Un classique pour tous : du style (la référence à une prose poétique est usuelle) facile à lire, émouvant par ses personnages et pénétrant (comme l’aiguille des robots-limiers tueurs) par son sujet. C’est de la science-fiction qui veut s’ignorer comme telle. Un livre qui plaide pour les livres.
Sans parler du chien
Sylvain G de Paris le 02/10/2012 :
Attention, pour apprécier il faut être sensible à l’humour anglais, qui s’exprime ici à son meilleur : insouciant et futile, guindé et apprêté, loufoque et cocasse. Un mélange d’Agatha Christie, de Jules Verne et de Laurence Sterne, soit du Thomas Pynchon aéré et éclairci pour la bonne cause.
Rainbows End
Sylvain G de Paris le 02/10/2012 :
La description minutieuse et technologique d'un futur proche où tout à chacun vit et façonne son quotidien par et au travers un réseau virtuel, d’où une multitude de personnages dont les vies s’imbriquent de loin ou de près. Malheureusement, ce beau et complexe (un peu trop?) travail est au détriment d'une intrigue plutôt convenue et peu haletante. Donc fascinant dans le détail, mais un peu ennuyeux sur la distance.
L'énigme de l'univers
Butch le 26/09/2012 : Hardest science.
Malgré les indéniables qualités de ce livre, je suis un peu déçu. Au fil des pages, l'auteur fait la démonstration de son exceptionnelle culture scientifique et de son intuition concernant les innovations technologiques, qui ont pour certaines, vu le jour depuis l'édition du roman. Il exige beaucoup de son lecteur et offre en échange une histoire particulièrement lente, un récit dont les protagonistes ne sont que témoins. Egan a sans doute eu raison d'inventer une île aussi extraordinaire parce qu'elle est à mon sens, le personnage et l'intérêt principal de l'ouvrage. Andrew Worth, celui dont on suit les aventures, est rarement au cœur de l'action. Lorsque « l'enfer se déchaîne », le héros (et le lecteur) sont à 20 kilomètres, le sol tremble et il ne comprend rien. L'issue des combats, la manière dont l'île a changé sont laconiquement, expliqués en quelques phrase par une habitante interrogée par le journaliste.
Enfin, ce livre a 15 ans. La Théorie du tout a un peu évolué. L'image des O.G.M a pas mal changé et la tolérance vis à vis des extrémismes n'est plus la même.
L'échiquier du Mal (t1)
MystereK le 26/09/2012 : Oui, excellent
Un livre très cinématographique, une écrite fluide, de l'action, beaucoup d'action. Dans Simmons au top.
Commentaire à la critique de KH ci-dessous, non le livre n'est pas écrit en deux tome par Simmons, c'est l'éditeur français qui publie le livre en tome, votre impression est biaisée par ce choix éditorial. Moi j'ai trouvé que la première moitié (je l'ai lu en anglais) était plus dynamique et variée que la deuxième moitié.
Les machines à illusion
sethup le 20/09/2012 : farfelue tragédie !!
Une chose est certaine, c'est que Dick sait faire dans la parodie avec ce contingent carnavalesque de personnages névrosés et torturés. Ici, sur fond d'invasion et d'occupation, il mêle tragédie au burlesque...Imaginez!(un taxi parlant, volant et autonome qui est propriétaire d'un noire(nigs dans le texte) et qui lui sert de mécano au besoin !!!) Façon dickienne d'anticiper une montée du racisme à son paroxisme...Bref pour moi, il y a les chef-oeuvres, les classiques et lectures divertissantes...et ce récit constitue un très bon divertisssement.
Le vol de la libellule
int24h le 18/09/2012 : 8 ans plus tard
En venant ici, je cherchai une éventuelle version électronique. Et je découvre mon commentaire écrit il y a 8 ans...
Malgré le succès de la série Rocheworld outre atlantique, seul le premier volume a été traduit. Et encore, il s'agit de la version 1984.
En 1984, le titre "Flight of the Firefly" comprenait 100000 mots (US)
La version 1989, renommée "Rocheworld" contient 155000 mots (US).
Cette info est donnée au début de cette dernière version.
À ce jour, seule une traduction de la version 1984 existe.
Robert Forward, tout comme Gregory Benford, a un don particulier pour créer des aliens non humanoides (comme on en trouve hélas trop dans les romans de sf).
