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Hypérion (1) - Les Cantos d'Hypérion (t2)
( Hyperion (1) - Hyperion )
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Quatrième de couverture : |
Sur Hypérion, le père Hoyt a trouvé son cruciforme. Il le porte imprimé dans sa chair à tout jamais.
Sur Hypérion, le colonel Kassad a rencontré la belle Moneta, hérissée de piquants. Il a vu les Extros empalés, la guerre universelle, la mort de tous les mondes. Il a un compte à régler avec le gritche.
Sur Hypérion, le poète Silenus fut l'un des compagnons du roi Billy le Triste. Il a chanté pour lui l'amer triomphe d'un dieu usurpateur. Mets du bois dans l'âtre, maman, le gritche vient nous voir ce soir. Le sujet du poème, c'est la fin de l'Humanité. Il faudra l'écrire jusqu'au bout.
Cependant les anciens d'Hypérion sont de retour, ils arrivent à la mer des Hautes Herbes, ils atteindront bientôt les Tombeaux du Temps qui, dit-on, dérivent de l'avenir vers le passé. Comment le croire ? Mais les Tombeaux vont s'ouvrir et le mystère se dissipera. Oyez, bonnes gens, la mort a quelque chose à vous dire ! |
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| Annotations diverses : |
Critique du TOME 1 et du TOME 2 :
Hypérion est la première partie d'une série en deux volets, les Cantos d'Hypérion. Il faut savoir qu'Hypérion et sa suite, La Chute d'Hypérion, ne forme en fait qu'un seul et gigantesque ouvrage.
Hypérion présente l'univers de l'Hégémonie et l'histoire de la planète à travers le récit des pélerins. La Chute d'Hypérion est consacré à la confrontation directe des pélerins avec le gritche et aux événements liés à l'invasion des extros.
Même si ce roman ne constitue donc en fait qu'une vaste introduction à l'histoire centrale des Cantos d'Hypérion, il n'en reste pas moins qu'il s'agit là d'un chef- d'oeuvre absolu de la science-fiction.
Rarement, un ouvrage de SF consacré à la description d'un vaste empire galactique, n'a atteint de telles dimensions épiques, tragiques, nostalgiques, poétiques. Certains n'hésitent même pas à comparer l'oeuvre de Dan Simmons avec celle de Dante.
D. Simmons parvient à transcender les genres de la science-fiction, son ouvrage relève tout à la fois du space opéra, du cyberpunk, de l'héroïc fantasy, de la fable métaphysique et même du fantastique, sans pourtant donner l'impression d'être en présence d'un pachtwork de styles et d'influences. Au contraire, il parvient à unir le tout pour créer un univers plus que convaincant même s’il ne faut d'ailleurs pas s'attendre ici à découvrir quelque chose de neuf en matière de SF. C'est ainsi, par exemple, que l'histoire du soldat fait penser à certains moments à La Guerre Eternelle de Joe Haldeman, le récit de la détective nous plonge dans un univers cyberpunk à la William Gibsons (dont D. Simmons rend d'ailleurs hommage à un détour du récit).
Le talent de D. Simmons réside surtout dans le fait qu'il est parvenu à synthétiser de manière spectaculaire tous les genres de la SF, pour les mettre au service de son histoire, une histoire emplie de bruits et de fureurs, de drames, de passions, de merveilleux et aussi d'horreurs. A travers ce que nous compte les pèlerins, c'est simplement l'éternelle comédie humaine qui ne cesse de se jouer. Simmons a suffisamment de talent (ainsi d'ailleurs que son traducteur pour la traduction française) pour changer de style d'écriture à chaque récit des pèlerins, afin que ce dernier corresponde véritablement à chaque personnalité en présence.
On frémit lorsqu'on découvre la conclusion de l'histoire du prêtre, on se retrouve plongé au coeur d'une bataille spatiale spectaculaire à la lecture de l'histoire du soldat. Quant à l'histoire du poète, elle nous fait découvrir les affres de la création artistique qui conduisent parfois à une forme de damnation. De son côté, l'histoire du lettré nous attendrit à travers le destin de sa fille qui a subi la malédiction d'Hypérion. Le récit de la détective nous plonge au coeur de la problématique des intelligences artificielles et de leur recherche de l'Intelligence Ultime. Enfin, celle du consul, nous fait découvrir une merveilleuse histoire d'amour sur une planète paradisiaque qui peu à peu est détruite par le "tourisme" et la pollution.
Tous ces récits sont dominés par les ombres mystérieuses des Tombeaux du Temps et du gritche, sur fond des conflits entre l'Hégémonie, le Technocentre des Intelligences Artificielles et les Essaims des Extros. Une oeuvre absolument sublime, à découvrir et à redécouvrir en toute priorité.
Jeremy BLAMPAIN
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Note moyenne donnée par les internautes : ( 1 vote )
Popol Wul le 16/07/2008 > |
«Les Cantos d’Hypérion» est une synthèse de presque cinquante ans de littérature SF. Certes, Simmons n’invente pas grand-chose dans ce cycle qui jongle avec les genres (space opera, speculative fiction, cyberpunk, fantasy…) et surtout, les références (Asimov, Dick, Herbert, Matheson…) qui sont autant d’exercices de style dans les différents portraits du premier volet qui plante les principaux éléments de l’intrigue. Celle-ci commence réellement dans le deuxième volet, «La Chute d’Hypérion». Résultat : un monde très riche, un maelstrom d’histoires originales et un long rebondissement final inattendu qui amène à la relecture de l’ensemble. On peut effectivement tiquer sur le premier volume qui n’est vraiment qu’une longue introduction au tome suivant (véritable cœur de la saga) mais on passe à côté d’un grand roman SF si on s’arrête à «Hypérion» et on risque de ne rien comprendre si on attaque directement «La Chute d’Hypérion». |
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