Après quelques mois, ce fut avec un plaisir non dissimulé et une certaine impatience que je m’attelais a la lecture du vingt quatrième tome des célèbres Annales du disque Monde de l’inimitable Terry Pratchett. Pour être franc, cela faisait longtemps que j’attendais ce moment, février plus précisément, alors que, depuis juin 2008, j’avais dévorer l’intégralité de la saga parue en livre de poche. L’effet de manque fut indéniable, surtout au début, et même si d’autres ouvrages de qualité me firent plus que patienter, la sortie de Carpe Jugulum fut pour moi une petite délivrance : j’avais vraiment hâte de retrouver cet univers loufoque a souhait et ses personnages attachants et hauts en couleurs. De plus, le fait que ce nouveau tome ait pour protagonistes principales les sorcières de Lancre était pour moi la cerise sur le gâteau tant je les apprécie depuis leurs débuts dans l’inoubliable Trois Soeurcières.
Pourtant, après avoir lu les dernières lignes de ce Carpe Jugulum, la perplexité et les sentiments contradictoires se bousculait en moi, au point que je n’arrive pas vraiment, une semaine après, à me faire une opinion précise sur la valeur de cet ouvrage. Bon, intransèquement, il serait fort exagéré de prétendre que les aventures de nos sorcières préférées sont ratées, cela serait faux : la qualité propre a la saga est toujours présente et si l’humour est moins présent qu’au début de celle-ci, cela fait bien longtemps que les Annales ont évolué des Monty Pithons a un humour plus fin et qui privilégie les relations entre les personnages, bien plus travaillés qu’aux débuts. Bref, tout ceci pour vous dire que ce n’est sûrement pas pour cela que Carpe Jugulum n’atteint pas les sommets excomptés. De plus, l’histoire en elle-même est assez plaisante et plutôt original malgré un sujet maintes fois abordés dans la littérature ou le cinéma : le vampirisme. Car Pratchett, fidèle à lui-même, nous offre avec ces vampyres (comme ils aiment à se faire appeler dans le livre) un magnifique hommage au genre plus que connu en nous ressortant toutes les légendes connues, que dis-je, archiconnues sur les morts-vivants les plus célèbres au monde : tout y passe, comme l’ail, les pieux, les cercueils, les serviteurs bossus au point de ridiculiser les vampires en règle général et leur habitude de laisser traîner chez eux tous les moyens de les vaincre ; en se croirait dans un film de la Hammer, ce qui n’est pas pour me déplaire. Et c’est donc avec un certain plaisir que l’on les découvre, essayant, de faire main basse sur le royaume de Lancre face a des sorcières pour le moins en grandes difficultés. Car ces vampyres ne sont pas des rigolos, bien au contraire, et rien que pour voir finalement Mémé Ciredutemps en mauvaise posture, cela valait le coup.
Or, la, patatras, tout ce bel agencement s’effondre alors que Carpe Jugulum avait tout pour réussir. Les vampyres, qui promettaient tant, s’avèrent finalement bien peu charismatiques et peu développés alors que l’on attendait énormément d’eux (et il y avait de quoi faire). Mémé est en danger ? Hum, oui et non, après tout, on la voit juste marcher pendant la quasi-totalité de l’histoire, soutenue par un prêtre de Om, heureusement bonne trouvaille du livre. Et que dire de la présence des Nac Mac Feegle, dont on se demande encore a quoi ils ont véritablement servis dans l’intrigue ? Le problème de Carpe Jugulum est surtout le suivant : de très bonnes idées a la base, mais pas forcément développées comme elles auraient put l’être, des personnages peu charismatiques voir amorphe, ce qui est plutôt inhabituel chez Pratchett. Bref, une petite déception, indéniable, alors que, sincèrement, tout ceci avait vraiment de quoi être énorme. Vraiment dommage tout de même… Mais bon, malgré tout cela, les fidèles de la saga ne se priveront pas de quelques bons moments, et de ses vampyres si originaux…
Cycle Les Rêveurs (2) - La dame d'atout
dakeyras le 23/09/2009 : génial
Le meilleur de la série.
