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Cycle d'Elric (8) - Stormbringer

( Stormbringer )

couverture
Illustration : illustrateur


MEILLEUR LIVRE DE FANTASY
Position actuelle : 39
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Nombre de votes : 409
Auteur :Michael MOORCOCK
Année de création : 1977
Sous-genre : Héroïc Fantasy
Edition :
2006Pocket( n° 5185 )
 
Quatrième de couverture :

Et ce fut l'Ere des Jeunes Royaumes. Des héros se dressèrent. Des prophéties s'accomplirent. Près du Désert des Larmes, Elric au funeste renom crut trouver un sursis en compagnie d'une femme. Le Chaos et la Loi rassemblaient leurs forces en vue de l'assaut. Qui serait l'ultime victime ?

Le prince albinos regardait la lame noire qu'il avait tant haïe; elle avait tué ses amis et ses maîtresses, volé leurs âmes pour soutenir ses forces évanescentes. Cette fois elle voudrait plus. Il se sentait nargué. Alors il crut entendre un rire sauvage emplissant l'univers des échos de sa joie impie. Et quand vint l'heure, il comprit que c'était dérisoirement simple, et qu'il savait depuis toujours.

Flaubert a commencé par Salammbô, Moorcock par Elric. Né en 1939 près de Londres, il devient professionnel à seize ans, écrivant de l'heroic fantasy, jouant de la guitare et dirigeant des revues de B.D. Puis, il devient le rédacteur en chef de New Worlds et l'écrivain révolutionnaire dont Maxim Jakubowski a présenté les oeuvres dans un excellent Livre d'or. Un talent aux multiples facettes, mais un seul univers, décadent et baroque, une fin du monde goguenarde et bariolée.


 

Note moyenne donnée par les internautes :  ( 1 vote )

Incontournable   le 15/11/2009 > Phénoménal !! !
Aurais je put pensé, en me lançant dans la lecture du cycle d’Elric que j’allais en sortir complètement bouleversé, stupéfait et ébloui par ce que je dois bien reconnaître comme étant l’une des œuvres qui m’aura le plus marqué dans mon existence ? Sincèrement, non. Comme je vous le disais lors de la critique du premier tome, Elric des Dragons, je connaissais celui-ci depuis plus de deux décennies, mais bon, quel véritable amateur de fantasy ne peut ne pas le connaître, sans avoir jamais eu l’occasion de le lire ; de même, j’avais entendu moult louanges à l’égard de l’œuvre de Michael Moorcock et le personnage même d’Elric, sombre et torturé à souhait ne pouvait que me plaire. Bref, j’avais de grandes chances d’être conquis, d’ailleurs, je n’en doutais pas le moins du monde et les premiers tomes de la saga me confortèrent rapidement dans mes prédictions. Mais là, avec cet extraordinaire huitième volume, Stormbringer, on atteint tout simplement des sommets rarement atteints dans la littérature fantastique, un véritable nirvana pour les amateurs et la démonstration, la confirmation même, de l’importance donnée au cycle d’Elric depuis plus de quarante ans. Quel choc mes aïeux ! Franchement, j’en suis encore tout retourné quelques heures après avoir lu les dernières lignes et je ne peut souhaiter (vainement, je ne le sais que trop bien) ; ah, si toutes mes lectures pouvaient être ainsi !

Car Stormbringer est tout bonnement grandiose, inoubliable, parfait de bout en bout : cette fois ci, il n’y a rien à jeter, ce qui, dans les tomes précédents, ne fut pas toujours le cas (et oui, il faut aussi reconnaître les faiblesses du cycle). Mais dans ce huitième volume, composé de quatre vraies fausses nouvelles, Le Retour du dieu mort, Les Frères de l'épée noire, Le Bouclier du géant triste et Le Trépas du seigneur condamné, les événements se bousculent à cent à l’heure, liant celles-ci les unes aux autres dans ce qu’il faut bel et bien appeler un roman. Car, de la première à la dernière page, le lecteur avance, aux cotés du Prince albinos et de son fidèle compagnon Tristelune, dans une véritable descente aux enfers de l’horreur, où les forces du Chaos, se lancent à la conquête du monde, ravageant tout sur leurs passages, écrasant les nations, modifiant la réalité, de façon inéluctable et enchaînant victoires sur victoires tant leur supériorité est incontestable. Sincèrement, en quelques décennies, j’ai put en lire des romans, des Bd ou voir des films de fantasy, SF ou de fantastique, mais de mémoire, je n’ai jamais vu une armée aussi monumentale, quasiment invincible, et qui ferait passer les hordes de Sauron (vous savez dans quelle œuvre bien évidemment) pour des joyeux drilles ou presque ! Et face à eux, un homme, une épée, un destin : Elric, Stormbringer, bien évidement, quand au destin, on se doute bien que c’est de s’opposer aux forces du Chaos et de les vaincre. Mais comme tout n’est pas aussi simple dans le cycle d’Elric (ce genre de choses qui en font tout son charme et toute la différence avec 90% de la production habituelle du genre), ne vous attendez donc pas à que le monde doive être sauver, car il ne le sera pas. Ou, du moins, pas le monde que l’on à accompagner jusqu’à ce huitième tome…

