Le vent, l'orage et les éclairs... Tout cela dans l'horreur d'une profonde nuit. Une de ces nuits, peut-être, où les dieux manipulent les hommes comme des pions sur l'échiquier du destin.
Au cœur des éléments déchaînés luisait un feu, telle la folie dans l'œil d'une fouine. Il éclairait trois silhouettes voûtées. Tandis que bouillonnait le chaudron, une voix efffrayante criailla :
"Quand nous revoyons-nous, toutes les trois ?"
Une autre voix, plus naturelle, répondit :
"Ben, moi j'peux mardi prochain."
Rois, nains, bandits, démons, héritiers du trône, bouffons, trolls, usurpateurs, fantômes, tous sont au rendez-vous. Shakespeare n'en aurait pas rêvé autant. Ou peut-être que si ? Mais l'avantage du roman par rapport au théâtre, c'est que l'on peut s'autoriser beaucoup, beaucoup plus de personnages. Et même le ravitaillement en vol d'un balai de sorcière !
Note moyenne donnée par les internautes : ( 1 vote )
le 29/08/2008 > Etre ou ne pas etre?
Et nous voila déjà au sixième volume des Annales du Disque Monde.
Décidément, je ne m' en lasse pas le moins du monde et je dévore les différents tomes encore plus rapidement que s'il s' agissait d'une bonne grillade.
Cette fois ci, nous retrouvons un personnage que l'on avait perdu de vu depuis le troisième volume ( oui, les protagonistes principaux changent a chaque fois, mais je me répète), la sorcière Mémé Ciredutemps que j' avais tant aimé dans son rôle de mentor a contre coeur de la petite Eske. Mystérieuse, orgueilleuse et fière, nous retrouvons donc " Mémé" égale a elle même, mais cette fois ci, elle n'est pas venue toute seule, deux de ses collègues font leur apparition dans ce qui restera comme la première aventure officielle des trois sorcières de Lancre:
Nounou Ogg et Magrat Goussedail (rien que les noms...)
La première pourrait a priori paraître pour la sorcière type, vieille, ridée, le visage remplie de verrues avec vieux et gras matou comme fidèle compagnon, si ce n'était son goût immodéré pour l' alcool et pour les plaisirs de la chair qui lui ont donné une fort nombreuse descendance.
La deuxième est bien plus jeune, pas vraiment gâtée par la nature et ne jure que par les ouvrages de sorcellerie, rêvant de communion avec la nature, de sabbats tout en étant... car cela se passe comme ça dans le Disque Monde, d'un grand romantisme.
Les présentations étant faites, que va t'il donc bien pouvoir arriver a nos trois Soeurcières?
Et bien, vous avez lu Macbeth?
Si oui, vous voyez ou nous mène l' histoire, sinon, disons que l'on va se retrouvez en plein drame Shakespearien, l'humour en plus:
Entre un Roi assassiné et qui se met a hanté son château (mais il n'est pas le premier, loin de la), un usurpateur schizophrène, une reine manipulatrice et détestable, un héritier mis a l' abris par nos "héroïnes", une troupe de théâtre ambulant, un Nain, des dagues, une couronne, un Fou, tellement triste de son sort et amoureux avec, derrière tout ceci, le pays, le Royaume de Lancre qui décidément, n'est pas contant du tout, il y a vraiment de quoi faire!
Et n'oublions pas nos Soeurcières, surtout pas!
Et avec tout ce matériel a sa disposition, que nous a pondu (si je me permet l' expression) Terry Pratchett?
Un magnifique chef d' oeuvre d'humour et un fort bel hommage au plus grand auteur de tous les temps:William Shakespeare.
Franchement, ce livre est somptueux, on se plaît a le parcourir et a exploser de rire, tant son humour est le bienvenu et bien intégrer a une histoire bien construite et passionnante.
Cette fois ci, plus d'hésitations, de petites imperfections, si les volumes précédant des Annales du Disque Monde avaient mis la barre très haut, Trois Soeurcières franchit celle ci somptueusement;et il est impossible de le relâcher tant que l'on est pas arrivé au bout.
Je pourrais vous parler pendant des heures de l'histoire, de vous détailler les emprunts a t'elle oeuvre, de vous citer les passages les plus drôles, mais cela serait, a mes yeux, vous gâcher le plaisir de le découvrir par vous même.
N'hésitez pas une seule seconde, Trois Soeurcières mérite amplement le coup, et c'est au fil des volumes que je comprends petit a petit ce que représente réellement la longue saga du Disque Monde dans la littérature Fantastique (mais parodique).
Ah, et encore, je ne vous ais pas parler de la chanson du hérisson de Nounou Ogg...