David Eddings au sommet de son art.
La compagnie noire (04) - Jeux d'Ombres
Anaha le 22/09/2009 : Le début de la fin
Après un troisième volume concluant l'intrigue de la Dame et du Dominateur, ce 4eme volume ouvre la voie vers la fin, la route vers les origines de la Compagnie Noire. Et c'est encore meilleur.
Plus limpide, plus déséspéré, toujours aussi excellent.
Cycle Orcs (1) - La Compagnie de la foudre
dakeyras le 20/09/2009 : bourré d'action
Une histoire interréssante, même si l'écriture est vraiment pompée sur le style de Gemmell. Si vous aimez les livres où ça ne s'arrête jamais, lisez-le.
Cycle d'Elric (1) - Elric des Dragons
dakeyras le 20/09/2009 : unique
Un style d'écriture unique en son genre, et un rythme à couper le soufle. A lire absolument, peut importe les préférences en termes de lecture
Des milliards de tapis de cheveux
sethup le 16/09/2009 : La Spatio-Fresque d'un Conteur
Le destin et les vecus lourds de servitudes de certains individus en marche vers la delivrance de l'emprise de cultes aux proportions effroyables. De par une structure originale impregnee de poesie...voici enfin un roman hors du commun qui occcuperait assurement le haut de pave de tout genres confondus. Epoustouflant!!!un conte pour adulte...
Ah oui! pauvre Pantap...toi le vaincu du Palais des Larmes.
Cycle d'Elric (1) - Elric des Dragons
le 12/09/2009 : Stormbringer !!!
Et bien, voilà que je quitte un cycle, le fleuve de l’éternité, pour un autre, encore plus long et bien plus célèbre, Elric. Décidément, je n’ai pas peur par les temps qui courent de me lancer dans des sagas en x tomes, et qui, par-dessus le marché, ont marquer l’histoire de la SF et de la Fantasy. Et pour ce qui est d’Elric, cela ne serait pas exagérer de dire que j’aborde cette fois ci un véritable monument de la Fantasy, une œuvre magistrale et culte, écrite par un auteur, Michael Moorcock, qui avec ses divers cycles (il sera toujours temps par la suite de les aborder), à su créer une véritable mythologie déclinée à l’infinie depuis dans d’autres romans, jeux, films et autres : le mythe du Champion Eternel, héros malgré lui, accablé d’un lourd destin, en proie aux luttes incessantes du Chaos et de l’Ordre et dont les diverses incarnations, en de multiples plans du Multivers ont donner à la littérature des noms aussi célèbres que Hawkmoon, Erekosë, Corum et, bien sur, dans le cas le plus connu, Elric de Melniboné, le prince albinos, porteur de la terrifiante et aussi connue que son porteur, Stormbringer.
Elric m’est connu depuis une bonne vingtaine d’années. Mais, même si ce n’est que maintenant que j’aborde enfin ce cycle (franchement, cela peut paraître incroyable d’avoir attendus aussi longtemps), comment n’aurais je pas put avoir entendu parler de lui ? Mes goûts, mes lectures, mon passé, tout ceci à fait que, au cours de ma vie, j’ai toujours côtoyé Elric sans jamais franchir le pas. « Il sera toujours le temps de m’y lancer un de ces quatre », mais oui, bien sur… Et après, vingt ans s’écoulent. Alors, finalement que je me suis décidé une bonne fois pour toutes à m’attaquer à ce monument de la Sword & Fantasy, qu’ais je donc penser de ce premier tome de ce cycle cultissime qui en comporte neuf ?
