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La trilogie Loredan (1) - Les couleurs de l'acier
Très bien Bertrand le 07/08/2010 : Bonne entrée en matière

Voici un premier tome très dense. On suit les méandres du destin qui façonnent la vie de Bardas Loredan, d'une apprentie, de son clerc, de son frère, de deux membres de l'ordre et de deux îliens... Le tout sur fond de guerre opposant les habitants de la cité aux hommes des plaines, bien résolus à se venger du passé. La première partie du livre est plutôt lente mais le rythme s'accélère quelque peu par la suite. Il ne faut toutefois pas s'attendre à un rythme échevelé, mais, petit à petit, les pièces du puzzle s'emboîtent et sont bien amenées par l'auteur. Bref, un bon début pour cette trilogie. je m'attaque de ce pas au second opus.



Cycle de Fondation (4) - Fondation foudroyée
Incontournable  le 04/08/2010 : La suite du cycle

Comme je l’avais dit dans la critique précédente, celle du tome trois pour les deux ou trois dans la salle qui ne suivent pas, le cycle de Fondation se composait à la base de trois volumes. Pendant des décennies, Isaac Asimov c’était refuser, contre vents et marées et malgré les demandes incessantes de ses fidèles lecteurs, à écrire une suite a son œuvre la plus connue (avec les robots) ; cependant, au tout début des années 80, un peu contraint et forcé d’après ses propres dires, par son éditeur, l’auteur d’origine russe, se décida finalement a reprendre le récit qui lors de sa création, devait narrer la chute d’un Empire Galactique, et qui avait donner au final, l’œuvre que l’on connaît. Bien évidement, lorsque l’on se trouve devant un cycle dont une partie fut écrite dans les années 50 et l’autre trente ans plus tard, la première chose que l’on s’attend a trouver, c’est un changement de style. Cela, chacun en avait conscience et cela ne posait pas, a priori, aucun problème majeur. Cependant, et là, c’était une autre paire de manches, Asimov lui-même allait-il être, après tants d’années, aussi inspirer sur une série devenue entretemps cultissime dans le monde entier ? Par comparaison, qu’aurait on penser de Tolkien s’il avait un jour écrit une suite au Seigneur des anneaux (bon, bien évidement, ce n’est pas vraiment comparable puisque Fondation n’était pas véritablement finie à la suite de Seconde Fondation, mais bon) ? Probablement, pas mal de craintes.

Inutile de tourner autour du pot trop longtemps ni de faire des mystères : oui, malgré le temps écoulé entre le début de cycle et ce quatrième tome et le style qui évolua considérablement, Fondation foudroyée est une suite qui s’intègre plutôt bien dans la saga et qui n’a pas forcement à rougir de la comparaison avec ses glorieux ainés. Certes, ceux-ci restent et encore pour longtemps d’une espèce d’aura de magnificence dont probablement les deux derniers tomes n’atteindront jamais, mais même ainsi, une fois de plus devrais-je ajouter, Asimov a réussi à nous offrir, a nous pauvres lecteurs avides de ce cycle si passionnant, un excellent roman qui brille a la fois par ses différences et ses points communs avec le reste de l’œuvre. Mais… j’ai dit « roman » ? Oui, car cette fois ci, ce n’est plus a un assemblage de nouvelles auquel l’on a droit mais à un véritable roman (en fait deux avec le tome 5 mais je m’égare), beaucoup plus long et dans la tradition des productions plus modernes, ce qui n’est pas forcement ni illogique, ni une mauvaise idée.

Car Fondation foudroyée fonctionne du feu de Dieu ! Certes, les temps de personnages comme les premiers Maires ou des personnages ultra charismatiques comme Bel Riose ou le Mulet sont plus que révolus, mais Asimov, en complexifiant son œuvre, réussit le tour de force de nous faire douter des trois premiers volumes de la saga des les premières pages de ce quatrième tome et ce, en utilisant deux protagonistes, l’un de la Fondation, l’autre de la seconde Fondation, qui chacun de son coté, mettent en doute l’existence même du Plan Seldon. Celui-ci ne serait-il qu’une imposture ? Le lecteur, déstabiliser par ces doutes initiaux va alors, en compagnie d’un parlementaire intuitif de la Fondation, d’un vieil érudit en quête de la planète des origines, la Terre, d’un orateur exceptionnellement doué de la seconde Fondation accompagné d’une naïve paysanne de l’ancienne capitale impériale, Trantor, a la recherche de la vérité, le tout sous de sombres complots où personne ne sait plus où commence la vérité et où finie le mensonge, que, de façon surprenante, voilà que l’on nous parle de robots et où les deux fondations jouent au chat et a la sourie pour la main mise de l’avenir que certains voudraient voir arriver plus vite que prévue, tandis qu’une troisième « force », apparemment, agirais dans l’ombre mettant en péril le plan Seldon et les deux Fondations pour son propre profit. Apparemment car une fois de plus, entre fuyants et faux semblants, révélations et explications qui se succèdent, la vérité se perd en conjonctures tandis que les coups de théâtre et les traitrises se font jour, et ce, jusqu'à la dernière page, entrainant le lecteur dans une folle sarabande au point de ne plus savoir où en donner de la tête. Et tandis que toute cette quête s’oriente de plus en plus vers la fameuse planète des origines, la Terre, voilà que l’on découvre Gaïa et qu’une décision, une seule, de la part d’un seul homme, change l’avenir de la Galaxie.