L'échiquier du Mal (t1)
le 14/09/2012 : A lire!!!
Le contrôle de la pensée n’est pas un sujet nouveau, donc de prime abord, ce n’est pas pour cela que j’ai lu ce livre. Si je l’ai lu, c’est pour quatre raison :
1) la couverture du T1 (je sais que ce n’est pas bien, mais une couverture est importante, et celle-ci est géniale) ;
2) la trivialité du concept de base (« Utiliser » des gens pour commettre des crimes, pour gagner un jeu entre ami) ;
3) les prix reçus (British Fantasy et Bram Stoker) ;
4) le changement de genre. Cette dernière raisons est importante car Dan Simmons est tout de même l’auteur du fabuleux Hypérion, et j’aime les auteurs naviguent entre les genres, car ils apportent toujours un regard nouveau.
Après la lecture de ce pavé (environ 1300 pages), on peut constater qu’il y a une différence entre le Tome 1 et 2, comme si l’auteur avait pris du recul par rapport à son histoire avant d’écrire le deuxième. Tandis que le T1 nous met gentiment dans l’ambiance, le T2 marque une très nette accélération, respectant ainsi le déroulement d’une partie d’échec (ouverture/milieu de partie/ final).
Comme je disais, le T1 m’a semblé être une mise en bouche avant le feu d’artifice. De plus, j’ai eu l’impression que le T1 tournait un peu en rond dans les 100 dernières pages, tel un chat qui se mord la queue. On est amenés au sein d’une histoire secondaire qui n’est pas en soit de très grande importance, tout du moins pas pour l’intrigue principale du livre.
Le T2 marque une césure en se recentrant sur l’intrigue d’origine : Saul Laski, ancien détenu de camp de concentration, désire se venger d’un nazi qui l’a utilisé durant la guerre afin de jouer aux échecs. Oui, passer 40 ans de sa vie à faire une chasse à l’homme est long, mais peu importe, notre personnage est déterminé. Le T2 s’accompagne en outre d’une meilleure description des « effets » produit par l’Utilisation d’une personne, nous entrainant d’avantage dans la passion de nos « Talentueux » méchants.
Bien que les personnages soient classés dans les deux camps traditionnels –les méchants sont ceux qui ont le Talent et les Neutres qui travaillent pour eux, les gentilles sont à peu près le reste du monde, ou du moins les innocents de ces « Festins » -, plupart des personnages sont attachants. C’est là le tour de main et de maître de l’auteur : peu importe le camp des personnages dans cette guerre de l’ombre, certains méchants sont aussi attachants que les gentils. Je me suis surpris à vouloir que l’ordure de base du livre s’en sorte malgré tout. D’une manière générale, tous les personnages ont une histoire -plus ou moins révélée- et tous apportent quelque chose au livre.
Dan Simmons a écrit ce livre pour nous ensorceler, pour qu’une fois ouvert, on ne le lâche qu’au prix d’un gros effort. La rédaction est simplement géniale, mélangeant action quasi continuelle, descriptions essentielles et flashbacks historiques des personnages. Bref, un gros travail d’information et de rédaction a été fait pour ce livre, qui ne compte pas de « raté » : tout s’assemble et tout acte à une conséquence. Rien n’est laissé de côté comme on peut le voir parfois (on parle d’une chose, d’une autre, d’une autre….. et à la fin du livre on se dit qu’on ne connait pas la conclusion de la première chose), ce qui fait que la fin ne nous laisse pas amer, chose désagréable à la fin d’un bon livre.
La seule chose regrettable est l’utilisation de personnes : j’aurai espéré que cela se fasse à une plus grande échelle (comme le laisse penser le résumer au dos du livre). Mais on se rend rapidement compte que c’est une chose compliqué pour les personnages d’Utiliser un trop grand nombre de personnes à la fois, et on l’accepte.
Une bonne histoire, un style d’écriture agréable à lire, des personnages attachants et une fin non bâclée. Que demander de plus ?
Les chaînes de l'avenir
Pascal le 11/09/2012 : Un bon Ph Dick
Un livre tout à fait dans l'époque de la SF des années années. On retrouve le style de l'auteur. Il me fait penser par moment à son autre roman Message de Frolix 8, et même par moment à de l'Asimov...