Elric des Dragons est un vrai/faux premier volume de la saga. En fait, Moorcock, lors de sa création d’Elric écrivit quelques nouvelles, allant de la chute de Melniboné à la mort d’Elric, avant de revenir, par la suite, à plusieurs reprises vers son héros préféré, auquel il s’identifia tant au point d’en faite un double de lui-même, pour narrer des aventures de celui-ci se déroulant dans son passé, comme ce court roman (un peu moins de 200 pages) devenu depuis le début officiel de la saga. L’on y retrouve donc Elric, encore jeune, sur le trône de Melniboné, un Empire autrefois glorieux mais depuis longtemps décadent, et bon nombre des personnages principaux qui l’entoureront par la suite comme son aimée, Cymoril et le perfide Yyrkoon. L’intrigue nous plonge sans temps morts sur les démêlés du Prince Albinos avec son cousin qui souhaite se débarrasser de lui afin de lui ravir le trône. Et la lutte des deux cousins occupera donc l’intégralité de ce premier tome, entraînant le lecteur de la mythique cité d’Imrryr au Royaume des Ténèbres, situé sur un autre plan d’existence, entre batailles navales, intrigues, trahisons, maléfices, jusqu’ a parvenir finalement à la Caverne des Palpitations, lieu où se trouvent enfermées depuis des millénaires, les deux épées runiques, Stormbringer et Mournblade.
Bon, je reconnais que dit comme ça, on ne peut pas vraiment dire que l’histoire brille par son originalité, loin de là, puisque, a priori, des récits de quêtes, d’épées magiques et de lieux plus ou moins maléfiques, on en a l’habitude depuis près d’un siècle. Disons même franchement que le genre pourrait être lassant. Cependant, Elric, ce n’est pas seulement ça. Elric n’est pas Conan, il en est l’antithèse même : là ou le Cimmérien était fort, musclé, intrépide et sur de lui, tout en ne contant plus depuis longtemps ses conquêtes féminines, Elric lui est faible (très faible d’ailleurs puisqu’il lui faut des drogues pour survivre), son aspect est maladif, c’est un contemplatif, un littéraire, qui ne cesse de se poser des questions sur le sens de la vie. Et pour ce qui est des femmes, il est follement amoureux de sa cousine Cymoril. Bref, rien à voir avec Conan. Alors, je sais bien que pour le lecteur moderne, cela n’est pas forcement quelque chose d’extraordinaire, au contraire ; après tout, des anti-héros, il a eu l’occasion d’en voir à la pelle. Quant au style, et bien, ont pourrait toujours, si l’on veut chipoter un peu, trouver qu’il y a bien mieux. Mais à votre avis, d’où viennent tous ces héros indécis ou/et affublés de diverses tares ou/et mélancoliques, voir, pour aller encore plus loin dans la filiation, où croyez donc vous que nos amis japonais ont été chercher l’inspiration pour tous leurs personnages de RPG, le plus souvent du mauvais coté de la force, à la longue chevelure blanche (qui à dit Sephiroth) ? Vous avez deviné ? Et oui, Elric !
Elric est à la base de tout. Tout simplement. Et même si le style, pour certains, pourrait avoir vieilli, il reste incontournable et se doit d’être lu. Certes, je n’en suis pour le moment qu’au premier tome de cette longue saga, et il m’est difficile de me faire une opinion d’ensemble, ce qui est normal. Cependant, rien qu’à la lecture de cet Elric des Dragons, je ne pense pas être déçu, ou, du moins, ce premier volume à combler toutes mes attentes, même si je dois reconnaître que, connaissant assez bien l’univers de Moorcock, j’étais en terrain connu (pour l’effet de surprise, on passera) : un personnage principal charismatique en diable, et ce, à tous les niveaux, une intrigue pas forcement géniale mais assez captivante que l’on lit d’une traite et dans laquelle on retrouve tous les éléments qui se développeront ultérieurement comme les esquisses de la mythologie de cet univers, la dualité Loi/Chaos, la Balance Cosmique et bien d’autres. Bref, un bon début pour un cycle incontournable et que j’aurais dut lire depuis bien longtemps. En un mot : indispensable !
La horde du Contrevent
jilibi le 10/09/2009 : Un OVNI dans son genre
A cheval entre la SF et le fantastique, un livre difficile à prendre en main, mais quel plaisir de lecture une fois ce cap franchi !
Un monde étrange et envoûtant (sommes-nous sur Terre ou non ?), des personnages crédibles et attachants, une intrigue haletante, le tout servi par une écriture travaillée : on adorera ou on détestera ce livre, mais le lecteur ne sera pas prêt d'oublier son séjour dans cet univers si particulier !