J’ai particulièrement apprécié ce Fondation foudroyée qui d’ailleurs, porte bien son nom (mais cela, vous verrez pourquoi dans les dernières pages). Dans un style différent, Isaac Asimov a réussi son pari d’écrire une suite crédible à son œuvre culte et à la rendre aussi captivante que ses prédécesseurs. Certes, je garde une préférence pour les premiers volumes mais incontestablement, celui-ci m’a suffisamment captivé et tenu en haleine pour que je le hisse presque (et oui, presque) au même niveau que ceux-ci. De plus, les coups de théâtre sont parfois tellement inattendus, surtout vers la fin, et la quête de la Terre, si passionnante, que j’aurais pris un grand plaisir a le lire et je ne saurais que trop vous le conseiller si vous avez lu le début de la saga et que vous hésitiez encore sur l’intérêt de cette suite



Cycle de Fondation (3) - Seconde Fondation
Incontournable  le 04/08/2010 : Que dire de plus ?

Seconde Fondation marque un coup d’arrêt dans la série : a l’issu de ce troisième volume, Isaac Asimov, lassé, mis celle-ci de coté afin de s’atteler a d’autres récits et ne revint, quasiment contraint et forcé que des décennies plus tard, avec les deux derniers tomes du cycle qui ne virent le jour que dans les années 80, mais aussi avec deux préquelles, datant de la même époque. Ainsi, pendant longtemps, le Cycle de Fondation ne fut composé que de ces trois premiers tomes originaux, eux-mêmes composés de nouvelles plus ou moins longues, tandis que la suite, elle, est tout a fait différente : le temps ayant fait son œuvre, le style de l’auteur évolua et les derniers tomes sont en fait de véritables romans, quand a l’aspect narratif et descriptif, il est bien plus imposant. Mais ceci est une autre histoire et intéressons nous donc maintenant au troisième tome de Fondation.

A l’issu de Fondation et Empire, le lecteur avait laissé le Mulet échoué dans sa quête de la mystérieuse seconde Fondation, mais si un coup d’arrêt fut porter a sa conquête, il n’en restait pas moins maitre d’une bonne partie de la Galaxie. Cinq années se sont écoulées et celui-ci qui n’a pas perdu l’espoir de découvrir ou se cache cette fameuse deuxième fondation annoncée par Seldon, se décide a envoyer deux hommes en mission a sa recherche : Han Pritchett, son général en chef et ancien adversaire « converti » et Bail Channis, un jeune membre de sa cour, arrogant et insouciant mais qui, selon le Mulet, pourrait être la clef de la découverte de la Fondation par le simple fait que, n’ayant pas été converti, il aurait conservé toute l’astuce nécessaire pour une telle quête. Cette première nouvelle, dans un tome qui en comporte deux, pas très longue, n’en reste pas moins indispensable pour l’intrigue générale de la saga. En effet, celle-ci va voir s’affronter d’un coté le Mulet et ses hommes, et de l’autre, la seconde Fondation qui fait là sa grande entrée de manière officielle dans l’histoire. Et je ne pense pas faire de grandes révélations en vous disant que la quête sera couronnée de succès, quoi que, sans dire ni comment, ni ce qui arrivera ensuite. Et le récit, plutôt court au vu des standards actuels, n’en reste pas moins un classique du genre avec tout ce qui a fait la qualité de la saga : rebondissements, révélations et autres coups de théâtres en pagaille auquel le lecteur ne s’attendait guère. Personnellement, j’ai bien aimé cette Quête du Mulet, en particulier le duel à trois final qui m’aura marqué de part son intensité.

