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Lumière virtuelle (1) - Lumière virtuelle
( Bridge (1) - Virtual Light )

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Quatrième de couverture : |
Bienvenue à San Francisco ! Internet, satellites d'espionnage, pollution, sida et fêlés de la mort... En ce début du troisième millénaire, le monde est plus pourri que jamais. Pour preuve cette soirée au neuvième étage d'un hôtel vieillot mais sacrément huppé...
Chevette est entrée là par hasard alors qu'elle livrait un paquet. Lorsqu'un Européen, un peu pété, la bloque dans un coin... Réflexe stupide, elle lui pique une paire de lunettes. Quarante-huit heures plus tard, Chevette est en cavale avec tous les flics à ses trousses. Officiels et ripoux, plus un certain Rydell...
Peu importe l'assassinat de Blix, l'homme qu'elle a délesté. Tout le monde flashe sur les lunettes, des lunettes à lumière virtuelle qui, une fois activées, vont livrer leur secret... et celui de la puissante Sunflower Corporation... De la dynamite ! |
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 | Annotations diverses : |
Critique
William Gibson parvient à construire un monde fascinant en décrivant cette société d’un proche futur. L’auteur nous livre ici un véritable travail de sociologue et d’anthropologue. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si l’un des personnages est un étudiant japonais qui réalise un mémoire de fin d’étude sur les communautés du pont, cela permet à l’auteur d’introduire un regard distancié sur les communautés interstitielles qui font l’objet du roman. Nous sommes en présence ici d’un ouvrage que l’on pourrait qualifier de « sociologie-fiction ».
A travers les aventures des deux personnages principaux, nous plongeons dans ce monde futur où la dualisation de la société est devenue totale, où les sans ressources ont pris possession du pont de San Francisco sur lequel ils vivent, où les sectes chrétiennes développent des conceptions religieuses folles autour du cinéma… Si l’intrigue policière autour de laquelle se construit le roman est classique dans son déroulement, il n’en reste pas moins qu’elle offre la possibilité à l’auteur de nous présenter une galerie de personnages pittoresques. En cela, W. Gibson fait preuve d’un véritable talent, rarement, des personnages littéraires ont été aussi attachants, humains et surtout convaincants. On plonge véritablement dans leur monde intérieur et chacun d’entre eux représentent des idéaux-types, autant de façon d’être dans cette société future en plein chaos social. Le style de Gibson est empreint d’un humour au second degré, qui permet d’apporter une certaine légèreté dans son propos.
Toutefois, il est à signaler que cet ouvrage s’éloigne en partie du cyberpunk stricto sensus. Si l’enjeu de l’histoire est la possession de mystérieuses lunettes noires de lumière virtuelle, W. Gibson s’intéresse ici très peu à l’univers informatique déjanté de ses précédents ouvrages. Ce dernier est posé comme un fait acquis qu’il a exploré longuement dans d’autres romans, préférant se consacrer ici à l’évocation du milieu urbain d’un futur proche en nous contant l’histoire de quelques-uns de ses habitants qui en assurent le dynamisme ou la destruction.
Nous recommandons la lecture de ce livre et ce d’autant plus qu’il est le premier tome d’une série intéressante qui a connu deux suites, Idoru et Tomorrow's Parties.
Jeremy BLAMPAIN |
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