Le vol de la libellule
JLP le 08/09/2009 : Incontournable pour tout fan de hard science
Un chef d'oeuvre de merveilleux scientifique du XXème siècle, super bien documenté sans être rébarbatif avec intrigue action et dépaysement.
Un bon moment à passer.
Cycle Drenaï (01) - Légende
dakeyras le 07/09/2009 : the best
Le meilleur livre d'heroic fantasy de tous les temps. Tout simplement.
Les derniers commentaires des internautes
(total : 1807 commentaires)
Après quelques mois, ce fut avec un plaisir non dissimulé et une certaine impatience que je m’attelais a la lecture du vingt quatrième tome des célèbres Annales du disque Monde de l’inimitable Terry Pratchett. Pour être franc, cela faisait longtemps que j’attendais ce moment, février plus précisément, alors que, depuis juin 2008, j’avais dévorer l’intégralité de la saga parue en livre de poche. L’effet de manque fut indéniable, surtout au début, et même si d’autres ouvrages de qualité me firent plus que patienter, la sortie de Carpe Jugulum fut pour moi une petite délivrance : j’avais vraiment hâte de retrouver cet univers loufoque a souhait et ses personnages attachants et hauts en couleurs. De plus, le fait que ce nouveau tome ait pour protagonistes principales les sorcières de Lancre était pour moi la cerise sur le gâteau tant je les apprécie depuis leurs débuts dans l’inoubliable Trois Soeurcières.
Pourtant, après avoir lu les dernières lignes de ce Carpe Jugulum, la perplexité et les sentiments contradictoires se bousculait en moi, au point que je n’arrive pas vraiment, une semaine après, à me faire une opinion précise sur la valeur de cet ouvrage. Bon, intransèquement, il serait fort exagéré de prétendre que les aventures de nos sorcières préférées sont ratées, cela serait faux : la qualité propre a la saga est toujours présente et si l’humour est moins présent qu’au début de celle-ci, cela fait bien longtemps que les Annales ont évolué des Monty Pithons a un humour plus fin et qui privilégie les relations entre les personnages, bien plus travaillés qu’aux débuts. Bref, tout ceci pour vous dire que ce n’est sûrement pas pour cela que Carpe Jugulum n’atteint pas les sommets excomptés. De plus, l’histoire en elle-même est assez plaisante et plutôt original malgré un sujet maintes fois abordés dans la littérature ou le cinéma : le vampirisme. Car Pratchett, fidèle à lui-même, nous offre avec ces vampyres (comme ils aiment à se faire appeler dans le livre) un magnifique hommage au genre plus que connu en nous ressortant toutes les légendes connues, que dis-je, archiconnues sur les morts-vivants les plus célèbres au monde : tout y passe, comme l’ail, les pieux, les cercueils, les serviteurs bossus au point de ridiculiser les vampires en règle général et leur habitude de laisser traîner chez eux tous les moyens de les vaincre ; en se croirait dans un film de la Hammer, ce qui n’est pas pour me déplaire. Et c’est donc avec un certain plaisir que l’on les découvre, essayant, de faire main basse sur le royaume de Lancre face a des sorcières pour le moins en grandes difficultés. Car ces vampyres ne sont pas des rigolos, bien au contraire, et rien que pour voir finalement Mémé Ciredutemps en mauvaise posture, cela valait le coup.
Or, la, patatras, tout ce bel agencement s’effondre alors que Carpe Jugulum avait tout pour réussir. Les vampyres, qui promettaient tant, s’avèrent finalement bien peu charismatiques et peu développés alors que l’on attendait énormément d’eux (et il y avait de quoi faire). Mémé est en danger ? Hum, oui et non, après tout, on la voit juste marcher pendant la quasi-totalité de l’histoire, soutenue par un prêtre de Om, heureusement bonne trouvaille du livre. Et que dire de la présence des Nac Mac Feegle, dont on se demande encore a quoi ils ont véritablement servis dans l’intrigue ? Le problème de Carpe Jugulum est surtout le suivant : de très bonnes idées a la base, mais pas forcément développées comme elles auraient put l’être, des personnages peu charismatiques voir amorphe, ce qui est plutôt inhabituel chez Pratchett. Bref, une petite déception, indéniable, alors que, sincèrement, tout ceci avait vraiment de quoi être énorme. Vraiment dommage tout de même… Mais bon, malgré tout cela, les fidèles de la saga ne se priveront pas de quelques bons moments, et de ses vampyres si originaux…
Le meilleur de la série.
