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La vénus anatomique
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Quatrième de couverture : |
1752. L'Europe en dentelles est teintée de sang. Le philosophe-chirurgien Julien de la Mettrie, dont les ouvrages ont jadis été brûlés, mène une vie sans histoire derrière les remparts de la bonne ville de Saint-Malo. Repos troublé, un soir, par une convocation fort déplaisante : le Secret du Roi, ce cabinet obscur qui conduit la diplomatie souterraine de Louis XV, souhaite l'exposer aux feux de Versailles… Une telle invitation ne se refuse pas, mais qu'attend-on de lui ? Du paradis à l'enfer, le chemin est tout droit… Ainsi bascule la vie de la Mettrie.
Biomécaniciens et sculpteurs de chair, monarques cyniques, séducteurs emperruqués et femmes de tête se succèdent en des lieux que la morale réprouve : magasin d'enfants, mausolée des plaisirs ou Manufactures de Cadavres -, tandis que plane en coulisse l'ombre mécanique des automates anatomies mouvantes de chair et d'acier.
« Ne craignons point la haine des hommes, ne craignons que de la mériter. »
Julien Offroy de la Mettrie.
Empruntant aux romans d'A.Dumas pour le souffle de l'aventure, et au Frankenstein de M. Shelley pour l'histoire, la Vénus anatomique revisite magnifiquement la question de l'homme et de la machine. |
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| Annotations diverses : |
Voici une singulière uchronie. La Vénus anatomique a reçu en 2005 le prix Rosny aîné décerné par l'ensemble des participants à la Convention française de science-fiction. |
Note moyenne donnée par les internautes : ( 1 vote )
Feanor le 29/05/2008 > De cape et d' épée |
Avec cette " Venus Anatomique", Xavier Mauméjean signe la un petit bijou qui nous réconcilie avec les récits de cape et d' épée et les vieux films tels que "le Capitaine Fracasse" ou " le Bossu"; mais n'oublions pas qu'il s' agit d'une Uchronie, ce petit détail a son importance, surtout dans la deuxième partie de l' ouvrage.
Celui ci se décompose donc en deux parties distinctes:
La première, l' "Anopticon" est dans la lignée des récits de l' époque avec ses personnages hauts en couleur, les intrigues de la cour et un souffle chevaleresque qui prend toute son ampleur dans les divers affrontements et courses poursuites qui parsèment ces premières pages.
La deuxième, le " Panopticon", est bien plus sombre, nous entraînant et nous maintenant dans un lieu unique et fermé, a la limite de la claustrophobie, tandis que l' on suit pas a pas la passionnante création de cette nouvelle Eve, partageant les inquiétudes et les doutes de La Mettrie et de ses compagnons.
Et si, dans la première partie de l' oeuvre, Xavier Maumejean nous donne a peine l' impression que l'on a affaire a une Uchronie par le biais de quelques armes " évolués", ce n' est plus le cas par la suite, et si, celle ci n' était qu' effleurée, l'on y plonge de plein pied des l' entrée dans ce fameux et inquiétant Panopticon.
Pour ce qui est des personnages, ils sont tous charismatiques a souhait: de La Mettrie, dont le role aurait put être joué par Jean Marais, et ses deux compagnons a l' inquiétant Menzel Von Castelberg en passant par le Marquis de la Rothière ainsi que des figures connues comme Casanova (hilarant) ou le célèbre Chevalier d' Eon, ils ont tous un je ne sais quoi de particulier qui les rends attachants et inoubliables.
Quand a la création de cette fameuse Eve (dont le lien évidant avec la créature de Frankestein est révélé a la fin), si elle n' est, bien évidement, a nos yeux du vingt et unième siècle, pas crédible pour un sou, elle l' est (et c'est la un beau tour de force de l' auteur) pour ce qui en était de la science de l' époque.
Bref, un Xavier Maumejean au sommet de son art qui nous offre la une bonne petite Uchronie sans prétention a première vue mais qui se révèle indispensable aux amateurs du genre. |
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