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Les annales du Disque-Monde (20) - Le Père porcher

( The Annals of Discworld (20) - Hogfather )

couverture
Illustration : illustrateur


MEILLEUR LIVRE DE FANTASY
Position actuelle : 158
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Nombre de votes : 139
Auteur :Terry PRATCHETT
Année de création : 1996
Sous-genre : Light Fantasy
Edition :
2006Pocket( n° 5909 )
 
Quatrième de couverture :

Il neige, la ville est décorée, les sapins sont en place, on attend les cadeaux. Il ne manque que le père Porcher et son costume rouge. Mais où est-il ? Kidnappé, en vacances, assassiné ? En attendant, il lui faut un remplaçant : un faux costume, une hotte, une fausse barbe et un traîneau tiré par des cochons sauvages… c’est la Mort qui s’y colle ! Suzanne, sa petite-fille, est surtout préoccupée par les deux enfants dont elle s’occupe et veut retrouver à temps le père Porcher. Les petits voient déjà suffisamment de monstres dans leur propre maison. Mais la Guilde des Assassins a signé un contrat avec d’étranges créatures…



Annotations diverses :

Le plus grand humoriste anglais depuis P.G. Wodehouse est un auteur de fantasy : est-ce l'effet du hasard ? Terry Pratchett est né en 1948 dans le Buckinghamshire; nous n'en savons pas davantage sur ses origines, ses études ou sa vie amoureuse. Son hobby, prétend-il, c'est la culture des plantes carnivores, mais ceux qui croient ce qu'il dit s'exposent à un rectificatif : d'après lui ce jardin secret l'intéresse, mais nettement moins qu'on ne l'imagine; on ne peut pas vraiment le considérer comme accro à ce périlleux passe-temps.

Que dire encore de son programme politique ? Il s'engage sur un point crucial : augmentons, dit-il, le nombre des orangs-outans à la surface du globe, et les grands équilibres seront restaurés. Voilà un écrivain qui donnera du fil à retordre à ses biographes !

Sa vocation fut précoce : il publia sa première nouvelle en 1963 — à quinze ans ! — et son premier roman en 1971. Hélas, il fut très tôt pressé par le souci de gagner sa vie : journaliste (jusqu'en 1980) puis publicitaire au Central Electricity Generating Board (1980-1987), il apprit l'écriture sur le tas. D'emblée, il s'affirma comme un grand parodiste : La face obscure du soleil (1976) tourne en dérision L'univers connu de Larry Niven — avec une touche plus personnelle de chatoiements à la Jack Vance ; Strata (1981) ridiculise une fois de plus la hard S.-F. en partant de l'idée — soutenue par Ptolémée — que la Terre est effectivement plate.

Mais le grand tournant est pris en 1983. Pratchett publia alors le premier roman de la série du Disque-Monde, qui n'est pas seulement une variation (dans l'ordre des mots) sur L'Anneau-Monde de Niven, mais surtout un pastiche héroï-comique (dans l'ordre des choses) de Tolkien et de ses imitateurs. Pourquoi eux ? Parce que, répond notre auteur, « la S.-F., c'est la fantasy... avec des boulons ». Et il le prouve !




 

Note moyenne donnée par les internautes :  ( 1 vote )

Incontournable   le 03/02/2009 > HO! HO! HO!
Mais quelle formidable réussite que ce vingtième tome des Annales du Disque Monde, sincèrement, si le synopsis de base où le Père Porcher (équivalant de notre Père Noël sur le disque) disparaissait mystérieusement et était remplacé par la MORT, promettait déjà énormément, je dois avouer que je n’en attendais pas autant, au point que je place immédiatement parmi les tous meilleurs productions de Terry Pratchett. Rien que ça, mais à mes yeux, il le mérite amplement. Quand je pense que, il y a quelques mois, alors que je me lançais dans la lecture de la saga, j’avais lu, ici et la, que pour mieux l’apprécier, il ne fallait pas lire tous les volumes à la suite, ou bien que, passer les premiers, l’auteur tournait vite en rond. Sincèrement, ce n’est pas du tout mon avis, bien au contraire : l’humour se bonifiant avec le temps, les personnages revenant régulièrement et se mélangeant de plus en plus, l’on s’aperçoit rapidement que, même si tous les livres ne sont pas tous égaux, la qualité elle, est toujours présente et que l’on pourrait écrire des centaines d’histoires différentes dans cet univers loufoque (ce qui, au passage, nous prouve que, paradoxalement, celui-ci est plus que crédible).

