Bienvenue sur PocheSF, le site des livres de SF au format poche
Ce site a pour vocation de faire, à terme, l'inventaire des quatre principales collections qui proposent des livres au format poche sur l'Imaginaire (terme qui englobe SF, Fantasy, Fantastique et Horreur) et ainsi faire connaître au plus grand nombre ce genre littéraire, en faisant, en toute modestie, sa cartographie. Le format de poche est devenu le format de prédilection de l'imaginaire, et beaucoup de livres de ce genre ne sont parus que sous cette forme. Pour beaucoup de ces livres, ils ne seront jamais réédités, si bien que les nostalgiques et les amateurs n'ont pas fini de fouiller dans les bacs des bouquinistes.
Le poche en France
En cinquante ans, le livre au format poche est devenu incontournable dans l'édition : il représente à lui seul 13% du chiffre d'affaires de l'édition, soit 400 millions d'euros. En 2002, un livre vendu sur trois est de poche, soit plus de 106 millions d'exemplaires (dont 23 millions pour la BD et la jeunesse) selon le Syndicat national de l'Edition (SNE).
Le livre au format poche a permis de démocratiser et "désacraliser" la lecture en accordant une seconde vie à des auteurs ou à des œuvres qui avant n'atteignaient pas le grand public. Les éditeurs comprennent que la sortie d'un livre en poche peut donner envie au public de lire d'autres titres, même diffusés en édition chère.
Aujourd'hui, il existe plus de 400 collections au format poche publiées par une centaine d'éditeurs, mais quatre collections, à elles seules, accaparent plus de 60% du marché avec 60 millions de livres vendus. La bataille du livre de poche se joue principalement entre Hachette, VUP, Gallimard et Flammarion pour respectivement "Le livre de poche", "Pocket", "Folio" et "J'ai Lu". Les poches sont disponibles dans les librairies, les petits points de vente et les hypermarchés où les places sont sévèrement comptées donnant lieu à un combat vif et acharné.
Il faut savoir que même si ces volumes de vente de plusieurs millions font rêver, le poche est rarement une bonne affaire financière pour un auteur car il ne touche en moyenne que 5% de son prix HT. Avec des volumes moyens en baisse ces dernières années, l'intérêt de l'auteur réside plutôt dans la plus large diffusion de son œuvre et en une sorte de consécration à être publié en poche.
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Un peu d'histoire...
Le concept du poche n'est pas nouveau ni spécialement américain : Dès 1905, en France, les éditions Jules Taillandier commercialisaient, déjà sous l'appellation "livre de poche", des romans populaires à petit prix. Vint ensuite plusieurs petites collections comme Le Masque créée en 1927 ou la Série Noire en 1945.
Mais c'est en 1953 que le livre au format poche prit son essor sous l'inspiration de Hachette qui avec Henri Filipacchi créa "Le Livre de Poche" avec des améliorations qui lui apporteront le succès. D'abord la diminution des coûts d'impression car les pages étaient désormais "thermocollées" au lieu d'être habituellement brochées et cousues. Ensuite une grande distribution car, dès 1965, Hachette disposait de plus de 25 000 points de vente comme les célèbres "relais H" installées dans les gares. Et pour finir, il proposait aux lecteurs un catalogue immense car la plupart des grandes maisons d'édition avait signé rapidement avec Le Livre de Poche et là où Filipacchi innovait, c'est qu'il décida d'imprimer les grandes oeuvres de la littérature. Au début, quelques rares intellectuels firent la grimace de "cette subvention aux loisirs des nantis", en protestant comme si la collection ne s'adressait qu'aux catégories sociales déjà familiarisées avec la lecture. Le public, lui, ne boude pas son plaisir et avant la fin des années 1950, "Un amour de Swann" sera vendu à plus de 500 000 exemplaires !
La croissance des ventes est spectaculaire au cours des années soixante, et le Livre de Poche devient un symbole culturel et populaire. Le succès est tel que d'autres maisons lancent leurs propres collections de poche. Flammarion en 1958 avec J'ai lu, puis Les Presses de la Cité avec Presses Pocket, enfin Gallimard, qui avait concédé, au début, l'exploitation de ses droits de poche à Hachette, reprend ses billes et lance, en 1972, la collection Folio.
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