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Les derniers commentaires des internautes
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Le maître du Haut Château
Incontournable clem le 30/09/2009 : fabuleux

Certainement le meilleur livre de science-fiction de tous les temps.



Fahrenheit 451
Bien =BoumChaKal= le 30/09/2009 : 232.77 degrés !

Je suis partie sur le même principe que Katia (commentaire ci-dessous) ! Je ne voulais pas passer à coté d'un classique ! Je suis resté sur ma faim. Même si l'histoire et l'univers sont bien, je n'ai pas réussi à trouver ce livre très bien voir excellent ! Je dirais que le meilleur du livre se trouve dans le début de l'histoire ! Le pétage de plomb de la fin est pas mal mais dés que le héros devient un fugitif, je me suis un peu ennuyé... Reste une profondeur dans la réflexion au sujet de la censure qui fait que ce livre reste marquant ! Je dirais donc BIEN mais c'est tout !



Fahrenheit 451
Incontournable  le 29/09/2009 : l'univers mélancolique

C'est l'émotion et le sentiment de profonde mélancolie qui se dégage de ce roman qui m'a profondémment touché. Je considère qu'il s'agit d'une oeuvre majeure, car jamais je n'ai ressenti autant de sentiments contradictoires. Même si le sujet peut paraître ennuyeux, le résultat de cet ouvrage est exceptionnel en tous points



Zoulou Kingdom
Moyen  le 26/09/2009 : Un peu trop moyen à mon goût

Après avoir lu une bonne vingtaine de tomes des Annales du Disque Monde, il n’était pas simple de passer à autre chose : après tout, il n’est jamais évidant de quitter un cycle, surtout quand celui-ci est aussi long et excellant. De plus, comment quitter un univers burlesque pour retrouver des ouvrages, qu’ils soient de Science fiction ou de Fantasy, plus « sérieux ». Pourtant, il fallait bien que je prenne une décision et j’avoue qu’il me fallut une bonne demi heure pour arrêter mon choix sur ce « Zoulou Kingdom », le problème étant surtout du au très large choix de lecture proposé vu que bon nombre d’ouvrages qui trônent dans ma bibliothèque attendent encore que je daigne m’intéresser à eux. Mais bon, je ne me voyais pas me replonger dans un nouveau cycle, ce qui écartais immédiatement pas mal d’œuvres, et, de plus, je souhaitais un livre court, et éloigner de l’univers de Pratchett, d’où mon choix final.

« Zoulou Kingdom », lors de sa parution en poche il y a quelques mois avait attirer mon attention de part son synopsis accrocheur : à l’époque Victorienne, les Zoulous débarquent en Grande Bretagne, portant le conflit au plein cœur de l’Empire. Et qui dit « Zoulous », dit forcement, pour ceux qui ont eu l’occasion de voir un film comme « Zulu Dawn », de formidables guerriers plongeant en ordre sur les tuniques rouge britanniques, les massacrant implacablement. D’ailleurs, à ce propos, je me souviens de deux films traitant du sujet (un ou les anglais passent tous à la casserole, un autre ou ils s’en sortent un peu mieux, et je dois avouer que je ne sais plus lequel est « Zulu Dawn ») qui m’avaient fortement marquer étant plus jeune. De même, grand amateur des films à la « Fort Alamo », où une poignée de résistants se font massacrer par un ennemi supérieur en nombre, je ne pouvais qu’être attiré par ce « Zoulou Kingdom ». Retrouvant l’Uchronie, genre qui me plait tant, j’étais curieux de savoir ce que cela pouvait donner, même si je ne connaissais l’auteur que de nom, et encore, celui-ci me faisait rire – Christophe Lambert – vous comprendrez aisément pourquoi. La science fiction française n’est pas à négliger, même si j’eu droit, parfois, à quelques déceptions, mais autant que l’anglo-saxonne : il y a du bon comme du mauvais, et si, je ne m’attendais à un chef d’œuvre, je comptais passer néanmoins un agréable moment. Et sur ce point, je ne fus pas déçu.