La quête de la Fondation, deuxième nouvelle de l’œuvre et gros morceau de celui-ci réussis le coup de force d’aller encore plus loin dans la qualité intrinsèque de l’ensemble ; cette fois ci, l’opposition met aux prises les deux Fondations, la première, tout juste remise de sa chute face au Mulet, connaît désormais l’existence de la seconde et se retrouve partagé entre deux opinions bien distinctes : tout d’abord, la grande majorité de la population ne voient en celle-ci qu’une espèce de Deux-ex-machina qui leur sauvera la mise devant toutes les difficultés, tandis qu’une petite minorité craint pour sa survie et sa liberté face a des hommes capables, comme le Mulet, de contrôler les esprits. Pour ce qui est de la seconde, devant le danger que fut pour le plan Seldon l’apparition imprévue du Mulet, elle essaye de tout faire pour le remettre sur les bons rails, et pour cela, il faut que la première Fondation oublient leur existence, sinon, leur stagnation continuera et cela en sera finie du plan Seldon. Ainsi, tout l’intérêt de l’histoire repose sur cet affrontement et c’est par le biais d’un petit groupe de comploteurs de Terminus et d’une adolescente, en fuite dans la galaxie, que l’on suivra celui-ci. Si Asimov nous avait habitué jusque là a nous passionner avec ses récits diablement efficaces remplis de rebondissements, cette fois ci, tout cela est poussé a son paroxysme, dans une nouvelle parfois proche du polar et dont le final, avec ces multiples explications qui s’enchainent et se contredisent en permanence, restera comme l’un des grands moments de tout le cycle, incontestablement.

Bref, Seconde Fondation est tout bonnement dans la lignée de ces deux prédécesseurs et il n’y a tout simplement rien a jeter ni à redire. Une fois de plus, Asimov a sut nous entrainer dans un récit captivant et démontrer qu’il fut l’un des plus grands écrivains du genre du vingtième siècle. Le final nous laissait présager que des centaines d’années plus tard, le plan Seldon allait finalement aboutir au second Empire Galactique, mais souvenons nous qu’à la base, la série aurait dut en rester là… Or, il y a encore deux tomes et tout pourrait se compliquer



Cycle de Fondation (2) - Fondation et Empire
Incontournable  le 04/08/2010 : Ah, enfin le Mulet

Bel Riose et le Mulet, tout simplement les deux plus charismatiques et dangereux adversaires de la Fondation font donc leur apparition dans le second volume du cycle de Fondation. Le premier, général d’un Empire Galactique en pleine décomposition, le second, mutant aux pouvoirs psychiques insoupçonnés et imprévisibles, tous deux, conquérants géniaux, donneront bien du fil a retorde à une Fondation en pleine essor, mais encore loin, très loin, du second Empire Galactique annoncé par Hari Seldon. Ces deux protagonistes qui écrasent littéralement, et a juste raison, tous les autres dans ce tome, sont les personnages principaux de ce qui m’est apparu comme le point d’orgue d’une saga tout bonnement parfaite de bout en bout, d’un classique du genre comme on n’en voit rarement.

Il n’est pas évidant, au bout de plusieurs semaines, de devoir écrire après coup les critiques de plusieurs livres ; étant a l’heure actuelle dans les dernières pages du dernier volume de Fondation, ce deuxième tome, Fondation et Empire, est désormais loin dans ma mémoire, et de toutes évidence, la critique que j’aurais put écrire si je venais a peine de finir ce tome, aurait été d’un tout autre acabit et la qualité, bien meilleure. Mais bon, les choses étant ce qu’elles sont, je vais donc essayer de faire au mieux, ne serais ce que pour rendre justice a un cycle, considéré par beaucoup comme le plus grand cycle de SF de tous les temps, et plus précisément a ce second tome qui le mérite amplement.

Avant toute chose, il faut reconnaître la maitrise absolue d’Isaac Asimov dans Fondation ; en toute franchise, ce n’est pas tous les jours que, en lisant une œuvre, il m’arrive de me dire : « mais tout de même, c’est du très lourd ca ! ». Du très lourd, du bon, de l’excellent, je pourrais en rajouter des tonnes mais en gros, vous l’avez compris, Fondation et Empire (et la saga dans son ensemble), m’a procurer un plaisir de lecture rarement atteint : tant dans le fond que dans la forme, on nage en pleine perfection et si certains, comme je l’avais déjà dit dans la critique du premier volume ; trouveront peut être à redire quand au style parfois « vieillot » de la chose, cela est plus dut a une habitude littéraire qui font que les œuvres modernes ont bien évoluer depuis l’époque dorée des débuts. Un exemple, un seul : de nos jours, tant dans la SF que dans la Fantasy, l’amateur du genre se retrouve devant des productions composés de cycles en je ne sais combien de volumes, chacun épais de six cent ou sept cent pages minimum, ce qui peut donner au final des monstruosités de deux mille, trois milles pages ou plus même. Si l’on compare à Fondation (puisque c’est ce qui nous préoccupe aujourd’hui), la différence est notable, même avec les ajouts plus tardifs des deux derniers tomes. Et si dans le cas de l’œuvre d’Asimov, le lecteur moderne se retrouve avec une suite de nouvelles plus ou moins longues, cela ne signifie en rien que celles-ci soient inférieurs aux productions modernes, qui fourmillent de détails a chaque page, de discussions et d’explications en tous genres, au point de parfois, faire qu’il ne se passe pas grand-chose entre un tome et le suivant. Certes, je ne dis pas par la qu’avant, c’était forcement mieux, après tout, il existe d’excellents bouquins construits de cette façon, sauf que, bien trop souvent, une bonne partie de la production moderne ferait mieux d’être bien plus courte. Allez directement au but est parfois préférable. Mais bon. Quoi qu’il en soit, en lisant ce Fondation et Empire, et en le comparant avec d’autres titres plus récents, je n’ai pas put m’imaginer de deviner en combien de volumes les deux nouvelles qui le composent, auraient été nécessaires s’il avait été écrits de nos jours ?