David Eddings au sommet de son art.
Après un troisième volume concluant l'intrigue de la Dame et du Dominateur, ce 4eme volume ouvre la voie vers la fin, la route vers les origines de la Compagnie Noire. Et c'est encore meilleur.
Plus limpide, plus déséspéré, toujours aussi excellent.
Une histoire interréssante, même si l'écriture est vraiment pompée sur le style de Gemmell. Si vous aimez les livres où ça ne s'arrête jamais, lisez-le.
Un style d'écriture unique en son genre, et un rythme à couper le soufle. A lire absolument, peut importe les préférences en termes de lecture
Le destin et les vecus lourds de servitudes de certains individus en marche vers la delivrance de l'emprise de cultes aux proportions effroyables. De par une structure originale impregnee de poesie...voici enfin un roman hors du commun qui occcuperait assurement le haut de pave de tout genres confondus. Epoustouflant!!!un conte pour adulte...
Ah oui! pauvre Pantap...toi le vaincu du Palais des Larmes.
Et bien, voilà que je quitte un cycle, le fleuve de l’éternité, pour un autre, encore plus long et bien plus célèbre, Elric. Décidément, je n’ai pas peur par les temps qui courent de me lancer dans des sagas en x tomes, et qui, par-dessus le marché, ont marquer l’histoire de la SF et de la Fantasy. Et pour ce qui est d’Elric, cela ne serait pas exagérer de dire que j’aborde cette fois ci un véritable monument de la Fantasy, une œuvre magistrale et culte, écrite par un auteur, Michael Moorcock, qui avec ses divers cycles (il sera toujours temps par la suite de les aborder), à su créer une véritable mythologie déclinée à l’infinie depuis dans d’autres romans, jeux, films et autres : le mythe du Champion Eternel, héros malgré lui, accablé d’un lourd destin, en proie aux luttes incessantes du Chaos et de l’Ordre et dont les diverses incarnations, en de multiples plans du Multivers ont donner à la littérature des noms aussi célèbres que Hawkmoon, Erekosë, Corum et, bien sur, dans le cas le plus connu, Elric de Melniboné, le prince albinos, porteur de la terrifiante et aussi connue que son porteur, Stormbringer.
Elric m’est connu depuis une bonne vingtaine d’années. Mais, même si ce n’est que maintenant que j’aborde enfin ce cycle (franchement, cela peut paraître incroyable d’avoir attendus aussi longtemps), comment n’aurais je pas put avoir entendu parler de lui ? Mes goûts, mes lectures, mon passé, tout ceci à fait que, au cours de ma vie, j’ai toujours côtoyé Elric sans jamais franchir le pas. « Il sera toujours le temps de m’y lancer un de ces quatre », mais oui, bien sur… Et après, vingt ans s’écoulent. Alors, finalement que je me suis décidé une bonne fois pour toutes à m’attaquer à ce monument de la Sword & Fantasy, qu’ais je donc penser de ce premier tome de ce cycle cultissime qui en comporte neuf ?
Elric des Dragons est un vrai/faux premier volume de la saga. En fait, Moorcock, lors de sa création d’Elric écrivit quelques nouvelles, allant de la chute de Melniboné à la mort d’Elric, avant de revenir, par la suite, à plusieurs reprises vers son héros préféré, auquel il s’identifia tant au point d’en faite un double de lui-même, pour narrer des aventures de celui-ci se déroulant dans son passé, comme ce court roman (un peu moins de 200 pages) devenu depuis le début officiel de la saga. L’on y retrouve donc Elric, encore jeune, sur le trône de Melniboné, un Empire autrefois glorieux mais depuis longtemps décadent, et bon nombre des personnages principaux qui l’entoureront par la suite comme son aimée, Cymoril et le perfide Yyrkoon. L’intrigue nous plonge sans temps morts sur les démêlés du Prince Albinos avec son cousin qui souhaite se débarrasser de lui afin de lui ravir le trône. Et la lutte des deux cousins occupera donc l’intégralité de ce premier tome, entraînant le lecteur de la mythique cité d’Imrryr au Royaume des Ténèbres, situé sur un autre plan d’existence, entre batailles navales, intrigues, trahisons, maléfices, jusqu’ a parvenir finalement à la Caverne des Palpitations, lieu où se trouvent enfermées depuis des millénaires, les deux épées runiques, Stormbringer et Mournblade.