Pas déçu, mais pas franchement conquis non plus. Christophe Lambert part d’une excellente idée de base, et je reconnais que l’auteur est passionné par son sujet et qu’il à donner son meilleur. Cependant, si son œuvre se lit d’une traite et est suffisamment accrocheuse, elle ressemble plus à une série B de cinéma qu’à une superproduction comme « Alamo », dont en sent l’inspiration en de multiples occasions. Mais une série B sympathique, comme il en existe tant, qui, malgré les défauts du genre, porte en elle quelques qualités qui font que, l’on n’ose dire du mal de l’ensemble, même si l’on est très loin d’un chef d’œuvre inoubliable. « Zoulou Kingdom » est rempli de bonnes intentions mais, il lui manque incontestablement un souffle épique : en effet, il existe de bons passages, quelques personnages réussis, mais trop souvent, l’auteur ne parvient pas à nous émouvoir lors des scènes dramatiques. Des morts importantes sont décrites à la va vite, sans que l’on s’y attarde, et, plus grave, à chaque fois qu’il y a des descriptions sur les conditions de vie de la population civile, cela m’a laisser froid. Peut être que le problème principal est que, Lambert, dans son inspiration d’œuvres cinématographiques, s’en est trop approché est que, du coup, « Zoulou Kingdom » aurait davantage gagner à être vu, qu’à être lu. Pourtant, malgré ses défauts, je ne dirais pas que le livre m’a déçu, loin de la ; celui-ci m’a captiver, comme certains films peuvent le faire, et ce, tout en restant moyens. Au final, bonnes et mauvaises idées s’équilibrent, faisant de cet ouvrage un agréable passe temps, mais qui ne restera pas dans les annales, un peu comme bon nombre de séries B que l’on regarde sur le coup avec un certain plaisir, mais que l’on prend comme ce qui est : un divertissement, sans plus. Mais bon, si vous aimez l’Uchronie, l’époque Victorienne et les zoulous, pourquoi ne pas essayer « Zoulou Kingdom », cela vous changera un peu des habituels nains, trolls et autres vaisseaux spatiaux qui hantent un peu trop la littérature fantastique.



Roma Aeterna
Incontournable  le 26/09/2009 : Excllente Uchronie

Un Empire Romain éternel, tel est le postulat de base de cette uchronie de Robert Silverberg, bien plus profonde que l’on pourrait le penser de prime abord. Car en plaçant la ligne divergente au moment de l’Exode des Hébreux, qui, dans cet univers, échoua – les chars de Pharaon rattrapant les fugitifs et les massacrants tous jusqu’aux derniers -, l’auteur laisse entendre que si Moise n’emmenait pas son peuple hors d’Egypte, il n’y aurait pas eu d’Israël, puis, plus tard, le Christ ne serais pas né, donc, sans religion Chrétienne (et avec une communauté judaïque limité à quelques milliers d’individus), l’Empire Romain se serait maintenu et, en survivant aux invasions barbares, aurait prospérer, bon gré mal gré, jusqu'à nos jours, instaurant une « Pax Romana » qui évita bien des conflits à l’humanité. Certes, on pourrais discuter pendant des heures sur la possibilité pour un Empire aussi vaste de pouvoir survivre plus de deux mille ans, mais, et là où l’ouvrage de Silverberg est intéressant, et quelque peut subversif pour les grandes religions polythéistes, c’est qu’il pose la question suivante : celles-ci n’ont-elles pas causés plus de mal que de bien au fil d’une Histoire bien mouvementé ou se succédèrent conflits de religions, massacres au nom de Dieu puis, camps de concentrations ? A la lecture de ce « Roma Aeterna », il est permis d’y croire, car même s’il ne s’agit que d’un ouvrage de science fiction sans grande prétention, et si, l’auteur n’est pas plus complaisant envers cet Empire, capable lui aussi de bien des atrocités, il est indéniable que celui-ci, malgré ses travers, de part sa puissance, évite bon nombre de conflits qui ont emmailler notre Histoire. Composé de plusieurs nouvelles se déroulant à diverses époques de la très longue Histoire de l’Empire Roman, le récit nous entraîne dans les méandres de cette Rome éternelle, qui semble immuable et qui connaît, au court des ages, gloires et revers divers mais qui parvient à se maintenir coûte que coûte et quelque soit le régime. Si c’est mêmes nouvelles sont de qualités inégales, elles n’en restent pas moins indispensables pour saisir l’Histoire de l’Empire et le lecteur se retrouve entraîner dans une succession de complots, de conflits, de découvertes et d’explorations a la fois proches et forts éloignées de notre monde réel. Et, sincèrement, je dois avouer que l’on prend un certain plaisir à découvrir ce monde, issu de l’imagination fertile de Robert Silverberg, et que, malgré des passages légèrement moins intéressants, l’ensemble n’en reste pas moins suffisamment accrocheur pour faire de ce « Roma Aeterna » un excellant roman digne d’intérêt doublé d’une Uchronie plausible qui laisse songeur en plus de ne pas être tendre envers les religions.