Car tout trouve une fin dans ce tome, le monde d’Elric, vous l’avez déjà compris, ses royaumes, les peuples qui les peuplent et tous les protagonistes auxquels l’on s’était habitué, les uns après les autres, que cela soit par le biais de combats ou, de façon de plus en plus récurrente, par Stormbringer, l’épée maudite, la dévoreuse d’âme qui se révèle cependant nécessaire pour vaincre le Chaos d’où elle est issue : encore une fois, ennemis et amis du dernier Souverain de Melniboné tombent sous ses coups, ses derniers sans que celui-ci puisse y faire grand-chose ; destin maudit que celui d’Elric, qui voit périr ses proches les uns après les autres par sa faute, qui ne trouve jamais la paix et qui, en tant qu’avatar du Champion Eternel, lute pour accomplir une destinée imposée et auquel il ne peut se soustraire. Le destin, élément principal de ce huitième tome, contre lesquels hommes et Dieux en personne ne peuvent rien, malgré tous leurs efforts et qui donne l’une des scènes les plus marquantes du roman (qui en possède un tas pourtant) lorsque Tristelune part assassiner le Géant triste alors qu’Elric lui avait laissé la vie sauve, uniquement pour que le destin tracé suive son cours. Cette destinée que nos héros, même s’ils savent qu’elle leur sera fatale, suivront jusqu’au bout, afin qu’une nouvelle ère puisse naître dans les cendres de la précédente, la leur, où tout sera oublier, y compris leurs noms et leurs exploits. Ce destin inéluctable qui donne une mélancolie à l’ensemble, une profonde tristesse à des protagonistes certes dépassés par les événements mais qui, malgré la promesse d’une mort certaine, poursuivent leur lute jusqu’au bout, tombant les uns après les autres. Ah ces morts dans Stormbringer, si semblables à celles que l’on peut voir dans le chef d’œuvre de Kurosawa, Les sept Samouraïs ; ici, pas le temps de s’attarder ou de s’apitoyer plus que nécessaire sur les drames et de nombreux décès n’ont droit qu’a quelques lignes à peine, comme, pour vous citer un exemple concret : « ainsi péri Rackir, l'archer rouge, dont la renommée en Orient etc… ». Et l’on passe à autre chose sans s’éterniser de façon larmoyante et par certains cotés hollywoodienne pendant trois ou quatre pages, et ce, jusqu’au bout, avec Tristelune, bien évidement, mais aussi et surtout Elric, qui finit tué par sa propre épée, la maudite Stormbringer après avoir accomplis sa destinée funeste… Un final qui en déroutera probablement plus d’un, non pas par le fait qu’Elric meure par son épée, mais par la façon brusque et rapide où cela arrive. Mais une scène final que, même si je savais par avance ce qui allait arriver, j’ai personnellement trouvé grandiose et d’une intensité rarement égalée et qui vient clore une saga tout bonnement époustouflante.

Stormbringer, vous l’avez compris, est tout simplement exceptionnel et clôt un cycle entré depuis dans la légende du genre, même si, au bout de quatre décennies après sa parution, le grand public lui ait préféré des œuvres bien plus consensuelles. Ce qui est un peu dommage puisque le Cycle d’Elric, de part ses innombrables qualités, ses idées sur la lute de la Loi et du Chaos, ses protagonistes et surtout, pour son personnage principal, tout simplement l’un des plus charismatique qui ait été inventé dans le monde de la fantasy, mérite amplement d’être lu. Mais tout n’est pas vraiment fini puisque un neuvième tome, Elric à la fin des temps, nous permettra de retrouver le Prince albinos dans une toute dernière nouvelle. Mais ceci est une autre histoire et il est temps que je me plonge dans sa lecture…
 




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