Bon, je reconnais que dit comme ça, on ne peut pas vraiment dire que l’histoire brille par son originalité, loin de là, puisque, a priori, des récits de quêtes, d’épées magiques et de lieux plus ou moins maléfiques, on en a l’habitude depuis près d’un siècle. Disons même franchement que le genre pourrait être lassant. Cependant, Elric, ce n’est pas seulement ça. Elric n’est pas Conan, il en est l’antithèse même : là ou le Cimmérien était fort, musclé, intrépide et sur de lui, tout en ne contant plus depuis longtemps ses conquêtes féminines, Elric lui est faible (très faible d’ailleurs puisqu’il lui faut des drogues pour survivre), son aspect est maladif, c’est un contemplatif, un littéraire, qui ne cesse de se poser des questions sur le sens de la vie. Et pour ce qui est des femmes, il est follement amoureux de sa cousine Cymoril. Bref, rien à voir avec Conan. Alors, je sais bien que pour le lecteur moderne, cela n’est pas forcement quelque chose d’extraordinaire, au contraire ; après tout, des anti-héros, il a eu l’occasion d’en voir à la pelle. Quant au style, et bien, ont pourrait toujours, si l’on veut chipoter un peu, trouver qu’il y a bien mieux. Mais à votre avis, d’où viennent tous ces héros indécis ou/et affublés de diverses tares ou/et mélancoliques, voir, pour aller encore plus loin dans la filiation, où croyez donc vous que nos amis japonais ont été chercher l’inspiration pour tous leurs personnages de RPG, le plus souvent du mauvais coté de la force, à la longue chevelure blanche (qui à dit Sephiroth) ? Vous avez deviné ? Et oui, Elric !
Elric est à la base de tout. Tout simplement. Et même si le style, pour certains, pourrait avoir vieilli, il reste incontournable et se doit d’être lu. Certes, je n’en suis pour le moment qu’au premier tome de cette longue saga, et il m’est difficile de me faire une opinion d’ensemble, ce qui est normal. Cependant, rien qu’à la lecture de cet Elric des Dragons, je ne pense pas être déçu, ou, du moins, ce premier volume à combler toutes mes attentes, même si je dois reconnaître que, connaissant assez bien l’univers de Moorcock, j’étais en terrain connu (pour l’effet de surprise, on passera) : un personnage principal charismatique en diable, et ce, à tous les niveaux, une intrigue pas forcement géniale mais assez captivante que l’on lit d’une traite et dans laquelle on retrouve tous les éléments qui se développeront ultérieurement comme les esquisses de la mythologie de cet univers, la dualité Loi/Chaos, la Balance Cosmique et bien d’autres. Bref, un bon début pour un cycle incontournable et que j’aurais dut lire depuis bien longtemps. En un mot : indispensable !
A cheval entre la SF et le fantastique, un livre difficile à prendre en main, mais quel plaisir de lecture une fois ce cap franchi !
Un monde étrange et envoûtant (sommes-nous sur Terre ou non ?), des personnages crédibles et attachants, une intrigue haletante, le tout servi par une écriture travaillée : on adorera ou on détestera ce livre, mais le lecteur ne sera pas prêt d'oublier son séjour dans cet univers si particulier !
Un chef d'oeuvre de merveilleux scientifique du XXème siècle, super bien documenté sans être rébarbatif avec intrigue action et dépaysement.
Un bon moment à passer.
Le meilleur livre d'heroic fantasy de tous les temps. Tout simplement.