Le Livre de Cendres (1) - La guerrière oubliée
Incontournable  le 26/09/2009 : Ah, la belle et redoutable Cendres

Avant tout autre chose, posons nous une question que certains estimeront sans grande importance, mais qui n’est pas dénuée d’intérêt : « Le livre de Cendres » doit il être considéré comme une Uchronie ou non ? A première vue, oui, puisque le récit nous entraîne dans une fin de moyen age alternatif où une guerrière, à la tète d’une compagnie de mercenaires, se voit entraînée dans une guerre d’invasion par des troupes Carthaginoises (petit rappel : Carthage, c’était à l’époque des Romains, plus de mille ans auparavant ; de plus, au XV° siècle, le nord de l’Afrique était musulmane) qui fondent sur l’Europe. Pourtant, si l’on s’en tient strictement à la définition de ce qu’est une Uchronie, nous n’avons nulle part (du moins, dans ce premier tome du cycle qui en comporte quatre) fait mention d’un élément divergeant (comme par exemple, Moise massacré par les troupes de Pharaon, ce qui met fin à l’Exode, ce qui empêche les hébreux de s’installer en Palestine. Conséquences : pas de Jésus, pas de Christianisme, un Empire Romain qui ne décline pas et devient « éternel ». Voir l’excellant « Roma Aeterna » qui provoque l’évolution différente de l’Histoire que l’on connaît. Certes, je reconnais que je chipote sur un détail et que, à bien y réfléchir, « Le livre de Cendres » se lit comme n’importe quelle Uchronie, et ce, même si, techniquement parlant, ce n’en est pas vraiment une (du moins, pour le moment. J’attendrais la fin du tome quatre pour en être tout à fait sur). Tout cela est bien compliqué et, franchement, pas forcement nécessaire pour une critique. Cependant, par ce détail, je souhaitais vous montrer que l’œuvre de Mary Gentle est un sacré mélange des genres, que l’on à du mal à classer, vu que ceux-ci se bousculent, entre Uchronie, Fantasy, Roman Moyenâgeux, le tout matinée d’un soupçon de SF (mais chut, nous n’en sommes qu’au premier volume). Un mélange qui aurait put ne pas fonctionner, or, c’est bien heureusement le contraire, et ce, même si ce n’était pas gagné au départ.

