Très court récit de moins de 150 pages, La Montagne morte de la vie se compose de deux parties bien distinctes : la première, qui tient du roman maritime, n'est pas sans rappeler Jean Ray par sa description du monde des matelots et des dangers de la vie à bord; cependant, là où l'auteur belge affiche une certaine tendresse, Michel Bernanos dépeint la cruauté de cet univers avec une totale absence de complaisance. La deuxième partie, le vrai cœur du récit, relate l'aventure de Toine et du narrateur sur l'île où ils se sont échoués, théâtre de phénomènes bien étranges. Jean Ray et Lovecraft apparaissent également ici en filigrane, entre paysages oniriques, horreurs indicibles et dimensions parallèles... Un véritable chef-d'œuvre de la littérature fantastique, qu'il faut de toute urgence découvrir.
Julien RAYMOND chez nooSFere (2001) |