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Total Recall, Minority report et autres récits
 | Annotations diverses : |
Après Blade Runner, le chef-d’oeuvre de Ridley Scott, l’oeuvre de Philip K. Dick a inspiré quatre des films de science-fiction les plus remarquables de ces dernières années : Total Recall, Planète hurlante, Impostor, et Minority Report.
Réunies dans ce recueil à l’occasion de la sortie du remake de "Total Recall", les nouvelles à l’origine de ces longs-métrages illustrent l’imaginaire exceptionnel de l’auteur de Substance Mort. |
Recueil de nouvelles :
- Rapport minoritaire (Minority report)
- Un jeu guerrier (War game)
- Ce que disent les morts (What the dead men say)
- Ah, être un Gélate… (Oh, to be a Blobel !)
- Souvenirs à vendre (We can remember it for you wholesale)
- La foi de nos pères (Faith of our fathers)
- La fourmi électrique (Electric ant)
- Nouveau modèle (Second Variety)
- L'imposteur (Impostor)
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Note moyenne donnée par les internautes : ( 1 vote )
black le 27/02/2008 > Très Bien |
Voici un excellent recueil de nouvelles de Philip K. Dick. Il est intéressant de suivre l'évolution de l'auteur au fil du temps, puisque les nouvelles s'étalent de 1953 (L'imposteur) à 1969 (La Fourmi Electrique). Les meilleurs récits de ce recueil sont ceux des années 50. Si L'imposteur pose les bases de l'inspiration Dickienne de façon conventionnelle (la réalité n'est jamais celle que l'on croit, comment peut-on prouver notre existence), l'écriture et l'incroyable créativité de l'auteur éclatent sur les chefs-d'oeuvre que sont Nouveau Modèle, Rapport Minoritaire et Un Jeu Guerrier. Toutes dans des registres différents, avec des ambiances et des univers singuliers, ces nouvelles étonnent par leur inventivité (la maitrise scénaristique de Rapport Minoritaire), leur intensité (le suspens insoutenable de Nouveau Modèle) et leur finesse (la chute de Un Jeu Guerrier). La richesse de ces idées et de ces concepts pourraient être developpés dans de véritables romans SF, mais ils trouvent dans le format nouvelle une puissance incomparable.
Les autres récits qui s'étalent durant les années 60 sont très bons, mais moins fulgurants que les précédents. Dick a cette fois-ci tendance à allonger des histoires qui ne semblent pas en valoir autant (Ce Que Disent Les Morts, La Foi De Nos Pères) ou à gâcher des trames potentiellement fortes (Souvenirs A Vendre, trop vite expédié, superbement adapté à l'écran par Total Recall). La situation difficile de l'auteur à cette époque explique peut-être cette baisse de régime, tout comme sa prise de plus en plus fréquente d'amphétamines semble expliquer les délires hallucinatoires, limite paranoïaques et schizophréniques de La Foi De Nos Pères et La Fourmi Electrique, récits azimutés qui se noient dans une recherce de sens vaine propre aux grands drogués (et surtout propre à Philip K. Dick)... |
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