Je vous l’avoue, j’ai éprouvé énormément de mal à rentrer dans l’histoire, au point que, au bout de près de 80 pages, j’ai laissé cette « Guerrière oubliée » de coté pendant quelques semaines (en fait, le temps de lire « Roma Aeterna »). Sincèrement, ce n’est jamais bon signe venant de ma part (d’ailleurs, depuis les débuts de ce blog, c’est la première fois) et bien souvent, dans le passé, cela signifiait que j’abandonnais définitivement la parti. Pourtant, autant les difficultés étaient réelles au départ, autant, a force d’acharnement, et, surtout, en me disant que cette œuvre valait le détour, je me suis armé de volonté et, je ne l’ai pas regretter car, une fois passé la très lente description des débuts de Cendres, et une fois que l’on se fait au style narratif, assez lourd parfois, très descriptif (trop parfois) qui fourmille de détails dont certains ne sont pas franchement utiles, l’Histoire se lance petit à petit et l’on commence à se prendre de passion pour cette héroïne peu commune et à sa compagnie de mercenaires. Mais même ainsi, il faut s’accrocher pour ne pas se perdre parmi tous les personnages, principaux et secondaires, qui parsèment le récit, ce qui ajoute à la complexité narrative de celui-ci. Pourtant, une fois de plus, des que l’on commence à comprendre « qui est qui » et « quel rôle il joue », alors, l’on ne peut se dire que Mary Gentle à sut nous donner bon nombre de personnalités fortes ou faibles, charismatiques pour la plupart et qui gagnent à être développées (mais nous n’en sommes qu’au début) et dont les multiples relations entre eux, et surtouts avec Cendres, occupent une part non négligeable de l’intrigue. Car si l’on à droit à des scènes de batailles assez violentes, la majeure partie du texte s’intéresse plus aux sentiments de ses protagonistes que de coutume (enfin, surtout ceux de Cendres pour être tout à fait exact), ce qui peut paraître étonnant de prime abord mais qui s’avère un choix judicieux, permettant de les rendre plus humains, plus attachants. Ainsi, l’auteur, par un formidable travail, essaie au maximum de nous rendre les personnages crédibles, chacun possédant des forces et surtout bon nombre de faiblesses (là aussi, ce n’est pas très courrant dans le genre Fantasy), comme Cendres, bien évidement, mais également Florian ou Fernando Del Guiz par exemple (celui là, il gagne véritablement à être connu, mais chut, nous n’en sommes qu’au premier tome). Et ce soucis de crédibilité est sublimé par un artifice littéraire propre à cette saga : la correspondance, à notre époque, entre un écrivain qui souhaite démontrer que Cendres à bel et bien exister, et son éditrice. Ainsi, entre chaque chapitre, le lecteur à droit à quelques extraits de mails entre les deux personnes, où, petit à petit, au fil des découvertes, le premier essaie vaincre les nombreuses réticences du deuxième. Et là ou Mary Gentle fait très fort, c’est que parfois, on y croit, un peu comme si, à la fin du XV° siècle, Carthage existait bel et bien et avait lancé une invasion sur le continent européen, et que Cendres, loin d’être une création imaginaire, avait bel et bien exister. Bien entendu, cela n’est pas le cas. Cependant, la grande force du récit est de nous emmener à le rendre possible, en particulier au début (car ensuite, cela se gatte un petit peu avec les golems) et une fois de plus, on ne peut que tirer son chapeau à l’auteur.

« La guerrière oubliée » est donc, malgré une entrée en matière longuette et pas facile à aborder une bonne entrée en matière dans cette fantastique saga qu’est « Le livre de Cendres ». Certes, en tant que premier tome, il était logique que Mary Gentle, se doive de poser son univers, ses personnages et ses intrigues. Et, à ce propos, peut être s’y attarde t’elle un peu. Cependant, une fois que l’on rentre dans le vif du sujet, il est certain que l’on a énormément de mal à lâcher le roman qui fourmille de bonnes idées et dont ses personnages principaux deviennent vite attachants de part leur humanité. Ici, nous sommes à milles lieux de la Fantasy dans ce que celle-ci à de plus banal avec ses héros sans peur et sans reproche, sur qui repose l’avenir du monde, ses individus bien trop souvent ennuyeux au possible dont le destin est de terrasser le grand machin truc et de régner sagement sur tel royaume mille et une fois vu et revu. A la place, des individus sommes toutes banaux, avec bon nombre de défauts, mais avec une histoire solide et originale, qui nous donne envie de découvrir ce que fut la Bourgogne au Moyen-Âge ou de se renseigner sur ces fameuses compagnies de mercenaires qui parsemaient les champs de bataille. De plus, comme l’auteur sait régulièrement nous tenir en haleine avec des rebondissements complètements imprévus qui remettent nos certitudes en questions (vous verrez bien lorsque Cendres s’entretiendra avec la mystérieuse Faris), nous nous trouvons au final avec un excellant premier tome d’une saga qui promet énormément. A ne pas manquer sous aucun prétexte, même s’il faut s’avoir s’armer de courage pour un début qui pourrait en rebuter quelques uns.



Le Livre de Cendres (2) - La puissance de Carthage
Incontournable  le 26/09/2009 : A Carthage

