Sur la Terre brillent désormais deux soleils.
Le réchauffement de la planète condamne les hommes à vivre dans quatre tours baptisées Afîique, Amén'que, Asie et Pacifique, hautes de trente-six mille kilomètres, et qui s'élèvent jusqu'à l'orbite géostationnaire.
Du 10 000' étage de la tour Afrique, Frank Poole, l'un des astronautes de Discovery, contemple ce monde étrange qui fut le sien et qui n'en finit pas de le surprendre. Il est vrai qu'il vient de renaître à la vie, après une dérive de près de mille ans dans l'espace...
Désormais, Frank n'a qu'une idée : retrouver son ex-commandant Dave Bowman. Lequel a dû survivre lui aussi, puisqu'il a envoyé un message : un terrible danger menace l'humanité...
Après 2001 : l'odyssée de l'espace, roman et film culte, après 2010 puis 2061, voici aujourd'hui le dernier chapitre de cette immense saga interstellaire. Au-delà des frontières de l'imagination, une fantastique aventure cosmique où le virtuel surpasse la réalité.
Keir Dullea (David Bowman), Gary Lockwood (Frank Poole), William Sylvester (Dr. Heywood R. Floyd),
Douglas Rain (La voix de HAL 9000), Richard Richter (L'homme primitif ), Leonard Rossiter (Smyslov), Margaret Tyzack (Elena),
Robert Beatty (Halvorsen)
Musique :
Aram Khachaturyan, György Ligeti, Richard Strauss, Johann Strauss
Photographie :
John Alcott, Geoffrey Unsworth
Montage :
Ray Lovejoy
Design :
Ernest Archer, Harry Lange, Anthony Masters
Direction artistique :
John Hoesli
Costumes :
Hardy Amies
Maquillages :
Colin Arthur, Stuart Freeborn
Production :
MGM (Metro-Goldwyn-Mayer), Polaris
Distribution :
Warner Bros
Effet spéciaux :
MGM
Synopsis
A l'aube de l'humanité, des anthropoïdes découvrent un étrange monolithe noir qui leur est totalement étranger. Au même moment, l'un d'entre eux a l'idée de se servir d'un os comme d'une arme destinée à tuer une proie… Quatre millions d'années plus tard, au XXIème siècle, alors que le progrès technologique permet les voyages dans l'espace, le docteur Heywood Floyd découvre sur la lune un mystérieux monolithe noir. Il demande à ses confrères de garder la nouvelle secrète. Dix-huit mois plus tard, les astronautes David Bowman et Frank Poole embarquent à bord de la navette Discovery pour une expédition vers Jupiter. Mais le vaisseau est en réalité piloté par Hal 9000, un ordinateur exceptionnel, doué de réflexion et de parole...
un documentaire magique en quatre parties
2001 : L'odyssée de l'espace est le résultat d'une étroite collaboration entre Arthur C. Clark et Stanley Kubrick, un réalisteur virtuose de la mise en scène. L'idée originale est basé sur une nouvelle de Clarke "la sentinelle" écrite en 1948. Le film, composé de quatre parties, commence par l'aube de l'humanité et la découverte par nos ancêtres primates d'un monolithe noir énigmatique qui éveillent leur intelligence et permet à l'un d'entre eux de se confectioner le premier outil de l'homme sous la forme d'un os tranchant utilisé comme arme pour la chasse ou pour se défendre. Une scène culte du film est lorsque la caméra suit au ralenti l'os tournoyant dans les airs que vient de lancer ce singe jusqu'à ce que l'image se fonde dans celle d'un vaisseau spatial se dirigeant vers une station orbitale.
l'Homme et sa destinée
Ce film n'est pas qu'une simple aventure spatiale mais bien une réflexion métaphysique sur l'humanité. D'où vient l'homme ? Qui est-il ? Que pourra-t-il devenir ? Kubrick utilise de longs plans descriptifs pour nous montrer la place modeste que prend l'homme face à l'infini du cosmos. Les musiques sont particulèrement importante comme celle de Richard Strauss "Ainsi Parlait Zarathoustra" utilisée à chaque apparition du monolithe. Ce dernier peut être interprété de manière différente par les spectateurs comme, par exemple, une sorte d'intelligence extraterrestre placé stratégiquement pour tester les hommes ou bien le symbole de Dieu rappelant alors la pierre noir des pèlerins de La Mecque. 2001 L'odyssée de l'espace est véritablement précurseur dans les films de science-fiction grâce à son réalisme et à son souci du détail. Pour cela Kubrick et Clarke travaillèrent en collaboration avec de nombreuse prestigieuse firme comme la NASA, IBM, General Electric ou la Pan Am. Devenue un classique du cinéma de science-fiction, le film remporta l'Oscar des meilleurs effets spéciaux.
La Machine plus intelligente que l'Homme...
HAL 9000 est certainement l'ordinateur ou l'IA la plus connu du cinéma. Il est né le 12 janvier 1992 dans les Usines HAL à Urbana dans l'Illinois. D'après Kubrick le nom de HAL signifierait "Heuristic ALgorithmic computer" mais beaucoup de monde ont vu une autre interprétation avec le sigle IBM décalé d'une lettre. En version française le nom a été traduit par CARL pour "Cerveau Analytique de Recherche et de Liaison".
HAL est un super-calculateur d'une génération qui ne connaît pas l'erreur et le fait qu'il décide de tuer ses passagers, se sentant capable de remplir la mission tout seul est caractéristique des années 70, où l'informatique était vue sous la forme de gros systèmes ésotériques et menacant pour l'Homme par les travailleurs. L'omniprésence de HAL dans le vaisseau est judicieusement soulignée par la mise en scène de Kubrick qui nous fait suivre les opérations depuis le point de vue subjectif de son oeil électronique. La scène de l'affrontement avec Bowman reste d'anthologie.