Cycle des Inhibiteurs (1) - L'espace de la révélation
nico le 05/09/2012 :
Reynolds et hamilton sont sans aucun doute les meilleurs auteurs de space opera du 21e siecle, le cycle des inhibiteurs et l'etoile de pandore (hamilton) font honneur au space opera d'asimov et clark.
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(total : 1807 commentaires)
Un classique pour tous : du style (la référence à une prose poétique est usuelle) facile à lire, émouvant par ses personnages et pénétrant (comme l’aiguille des robots-limiers tueurs) par son sujet. C’est de la science-fiction qui veut s’ignorer comme telle. Un livre qui plaide pour les livres.
Attention, pour apprécier il faut être sensible à l’humour anglais, qui s’exprime ici à son meilleur : insouciant et futile, guindé et apprêté, loufoque et cocasse. Un mélange d’Agatha Christie, de Jules Verne et de Laurence Sterne, soit du Thomas Pynchon aéré et éclairci pour la bonne cause.
La description minutieuse et technologique d'un futur proche où tout à chacun vit et façonne son quotidien par et au travers un réseau virtuel, d’où une multitude de personnages dont les vies s’imbriquent de loin ou de près. Malheureusement, ce beau et complexe (un peu trop?) travail est au détriment d'une intrigue plutôt convenue et peu haletante. Donc fascinant dans le détail, mais un peu ennuyeux sur la distance.
Malgré les indéniables qualités de ce livre, je suis un peu déçu. Au fil des pages, l'auteur fait la démonstration de son exceptionnelle culture scientifique et de son intuition concernant les innovations technologiques, qui ont pour certaines, vu le jour depuis l'édition du roman. Il exige beaucoup de son lecteur et offre en échange une histoire particulièrement lente, un récit dont les protagonistes ne sont que témoins. Egan a sans doute eu raison d'inventer une île aussi extraordinaire parce qu'elle est à mon sens, le personnage et l'intérêt principal de l'ouvrage. Andrew Worth, celui dont on suit les aventures, est rarement au cœur de l'action. Lorsque « l'enfer se déchaîne », le héros (et le lecteur) sont à 20 kilomètres, le sol tremble et il ne comprend rien. L'issue des combats, la manière dont l'île a changé sont laconiquement, expliqués en quelques phrase par une habitante interrogée par le journaliste.
Enfin, ce livre a 15 ans. La Théorie du tout a un peu évolué. L'image des O.G.M a pas mal changé et la tolérance vis à vis des extrémismes n'est plus la même.
Un livre très cinématographique, une écrite fluide, de l'action, beaucoup d'action. Dans Simmons au top.
Commentaire à la critique de KH ci-dessous, non le livre n'est pas écrit en deux tome par Simmons, c'est l'éditeur français qui publie le livre en tome, votre impression est biaisée par ce choix éditorial. Moi j'ai trouvé que la première moitié (je l'ai lu en anglais) était plus dynamique et variée que la deuxième moitié.
Une chose est certaine, c'est que Dick sait faire dans la parodie avec ce contingent carnavalesque de personnages névrosés et torturés. Ici, sur fond d'invasion et d'occupation, il mêle tragédie au burlesque...Imaginez!(un taxi parlant, volant et autonome qui est propriétaire d'un noire(nigs dans le texte) et qui lui sert de mécano au besoin !!!) Façon dickienne d'anticiper une montée du racisme à son paroxisme...Bref pour moi, il y a les chef-oeuvres, les classiques et lectures divertissantes...et ce récit constitue un très bon divertisssement.
En venant ici, je cherchai une éventuelle version électronique. Et je découvre mon commentaire écrit il y a 8 ans...
Malgré le succès de la série Rocheworld outre atlantique, seul le premier volume a été traduit. Et encore, il s'agit de la version 1984.
En 1984, le titre "Flight of the Firefly" comprenait 100000 mots (US)
La version 1989, renommée "Rocheworld" contient 155000 mots (US).
Cette info est donnée au début de cette dernière version.
À ce jour, seule une traduction de la version 1984 existe.
Robert Forward, tout comme Gregory Benford, a un don particulier pour créer des aliens non humanoides (comme on en trouve hélas trop dans les romans de sf).
