Dans Le Corsaire Triplex — pâle émule de Mathias Sandorf, avec ses sous-marins bien sûr électriques — les Anglais en tant que nation, toujours dépeints sous des traits peu flatteurs, sont épargnés aux dépens de l'un d'entre eux, Lord Allsmine, chef de la police du Pacifique.
Il s'était introduit tel un serpent dans le sein d'une bonne famille, et ses ignominies passées seront finalement mises au jour.
Beaucoup plus de politique-fiction, par contre, dans La Capitaine Nilia, où le tandem Armand et Robert Lavarède est à nouveau mis à contribution pour effacer l'humiliation de Fachoda et chasser les Anglais d'Egypte. Ils seront puissamment aidés par une humble enfant qu'ils délivrent de l'esclavage que lui fait subir un Allemand — seule nationalité, on l'aura deviné, à rivaliser en infamie avec la perfide Albion ! Autre morceau de bravoure du livre : Maman Price, dont un des fils est en réalité français, sans qu'elle sache dire lequel.
Le lecteur que n'aveugle pas l'amour maternel s'aperçoit de la vérité au bout d'une demi-phrase environ, tant il est vrai que si Paul d'Ivoi fait crépiter les coups de théâtre, vivant en homme moderne il les téléphone.
Pascal J. THOMAS dans Fiction 346 |