Ferdinand Poitevin doit, chaque soir, pédaler de Vanves à Argenteuil où il est veilleur de nuit. Rien à voir avec la vie de château en 1720 de ses parents, le prince Dracula et la princesse Herminie. Il couche toujours dans un cercueil mais il a si froid, un soir, qu'il le brûle. Et pas moyen de trouver du sang frais pour se nourrir, ni à l'abattoir, ni à l'hôpital ni à la morgue. Il aime trop Geneviève pour lui planter ses canines dans le cou !
Dracula père et fils est un extraordinaire pastiche des films d'épouvante et de vampires. Ferdinand n'a rien du prince des Ténèbres majestueux, sanglant et cruel. C'est un grand maigre,
doux et tendre, dont les pitoyables aventures déclenchent les rires en cascade. On sent que Claude Klotz s'est beaucoup amusé à cette parodie. Les horloges ne sonnent pas à minuit, l'heure du crime, mais à midi, l'heure du crème !
Les jeux de mots se télescopent, atteignant leur paroxysme dans l'une des nouvelles suivant Dracula père et fils, intitulée Le Sort. La mort ricane et Claude Klotz s'en moque avec infiniment d'humour et de talent. |