Après un premier tome plus que prometteur, qui mettait en place l’univers si particulier du Livre de Cendres, quadrologie où se mêlent allègrement fantasy, uchronie et science fiction, La puissance de Carthage rentre de plein pied dans le vif du sujet, ne perdant en rien en qualité, imposant le cycle comme une réussite incontestable du genre. Car si dans le volume précédant, l’auteur s’attelait à développer ce passé à la fois si proche et si éloigné du notre, cherchant à le crédibiliser autant qu’il soit possible (en particulier grâce aux fameuses feuilles de correspondance insérées entre chaque chapitre), ce qui se justifiait mais pouvait parfois paraître lassant, ce deuxième tome ne possède quasiment aucun temps mort. Désormais, le lecteur, familiariser par ce moyen age alternatif, peut se délecter d’un récit toujours aussi excellant, qui donne la place belle à l’action et aux retournements de situations, et, surtout, humanise définitivement Cendres, cette héroïne qui n’apparaît plus que comme étant une simple machine de guerre implacable, mais également comme une femme, certes forte, mais rempli de doutes, de faiblesses, et qui va connaître bien des déboires pendant une bonne partie de l’intrigue. En effet, si le premier chapitre de La puissance de Carthage est la suite directe du tome 1, et voit l’arrivée de Cendres et de sa compagnie au cœur du royaume de Bourgogne, les préparatifs du combat à venir contre les troupes Wisigoths de la Faris puis, l’affrontement à proprement parler, la suite est bien différente. Prisonnière de ses ennemis, notre héroïne va être amenée à Carthage, ou elle rencontrera enfin son « père ». Et ce deuxième tome de prendre des tons bien plus intimistes, où Cendres, parfois brisée, tant physiquement que moralement, essayera par tous les moyens d’apprendre la vérité sur son passé mais également de tout faire (y compris par des moyens peu glorieux) pour sauver sa vie. Le talent de l’auteur fait le reste : on souffre avec celle qui, il n’y a pas si longtemps, menait ses hommes d’une main de fer et semblait capable de tout encaisser sans férir, on partage ses joies et ses nombreuses peines, ses espoirs et ses désillusions, et surtout, comme elle, on est stupéfait des nombreuses révélations qui nous assènent tout au long du récit, et qui viennent petit à petit, à la fois révéler bon nombre de solutions à quelques mystères, mais, également, apporter de nouvelles énigmes, comme ces inquiétantes machines sauvages, qui semblent tirer les ficelles dans l’ombre.

Quasiment omniprésente de bout en bout (les habituels personnages secondaires ne faisant que de courtes apparitions en certains points de l’intrigue, mais même ainsi, Fernando Del Guiz gagne encore en charisme), de part la force des choses, le personnage de Cendres acquière un statut supérieur, bien plus intéressant que dans le premier volume. De plus, les multiples révélations dévoilées, ainsi que les multiples complots viennent complexifier un récit déjà riche à la base, mais qui devient de plus en plus passionnant, au point que l’on à énormément de mal à lâcher la lecture, et ce, même si le style est parfois ardu et rebutera sans doute certains. Mais ils auraient tort de ne pas s’accrocher, tant ce cycle grouille d’excellentes idées et tant il apparaît de plus en plus que le mélange des genres fonctionne à merveille. Comme chaque réponse donnée à une question en entraîne deux nouvelles, le lecteur, tout en échafaudant ses propres théories, ne pourra que rester en haleine devant une intrigue aussi bien ficelée. Un deuxième tome excellant, donc, qui laisse présager du meilleur pour la suite, et qui classe, le cycle de Cendres comme une réussite incontestable de ces dernières années.



Le Livre de Cendres (3) - Les machines sauvages
Incontournable  le 26/09/2009 : Passionnant

