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Cycle d'Elric (7) - L'Épée noire

( The Bane of the Black Sword )

couverture
Illustration : illustrateur


MEILLEUR LIVRE DE FANTASY
Position actuelle : 51
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Nombre de votes : 357
Auteur :Michael MOORCOCK
Année de création : 1977
Sous-genre : Héroïc Fantasy
Edition :
2006Pocket( n° 5183 )
 
Quatrième de couverture :

Le sorcier fou, revenu de l'enfer sain et sauf, frissonnait de peur; il voyait un peu l'avenir et savait qu'Elric l'attaquerait. Alors il nomma la créature et elle s'éveilla. Bientôt elle goûterait l'appétissante saveur de l'âme humaine.

La plainte du Géant du vent déchaîna le chaos sur toute la Terre, l'épée d'Elric se leva et s'abattit en hurlant un chant de mort. Le sorcier se rongeait les ongles en piaulant misérablement; partout les combattants luttaient, saignaient et mouraient.

L'épée noire, échappant au prince albinos, prenait racine dans les chairs, les tendons et les viscères; elle gémissait de plaisir en lapant la substance des vivants. Elric n'était pas responsable, il jouait son rôle; il était le Porte-Epee.


 

Note moyenne donnée par les internautes :  ( 1 vote )

Très bien   le 15/11/2009 > La fin approche...
L’on revient enfin, avec ce septième tome du cycle d’Elric, au fondement même de la saga avec des textes prenant place après ceux d’Elric le Nécromancien, et si le style, forcement, et fort différent de celui de la Revanche de la Rose, l’intrigue en elle-même n’en est pas moins intéressante, bien au contraire. Il est clair que ce n’est pas toujours évidant de lire ce cycle vu que les différents tomes ont été écrits sur des décennies et dans le désordre, mais bon, au final, la qualité est présente et même si tous les volumes ne sont pas forcement égaux, ils ont tous leur importance et ce qui est sur, c’est que cette Epée Noire, sans atteindre des sommets, n’en est pas moins un bon cru du cycle, incontestablement.

Composé de quatre nouvelles, liées entre elles sauf la dernière où Elric n’apparaît pas, l’Epée noire permet au lecteur de retrouver le prince albinos, accompagné de son compagnon Tristelune, aux prises avec son ennemi mortel, le sombre sorcier de Pan Tang, Theleb K'aarna, ses retrouvailles avec les derniers représentants de son peuple en exil, sa rencontre avec celle qui deviendra son épouse, la jeune Zarozinia, le faisant croire pendant un temps en une paix définitive et sa lutte désespérée contre des hordes implacables venant de l’est fortement inspirées par les Mongols et les Huns. Ces trois nouvelles, Le Voleur d'âmes, Les Rois oubliés et Les Porteurs de flammes, de bonne facture, sont certes courtes, dans la lignée des premiers textes du cycle, mais suffisamment passionnantes pour tenir en haleine le lecteur de bout en bout. D’ailleurs, celles-ci sont bien la preuve qu’il n’est nul besoin de pondre des monstruosités de dix tomes et de 700 pages par volume, où le superflu est bien trop présent : la description de la sombre forêt de Troos, dans Les Rois oubliés, sur quelques lignes, retranscrit parfaitement l’ambiance maléfique de celle-ci ainsi que toute la crainte que l’on pourrait ressentir à la traversée, bien plus en tout cas que des descriptions équivalentes, dans d’autres romans, mais qui se prolongeraient sur deux ou trois pages pour un résultat pas forcement autant réussis ; j’avais déjà, il y a longtemps, ressentis la même chose en découvrant Lovecraft et en le comparant avec Stephen King et le résultat fut que depuis, je ne lis plus le second.

Dans le Voleur d’âmes, le duel final entre Elric et Theleb K'aarna, sa némésis pendant quelques volumes, à lieu, et, fatalement, dans un affrontement apocalyptique, le sorcier de Pan Tang, finit par succomber, mais la victoire, comme souvent dans ce superbe cycle, est forcement amère puisque le Prince albinos perdra l’un de ses vieux compagnons. Encore et toujours le Destin, implacable, qui ne peut être dévié et qui donne une ambiance fataliste à la saga qui en fait tout son charme. Le lecteur pourra être un peu perplexe devant la rapidité avec laquelle Elric succombe à l’amour dans Les Rois oubliés, deuxième nouvelle de l’œuvre, mais celle-ci n’en est pas moins l’un des grands moments de ce septième volume. Personnellement, cette histoire de Rois, l’actuel, celui qui perdit son trône et le dernier, celui qui dort sous la colline, m’a captivé : même dans les pires des situations, les ennemis du Loup blanc, dans ce cas, les habitants d’un royaume décadent d’un coté et de l’autre, une espèce de momie et ses goules, ont du soucis à se faire, et le massacre final est à glacer le sang. La troisième nouvelle, Les Porteurs de flammes, possède un final tout autant sanglant, mais cette fois ci, la menace, moins surnaturelle, n’en est pas moins dangereuse, au contraire : cette horde d’envahisseurs venu de l’est, dont la ressemblance avec les mongols est plus qu’évidente, qui écrase tout sur son passage, force Elric, qui pensait avoir trouver la paix, à reprendre du service et nous montre bien que, malgré toute sa volonté, son destin est tracé et que son lien à Stormbringer ne disparaîtra jamais. Trois nouvelles donc assez semblables à la fois dans le fond et la forme, où Elric et ses alliés ont à faire a chaque fois à des armées, où les affrontements pilulent et où le sang ne cesse de couler ; trois nouvelles où l’action prime plus que la réflexion mais où celle-ci n’est pas entièrement absente, et où la mélancolie et le fatalisme des protagonistes principaux, ainsi que leur sort, l’emporte sur tout le reste.

Un peu à part, la dernière nouvelle, Sauver Tanelorn, clôt ce septième volume du Cycle d’Elric et si celui-ci en est absent, l’on retrouve avec plaisir Rackir, l'archer rouge, qui se lance dans une redoutable course contre la montre afin de sauver la citée mythique, menacée par les forces du Chaos. Et si j’aime bien ce personnage et que j’ai apprécier les divers mondes décrits dans sa recherche d’alliés, il est incontestable que l’on a là le point faible du roman, vu que les événements se bousculent trop rapidement sans que l’on s’y attarde et cette nouvelle aurait mérité d’être un peu plus développée. Mais bon, malgré cette petite déception finale, l’Epée noire n’en reste pas moins un bon tome du Cycle d’Elric qui saura ravir les amateurs de la série.
 




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