Ainsi donc, le Père Porcher à disparu, à la suite d’un contrat passé entre la Guilde des Assassins et les mystérieux et inquiétants Contrôleurs, déjà apparus dans « Le Faucheur ». Se doutant bien que ceux-ci y sont pour quelque chose, la MORT, accompagné de son fidèle Albert, décide de le remplacer pour la nuit des porchers et commence alors une folle distribution de cadeaux dont on n’est pas prêt d’oublier la loufoquerie évidente. Certes, rien que pour voir notre MORT préférée demandant à des petits enfants s’ils ont été sages et quels cadeaux ils souhaiteraient recevoir, la lecture de cet ouvrage est indispensable car on sait pertinemment par avance que l’on va avoir droit à bon nombre de fous rires. Cependant, et cela devient une habitude avec les récits consacrés à la grande faucheuse, ce sont les mages de l’Université de l’Invisible qui tiennent la dragée haute en situations cocasses et hilarantes. Et d’ailleurs, c’est fou ce que ceux-ci, à chacune de leurs apparitions, apportent à un volume des Annales : incontestablement, ce sont eux les éléments les plus comiques de cet univers. Et une fois de plus, ils nous reviennent en très grande forme ; d’ailleurs, à ce sujet, rien que pour la scène où nos vénérables mages discutent des nombreux inconvénients du réveillon du Porcher, ce livre mérite d’être lu tant celle-ci est culte. Mais l’humour, très présent dans ce vingtième tome de la saga n’est pas le seul intérêt de celui-ci, ses personnages y sont pour beaucoup : ceux déjà cités, évidemment, et surtout, l’inquiétant Leureduthé, un assassin au charisme flamboyant que l’on croirait tout droit sorti d’un RPG japonais de part sa classe et ses pouvoirs, bref, un adversaire parfait. Et si ses sbires sont plus ou moins réussis, même si ne jouant pas un grand rôle, et que « l’Oh mon Dieu » des Gueules de Bois est drôle, mais sans plus, c’est du coté de Suzanne, la petite fille de la MORT que l’on sent un petit gâchis. Si celle-ci possède indéniablement un potentiel certain, il n’est malheureusement pas plus développé que ça, ce qui est dommage, et ne semble guère avoir évolué depuis « Accrocs du Roc », voir avoir même régressé. Mais la troisième force de ce « Père Porcher », après son humour et ses protagonistes hauts en couleur, est son lien avec les légendes du passé, et comment celles-ci évoluent avec le temps. Un thème légèrement abordé dans « Les Petits Dieux » qui nous narrait la possibilité pour des Dieux anciens de disparaître s’ils n’avaient plus de fidèles, mais qui s’en trouve modifier désormais puisque ceux-ci peuvent revenir sous une autre forme, selon l’époque et les croyances du moment : ainsi, le Père Porcher connu de multiples incarnations au cour de sa très longue existence, et si les Dieux mineurs ne sont plus visibles, c’est que les gens n’y croient plus et les ont remplacé, inconsciemment par autre chose. Postulat plutôt intéressant et pertinent de Pratchett qui ne fait que renforcer l’intérêt de l’ouvrage.

Car si en plus, j’ajoute que le livre se lit d’une traite, tant il est prenant et passionnant, et que, comme nous l’avons vu, en plus d’être drôle et servis par d’excellents interprètes, il nous entraîne dans les profondeurs et les plus anciennes de nos légendes, le tout servi par la maistria habituelle d’un auteur qui s’en donne toujours à cœur joie, vous aurez bien entendu compris que « Le Père Porcher » est bien évidement indispensable et que vous ne serez pas du tout déçu en vous y lançant. Un excellant cru, HO HO HO !
 




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