Troisième tome de cette extraordinaire tétralogie qu’est Le livre de Cendres, Les machines sauvages, voient le retour de Cendres, notre capitaine de mercenaires, et ses compagnons, revenir à Dijon, en plein cœur de cette Bourgogne, prise en tenaille par les troupes de la Faris, et qui semble sur le point de tomber d’un jours à l’autre. Certes, après les nombreuses révélations du volume précédant (qui, au lieu de nous éclaircir sur les nombreux mystères planant sur l’intrigue, n’ont fait que les complexifiés), le lecteur se doute, que dis-je, sait parfaitement que quelque chose de bien plus énorme ce cache derrière tout cela : que ces étranges machines sauvages, créations humaines antédiluviennes ayant pris vie, au fil des millénaires, et souhaitant apparemment et absolument la destruction de la Bourgogne, prêtes à tout pour parvenir à leurs fins, ne laisseront aucune minute de répit à notre héroïne, encore bouleversée par tant de révélations (sur elle, sur le véritable ennemi etc.) et qui aura bien du mal à en venir à bout. Mais nous en sommes encore loin de cela, et pour le moment, ce troisième tome, toujours aussi bon et sur la lancé de ses prédécesseurs, nous entraîne dans une intrigue toujours aussi imprévisible, où les coups de théâtres sont légions, les morceaux de bravoure nombreux, et où il est très difficile pour le lecteur (devenu fan à ce moment de l’Histoire, les autres ayant abandonnés en court de route) de lâcher le livre, tant qu’il n’est pas parvenu à l’ultime page (et après, il se jette comme un fou sur la suite). Pourtant, avec du recul, on à l’impression qu’il ne s’est passé pas grand-chose dans ce tome : Cendres arrive à Dijon, Cendres retrouve le reste de ses hommes, Cendres va voir le Duc, mourrant, ou la Faris, cela dépend du jour, etc… Et pourtant, cette impression, sans être inexacte, n’en est pas moins trompeuse, car le texte est toujours aussi riche (même si, parfois, certains détails de détails semblent superflus à la compréhension de l’intrigue) et si les événements ne sont pas si nombreux que le nombre de pages (plus de 500) pourraient le laisser croire, chacun est fort bien détailler, diaboliquement bien écrit et passionnant au possible : on se délecte avec Cendres, sur une très courte période de deux jours, les moments soit disants plus calmes n’étant que des pauses entre nouvelles révélations et coups de théâtres. Bref, ces machines sauvages, sont dans la lignée de la série, avec ses personnages hauts en couleurs comme Angeloti, mon chouchou, l’androgyne et superbe Floria (qui vous étonnera grandement à la fin de l’ouvrage, je n’en dis pas plus), la charismatique et inquiétante Faris, et Cendres, bien évidemment, incontournable ; et ses mystères, qui se dévoilent petit à petit, tandis que d’autres se font jours. Car n’oublions pas qu’a notre époque, des découvertes curieuses font leur apparition, et que, au lieu de simplifier les données du problème – les textes de Cendres furent ils réels ou sont ils à classer dans le domaine du « légendaire » - ils les compliquent bien plus. Et pas qu’un petit peu. Alors, le lecteur, en achevant ce troisième volume, toujours aussi bon que les deux premiers, du Livre de Cendres, n’aura qu’une hâte : dévorer le dernier tome afin de, finalement, obtenir les réponses à toutes ses, nombreuses, questions. Puissent elles être à la hauteur de nos attentes…



Le Livre de Cendres (4) - La dispersion des ténèbres
Incontournable  le 26/09/2009 : Excellent final

« Cendres gagne toujours ! », tel pourrait être ce que l'on retiendra de ce cycle hors du commun qu'est le livre de Cendres. Certes, notre héroïne balafrée, pour y parvenir, connaîtra bon nombres de difficultés et de sacrifices, la mort rodera en permanence à ses cotés, cependant, quelques soient les peines, notre Capitaine de mercenaires charismatique parviendra à ses fins. Et pourtant, Dieu sait que la tache était ardue et compliquée, comme on avait put le constater dans les trois premiers tomes de la saga. Le quatrième, la dispersion des ténèbres, dans la même veine que ses prédécesseurs, vient conclure avec mæstria un cycle décidément hors norme et qui restera dans les mémoires de tout ceux qui auront su apprécié cette « espèce » d'Uchronie matinée de Fantasy et de Science fiction, fort bien écrite, où la réalité de bon nombre de situations ( craintes, doutes, batailles courtes et qui n'ont rien de glorieuses) sont a mille lieux de la Fantasy post-Tolkien auquel l'amateur est habitué, ce qui est appréciable : combien de clones du Seigneur des anneaux et d'univers a la Donjon et Dragons faut il se taper pour, enfin, pouvoir lire une oeuvre de qualité, différente et qui nous sort du cercle réducteur et ennuyeux qu"est « l'élu sauveur du monde, héroïque et imbattable, qui va occire dragons, orcs et trolls avant de se débarrasser du grand méchant et de régner sagement apportant un age d'or a son pays »... Franchement, combien d'oeuvres sont basées sur ce thème ? Des centaines, des milliers ? En tout cas, trop. Alors certes, cela n'empêche pas que certaines soient appréciables, cependant, c'est loin d'être le cas de la majorité de la production littéraire moderne. Avec Cendres, rien de tout ça. Evidement, Mary Gentle ne fut pas la première a sortir des sentiers battus (voir Elric, pour ne citer que le plus connu, mais également, dans mes lectures personnelles, Perdido Street Station de China Melville ou même Celtika de Robert Holdstock) ; néanmoins, cela fait du bien, que, de temps en temps, la SF-Fantasy sache nous offrir du renouveau.

