L'espoir avait déserté la Cité pastel. Les dieux, à force de vouloir imiter la bassesse humaine, erraient ivres morts dans la rue et se roulaient dans la boue des caniveaux. La trame du temps était si usée que celui-ci perdait peu à peu toute signification. Tout s'effondrait entre les murs de Viriconium et la lèpre qui s'était emparée de la Ville basse se ramifiait maintenant en direction des quartiers nobles. Une lèpre qui allait bientôt tuer la dernière grande artiste de ce monde en perdition.
Dans cette cité, jadis brillante, où les arts et la magie se mouraient lentement, il ne resta bientôt plus qu'un seul homme pour se mettre en travers du chemin de la décadence. Mais n'était-il pas déjà trop tard ?
Par son environnement baroque et son inimitable atmosphère de lente apocalypse hors du temps, Les dieux incertains conclut avec virtuosité la publication de l'intégrale du mythique cycle de Viriconium. |