1631; l'Allemagne est à feu et à sang au lendemain du sac de Magdebourg, le comte Ulrich von Bek, capitaine de mercenaires, abandonne ses hommes pour se réfugier dans les profondeurs de la forêt de Thuringe. Une redoutable révélation l'y attend.
C'est un pacte qui va sceller le destin du "Chien de guerre", un pacte diabolique puisque Lucifer en est l'artisan. Dès lors, pour son salut, pour le salut de celle qu'il aime, pour le salut d'un monde que déchire la folie sanguinaire, von Bek se met en quête.
Une quête où beaucoup ont échoué. Une quête qui l'entraine dans l'ailleurs entre les mondes et peut-être jusqu'aux portes du paradis. Aux portes des enfers aussi, car le royaume des Ténèbres est plus proche qu'on ne croit.
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le 25/02/2017 > un très GRAND Moorcock !
voilà un grand, un très grand livre de Moorcock et malheureusement pas le plus connu - un récit haletant ayant pour cadre la guerre de trente ans et ses horreurs, en Allemagne - une rencontre avec Lucifer et une réflexion sur le bien, le mal d'une densité folle. Eblouissant !
le 30/05/2011 > Un Moorcock étonnant...
Quelques jours a peine m’auront suffit pour lire ce premier volume – mais qui ce suffit a lui-même – du Pacte de Von Bek, intitulé Le chien de guerre et la douleur du monde, seulement quelques jours donc, dut en grande partie au fait que le roman n’était pas très long, mais sincèrement, un superbe moment de lecture comme j’aime en avoir. Car, et les habitués de ce blog le savent probablement, je suis un fan inconditionnel de l’écrivain britannique Michael Moorcock, et, après avoir lu la quasi intégralité de ses œuvres il y a de cela un an et demi environ, ce fut avec un grand plaisir que j’ai put enfin, après acquisition de celui-ci chez un bouquiniste pour la modique somme de deux euros cinquante, de découvrir une œuvre qui était depuis longtemps sur mes tablettes, Le Pacte de Von Bek.
Bien évidement, qui dit Moorcock, dit forcement Champion Eternel, Multivers, lutte entre la Loi et le Chaos, Balance cosmique, et, n’oublions pas, sort peu enviable des protagonistes principaux à la fin de chaque cycle. Pourtant, réduite Moorcock a cela serait indéniablement réducteur, en particulier quand je pense a une œuvre aussi sublime que Gloriana, et, dans le cas qui nous préoccupe ici, le fidèle habitué d’Elric et consort doit s’attendre a un certain nombre de différences non négligeables. En effet, dans ce premier volume du Pacte de Von Bek, nul Champion Eternel a l’horizon, ou, du moins, cela n’est pas préciser car forcement, vous l’avez deviné, Ulrich von Bek en est l’incarnation du moment. De même, dans cette œuvre, vous n’entendrez pas parler ni de Loi, ni de Chaos, pourtant, a bien y réfléchir, cette lutte entre ces deux forces antagonistes est présente par le biais du Paradis et de l’Enfer, le bien contre le mal, rien que ca ! Et oui, dans ce Chien de guerre et la douleur du monde, c’est tout bonnement a Lucifer en personne auquel le héros aura a faire, Arioch, figure récurrente de la mythologie Moorcockienne n’étant qu’un de ses ducs infernaux ; un Lucifer par ailleurs curieux, presque contre nature puisque celui-ci envoie Von Bek, le fameux chien de guerre, carrément a la quête du Saint Graal, afin de soulager la douleur du monde. Et ce monde, c’est le notre, en pleine Guerre de trente ans, ce terrifiant conflit religieux qui mit une bonne partie de l’Europe, surtout en Allemagne, à feu et à sang au cours du dix-septième siècle. Et c’est donc avec un postulat de départ pour le moins singulier que débute cette œuvre peu connu de Michael Moorcock.
Pourtant, il est indéniable que celle-ci mériterait d’être reconsidérer. Car si, du point de vue de l’écriture et de la narration, l’on n’atteint pas la haute qualité de Gloriana, le style de Moorcock n’en est pas moins supérieur a bon nombre de ses productions. De même, quelque part, il apparaît comme rafraichissant de pouvoir lire un récit, indéniablement lié au cycle, mais qui se déroule dans notre monde, qui plus est, dans une période historique importante du vieux continent. Ensuite, Ulrich von Bek est un personnage intéressant – certes, il existe mieux mais bon, dans l’ensemble, il est pas mal – qui n’a pas grand-chose a envier a un Elric ou un Corum ; ancien commandant de troupes de condottieres, sans foi ni loi, avec pas mal de sang d’innocents sur les mains, cet individu peu recommandable au départ, trouvera la rédemption tout d’abord par sa rencontre avec une femme, puis, grâce a sa quête, dictée par le Diable en personne. Et justement, il apparaît comme particulièrement jouissif que dans ce récit, cela soit l’Ange déchu qui, afin de se racheter, essaie de sauver une humanité en décrépitude et forcement condamnée. A cela, n’oublions pas d’ajouter la qualité intrinsèque d’un récit haut en couleurs, captivant au possible et qui entrainera Von Bek, et donc le lecteur, dans une quête apparemment insensée pour ne pas dire impossible – ne dit-on pas que seul un cœur pur peut trouver le Graal ? – qui l’amènera dans un autre plan d’existence, un monde proche du notre, ce qui rappellera de bons souvenirs aux fidèles de Moorcock ; qui a dit Multivers ?
Le chien de guerre et la douleur du monde est donc un superbe récit d’aventure, typiquement Moorcockien de part son contenu (même si les noms et les termes sont autres), mais au demeurant, beaucoup plus profond que l’on pourrait le penser a première vue ; en effet, ici, entre un Lucifer en quête de rédemption et un Dieu tout bonnement absent dont on ne sait rien de Ses desseins, la quête de Von Bek, plus que la simple recherche d’un artefact légendaire – le Graal – est une quête intérieure, bien entendue, mais aussi l’occasion pour que l’humanité se débarrasse de ses croyances, de ses anciens dieux et de la magie ; bref, une quête qui pourrait permettre a celle-ci de se prendre enfin en main, le merveilleux d’autrefois faisant place devant le siècle des lumières. Œuvre passionnante, captivante, qui se lit d’une traite, ce premier volume du Pacte de Von Bek, comme je le disais plus haut, de part ses nombreuses qualités, son originalité, son sens caché mais aussi pour ses protagonistes, mérite indéniablement le détour pour tout fan de Moorcock qui se respecte ; et pour les autres également par ailleurs. Dommage juste que, n’étant plus publiée depuis belle lurette, cette œuvre ne soit pas facile d’accès au plus grand nombre car en toute sincérité, elle gagnerait a être davantage connue.
Striker le 03/09/2004 > Ulrich Von Bek
Pour tous ceux qui aiment deja ce qu'a ecrit moorcock, "Le chien de guerre et la douleur du monde" un livre à lire pour voyager dans le passé et dans l'imaginaire ... "Flamboyante épopée fantastique et baroque" edité chez "L'ATALANTE"