Le contrôle de la pensée n’est pas un sujet nouveau, donc de prime abord, ce n’est pas pour cela que j’ai lu ce livre. Si je l’ai lu, c’est pour quatre raison :
1) la couverture du T1 (je sais que ce n’est pas bien, mais une couverture est importante, et celle-ci est géniale) ;
2) la trivialité du concept de base (« Utiliser » des gens pour commettre des crimes, pour gagner un jeu entre ami) ;
3) les prix reçus (British Fantasy et Bram Stoker) ;
4) le changement de genre. Cette dernière raisons est importante car Dan Simmons est tout de même l’auteur du fabuleux Hypérion, et j’aime les auteurs naviguent entre les genres, car ils apportent toujours un regard nouveau.
Après la lecture de ce pavé (environ 1300 pages), on peut constater qu’il y a une différence entre le Tome 1 et 2, comme si l’auteur avait pris du recul par rapport à son histoire avant d’écrire le deuxième. Tandis que le T1 nous met gentiment dans l’ambiance, le T2 marque une très nette accélération, respectant ainsi le déroulement d’une partie d’échec (ouverture/milieu de partie/ final).
Comme je disais, le T1 m’a semblé être une mise en bouche avant le feu d’artifice. De plus, j’ai eu l’impression que le T1 tournait un peu en rond dans les 100 dernières pages, tel un chat qui se mord la queue. On est amenés au sein d’une histoire secondaire qui n’est pas en soit de très grande importance, tout du moins pas pour l’intrigue principale du livre.
Le T2 marque une césure en se recentrant sur l’intrigue d’origine : Saul Laski, ancien détenu de camp de concentration, désire se venger d’un nazi qui l’a utilisé durant la guerre afin de jouer aux échecs. Oui, passer 40 ans de sa vie à faire une chasse à l’homme est long, mais peu importe, notre personnage est déterminé. Le T2 s’accompagne en outre d’une meilleure description des « effets » produit par l’Utilisation d’une personne, nous entrainant d’avantage dans la passion de nos « Talentueux » méchants.
Bien que les personnages soient classés dans les deux camps traditionnels –les méchants sont ceux qui ont le Talent et les Neutres qui travaillent pour eux, les gentilles sont à peu près le reste du monde, ou du moins les innocents de ces « Festins » -, plupart des personnages sont attachants. C’est là le tour de main et de maître de l’auteur : peu importe le camp des personnages dans cette guerre de l’ombre, certains méchants sont aussi attachants que les gentils. Je me suis surpris à vouloir que l’ordure de base du livre s’en sorte malgré tout. D’une manière générale, tous les personnages ont une histoire -plus ou moins révélée- et tous apportent quelque chose au livre.
Dan Simmons a écrit ce livre pour nous ensorceler, pour qu’une fois ouvert, on ne le lâche qu’au prix d’un gros effort. La rédaction est simplement géniale, mélangeant action quasi continuelle, descriptions essentielles et flashbacks historiques des personnages. Bref, un gros travail d’information et de rédaction a été fait pour ce livre, qui ne compte pas de « raté » : tout s’assemble et tout acte à une conséquence. Rien n’est laissé de côté comme on peut le voir parfois (on parle d’une chose, d’une autre, d’une autre….. et à la fin du livre on se dit qu’on ne connait pas la conclusion de la première chose), ce qui fait que la fin ne nous laisse pas amer, chose désagréable à la fin d’un bon livre.
La seule chose regrettable est l’utilisation de personnes : j’aurai espéré que cela se fasse à une plus grande échelle (comme le laisse penser le résumer au dos du livre). Mais on se rend rapidement compte que c’est une chose compliqué pour les personnages d’Utiliser un trop grand nombre de personnes à la fois, et on l’accepte.
Une bonne histoire, un style d’écriture agréable à lire, des personnages attachants et une fin non bâclée. Que demander de plus ?
Un livre tout à fait dans l'époque de la SF des années années. On retrouve le style de l'auteur. Il me fait penser par moment à son autre roman Message de Frolix 8, et même par moment à de l'Asimov...
Reynolds et hamilton sont sans aucun doute les meilleurs auteurs de space opera du 21e siecle, le cycle des inhibiteurs et l'etoile de pandore (hamilton) font honneur au space opera d'asimov et clark.