixé et savoir si on apprécie ou non le style Lovecraft. Si on est moyennement emballé, je pense qu'il est inutile de trop insister, même s'il n'est pas défendu, par curiosité, d'essayer d'autres nouvelles...