Dans la dispersion des ténèbres, nous retrouvons Cendres et ses compagnons toujours enfermés dans Dijon, assiégée par des troupes Wisigothes de plus en plus nombreuses et l’espoir de s’en sortir semble vain, malgré le fait que Floria, le (la) médecin de la compagnie est devenue, de façon surprenante, la nouvelle Duchesse de Bourgogne. D’ailleurs, en parlant de siège, il serait bon de signaler que celui-ci dure pendant la moitié de l’œuvre, ce qui est notable, et que, malgré tout, l’on ne s’ennuie pas une seconde. Au contraire, ce semi huit clos, oppressant, qui aurait put paraître lassant, est tout sauf ennuyeux tant les diverses situations et autres rebondissements sont savamment dosées. De plus, enfin, toutes les questions que l’on pouvait se poser depuis le début du cycle trouvent enfin leurs réponses, et une fois de plus, le lecteur, courageux, qui se sera accroché à cette œuvre monumentale, sera aux anges, tant celles-ci sauront le combler et le surprendre, et ce, jusqu’au final. Car il est une chose qu’il faut retenir avant de se lancer dans la lecture du Livre de Cendres, c’est que les certitudes sont toujours bouleversées et que ce n’est que dans les toutes dernières pages que l’on connaîtra, finalement, le fin mot de l’histoire. Et, sincèrement, je dois vous avouer que j’ai tout simplement dévorer les deux cent dernières pages du cycle, n’ayant qu’une seule hâte : la connaissance. Savoir le rôle de la Bourgogne, ce que souhaitent vraiment les Machines sauvages et, bien entendu, comment Cendres s’y prendra pour sauver la mise. Toutes ses questions auront bien évidement leurs réponses. De même le lecteur qui, s’étant attaché au fil des quatre volumes a des personnages nombreux et charismatiques, y compris les très nombreux seconds rôles, tremblera jusqu’au bout, craignant pour la vie de ceux-ci (et, sans vous faire de révélations, sachez tout juste que les morts sont nombreux, et que, personnellement, l’un de mes préférés y ait passé, hélas…). Avant de conclure, je tenais a vous parler des différentes batailles, peut être moins nombreuses au final que l’on aurait put le croire, mais qui s’avèrent tout bonnement superbement bien écrites et d’une violence inouïe. Contrairement à bons nombres d’œuvres du même genre, celles du Livre de Cendres ont un petit quelque chose de plus que l’on appelle tout simplement le réalisme : ici, nulle gloire, aucun personnage invincible ou invulnérable, tout le monde peut tomber et ce, de multiples façons ; personne n’est a l’abris d’une flèche perdue, d’une chute, bref, de part ses descriptions, l’auteur nous entraîne quasiment au cœur de ce qu’était une bataille rangée au moyen age, bref, dans une boucherie. De même, ceux qui s’attendent à ce que les « héros » du cycle accomplissent de hauts faits d’armes seront indéniablement déçus ; dans la « réalité », tout le monde est égal dans un champ de bataille et le moindre combattant peut abattre le commandant ennemi. De même, remporter la plus incroyable des victoires n’empêche pas de mourir, dans une simple embuscade.

Au final, je ne peut que conseiller cette saga qui m’a véritablement enchanté et passionné ces derniers mois, et ce, comme rarement. Le livre de Cendres est une œuvre fort bien écrite, dense, riche, qui fourmille de bonnes idées, un formidable mélange des genres (Uchronie, SF, Fantasy pour ne pas me répéter) qui se marient a merveille, aux conclusions bien éloignées de ce que l’on a l’habitude d’avoir avec l’Heroic Fantasy de base. Je ne sais pas si cette quadrilogie restera dans les annales à la place qu’elle mérite, mais néanmoins, je peux vous garantir que, a mes yeux, je ne l’oublierais pas de si tôt. L’œuvre, bien entendu, mais également Cendres, magnifique, ainsi que ses compagnons. Certes, j’ai conscience que, de part sa complexité et sa richesse de détails, le cycle de Mary Gentle ne plaira pas à tout le monde, mais pour moi, je ne retiendrait qu’une chose : un véritable régal !



