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Les seigneurs de l'instrumentalité (t2) - La planète Shayol
( The instrumentality of mankind (2) - The Rediscovery of Man )

 | Annotations diverses : |
Quatrième de couverture - éditions Le livre de poche
Il s'appelle Roderick Frederick Ronald McBan et il est né entre les étoiles, sur une planète que l'on a baptisée Norstralie — la Vieille Australie du Nord.
Il a acheté la Terre. Il est devenu le propriétaire du berceau de l'humanité. Avec ses sociétés diverses et étranges, son histoire, ses mystères et sa violence. Avec le magasin des désirs du coeur, les espèrances du sous-peuple opprimé, le pouvoir énigmatique de l'Etelekeli et la douceur de C'Mell, la fille-chat...
Il s'appelle Casher O'Neill et il veut se venger. Il veut regagner la planète Mizzer pour y restaurer la liberté. Il affronte Pontopiddan, la planète aux gemmes, et les tempêtes éternelles d'henriada. Jusqu'à la source du Treizième Nil, par-delà les déserts.
Ils vivent à l'âge de la Renaissance de l'Homme. A 150 siècles de nous, dans le futur. Voici le second volume du cycle des Seigneurs de l'Instrumentalité. |
Critique de l'ensemble du cycle :
« Les seigneurs de l’Instrumentalité » reprèsente l’un des cycles les plus important de la SF. L’auteur à travers une série de nouvelles et un long roman brosse une gigantesque histoire du futur qui couvre plusieurs millénaires. Nous sommes en présence d’une science-fiction, où le rationnel qui lui est coutumier, fait place ici au lyrisme et à la poésie. C’est une œuvre personnelle, originale, emplie d’images fortes, de personnages attachants, distillant tout au long de ses pages une véritable conception mystique originale sur le destin futur de l’homme.
« Les seigneurs de l’instrumentalité » a parfois servi d’inspiration à de grandes œuvres ultérieures. C’est ainsi que l’une de ses nouvelles, selon l’aveu même de Frank Herbert, est à la source de l’idée centrale de Dune. Lire les seigneurs de l’instrumentalité c’est donc revenir aux sources de certaines oeuvres importantes de la SF. Et pourtant, malgré que la plupart des textes ont été écrit à la fin des années 50 et au début des années 60, on n’a pas l’impression de lire de la science-fiction surannée. Au contraire, on a le sentiment, que l’imaginaire de la SF n’a pas encore tiré parti de toutes les images contenues dans « Les seigneurs de l’instrumentalité ». Pourtant, bon nombre d’entre parviennent à nous faire sentir que Cordwainer Smith touche ici à des archétypes universels. En cela, cet oeuvre semble moderne, peut-être même plus moderne que bon nombre de textes qui sortent actuellement.
C’est ainsi qu’il parvient à nous émouvoir avec l’histoire des sondeurs, à la fois, explorateur de l’espace et du temps, vivant dans une réalité écorchée. Il nous plonge dans un jeu de politique-fiction du futur avec son roman Nostralie. Il nous séduit avec ces hommes animaux, sorte de peluches vivantes qui renvoient à notre part d’enfance, à l’innocence perdue de l’homme plongé dans le maelström de son histoire. Et cela ce ne sont que quelques éléments de ce que l’on peut trouver dans « Les Seigneurs de l’Instrumentalité ».
Les quatre tomes constituent une réédition revue et corrigée de ce cycle. Le directeur de la collection Folio SF, conscient de l’importance cette œuvre encore trop méconnue, a voulu en proposer une nouvelle traduction et un nouveau découpage par rapport à l’ancienne édition en six tomes parue précédemment aux Editions Pocket SF. L’initiative est louable. Elle rend de nouveau disponible cette œuvre maîtresse au plus grand nombre. Toutefois, par rapport à l’édition précédente, Folio SF a préféré nous les présenter selon un autre découpage jugé plus respectueux des volontés de l’auteur. Les deux éditions, par leur découpage différent, offre deux façons d’aborder cette gigantesque histoire du futur. Donc, à lire de toute urgence et à placer sur les rayons d’une bibliothèque à côté de Dune, Fondation et Hyperion.
Jeremy BLAMPAIN |
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