Le chant de Kali
Moyen  le 26/09/2009 : Peut mieux faire...

Comme certainement beaucoup de monde, j’ai connu Dann Simmons grâce à son œuvre culte, Les Cantos d’Hypérion, dont j’ai lu les longs volumes (Hypérion, La chute d’Hypérion puis Endymion, sa suite), il y a un peu plus de un an et demi. Immédiatement, je devins un fan absolu de la saga (qu’a l’occasion, il faudrait que je relise, rien que pour le plaisir de me replonger dans cette magnifique épopée) et, me promettait de découvrir, a l’occasion, les diverses autres œuvres de l’auteur. Le temps passa, et ce Chant de Kali, donc, est la seule production de Simmons, autre qu’Hypérion, que j’ai lu, comme si, par crainte, j’avais peur d’être déçu d’un ouvrage qui ne se déroulerait pas dans le même univers qui m’était familier, ce qui était réducteur pour le talent de l’écrivain hétéroclite qu’est Simmons, car, aussi réussi soit les Cantos, son œuvre est bien trop vaste pour se limiter a sa plus belle réussite.

Mais désormais, que j’ai achevé la lecture du Chant de Kali, avais je eut tord de patienter aussi longtemps ou non ? Sincèrement, répondre a cette question m’est difficile car, je ne peux que juger cette œuvre, et non le reste de la production de l’auteur. Et si, je n’ai guère été emballé par ce livre, cela ne signifie pas que des titres comme Ilium ou l’Echiquier du mal ne valent pas le détour, bien au contraire. Mais je m’aperçois que je m’emballe et que mes propos peuvent être mal interprétés : certes, incontestablement, le Chant de Kali ne restera pas dans les annales à mes yeux, cependant, il est loin d’être un navet (loin de moi une telle idée) et se lit plutôt agréablement bien. Le synopsis est assez plaisant et se déroule dans un pays, l’Inde, que je trouve bien peu exploité dans la littérature SF ou Fantasy, alors que, par ses légendes et son panthéon, il y a vraiment de quoi faire. De plus, la plongée dans l’inquiétante et sombre Calcutta est vraiment bien décrite, rendant un sentiment oppressant en diable, même si, par moments, Simmons en fait peut être un peu trop, ce qui donne l’impression d’un certain mépris (qui n’existe probablement pas), pour la culture du sous continent indien. Ce curieux sentiment, erroné dans la réalité a mon avis, ne m’a pas quitté tout au long de la lecture, mais bon, ce n’est pas non plus cela qui a fait que je n’ai pas trouvé cet ouvrage excellant. Œuvre d’horreur, Simmons préfère l’ambiance au gore, trop simpliste, ce qui n’est pas plus mal, et a ce propos, l’auteur a réussis son coup : l’on s’identifie facilement aux personnages, on s’inquiète avec eux, on souffre et l’on compatie dans leur désespoir, car il n’y a rien a attendre de Calcutta, impitoyable. Comme il fallait s’y attendre, tout cela ne finira pas bien, au contraire, et les conséquences seront plus que dramatiques.

Mais alors, pourquoi diantre j’ai écrit plus haut que le Chant de Kali ne restera pas dans les annales ? Les éléments pour en faire une réussite ne sont pourtant pas négligeables ? Et bien, disons que, premièrement, il est indéniable que l’on a connu Simmons, par la suite, plus inspiré, même si l’on retrouve dans cet ouvrage bon nombre des éléments qui feront sa marque. Ensuite, personnellement, ce genre de littérature, l’horreur, ne m’inspire plus autant qu’avant : si à une certaine époque, quand j’étais ado, je dévorais les œuvres de Stephen King avec plaisir, depuis, je m’en suis énormément éloignée et j’éprouve beaucoup de mal a apprécier, peut être, ce genre littéraire a sa juste valeur. Tout simplement. Alors, mon opinion finale ? Et bien, disons que le chant de Kali est un livre sympathique, sans plus, qui ne m’aura guère inspiré mais que je ne dédaigne pas entièrement. A découvrir tout de même…





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