Ce long aparté mis a part, comment ne pas vous parler de ce deuxième volume si fascinant, tant par ses protagonistes, Bel Riose et le Mulet, donc, que par ses intrigues bourrée de rebondissements en tout genre, de faux semblants et d’un sens inné d’Asimov pour noyer le poisson jusqu’au coup de théâtre final. Car franchement, dans un cas comme dans l’autre, mais surtout dans le premier, on se demande bien comment la Fondation va pouvoir s’en sortir, et puis, d’une façon qui en surprendra plus d’un, hop, une fois de plus, Hari Seldon avait vu juste et son mystérieux plan va pouvoir continuer, inlassablement, malgré les difficultés. Ceci est particulièrement vrais dans la première nouvelle, où Bel Riose, le plus grand des généraux de l’Empire, certes moribond mais qui n’en reste pas moins largement supérieur en force a la Fondation, est sur le point de la faire plier, avant d’échouer, d’une façon surprenante, certes, mais tellement logique et évidant que je n’ai pas put me dire qu’Asimov avait fait très fort ; pourquoi faire compliquer quand la simplicité est au rendez vous ? Et surtout, quand celle-ci donne de bien meilleurs résultats. Dans le cas du Mulet, c’est différent puisque, petit spoiler, la Fondation tombe sous son emprise, et du coup, on n’en vient a craindre véritablement pour le plan de Seldon pour la première fois. Mais une fois de plus, Asimov nous offre là un récit d’un grand intérêt, et ce malgré les apparences : après tout, nous n’avons la qu’une vulgaire quête pour essayer de faire tomber ce formidable conquérant qu’est le Mulet. Mais cette fois ci, nos certitudes tombent puisque depuis les débuts du premier tome, l’on nous garantissait que la psychohistoire ne prenait en compte que les évolutions futures d’une masse importante humaine (plusieurs milliards), et en aucun cas des individus séparés ; or là, c’est un petit nombre très réduit sur qui va reposer le sort de la galaxie toute entière. Le plan serait-il donc à revoir ? Disons plutôt que les apparences sont bien plus trompeuses que l’on pourrait le croire…

Au final, Fondation et Empire est tout bonnement un chef d’œuvre, et je pèse mes mots, dans la lignée du premier tome, qui brille tant par ses protagonistes principaux (dont les deux plus marquants, Bel Riose et le Mulet, dont je vous laisse deviner l’identité même si ce n’est pas si difficile que cela) que par son intrigue qui vous tiendra en haleine de bout en bout. Personnellement, il m’aura captivé et fait passer un excellent moment et je ne saurais trop que vous le conseiller, surtout que l’on commence à découvrir, petit a petit, des indices sur la mystérieuse seconde Fondation



Cycle de Fondation (1) - Fondation
Incontournable  le 04/08/2010 : Incontournable !

Ouh la vache ! Cette fois ci, je m’attaque a du lourd, a du très lourd même car il me semble inutile de rappeler, sauf pour les néophytes du genre, que le Cycle de Fondation est l’un des monuments de la littérature fantastique, peut être même le plus grand cycle de SF de tous les temps, rien que ca ! Et pourtant, au cours de ma vie, j’en ai lu des bouquins, et pas des moindres, d’ailleurs, il suffit de jeter un petit coup d’œil rapide a mes lectures depuis les débuts de ce blog pour le constater ; et encore, je ne vous parle pas de tout ce que j’ai pu dévorer avant. Pourtant, rarement je me suis attaqué à une telle œuvre, sur laquelle tout le monde est d’accord, ou presque, un bouquin culte, sans discussion possible, qui truste depuis des décennies les premières (la première) places de bon nombre de hits. D’ailleurs, à ce petit jeu là, Fondation serait à la SF ce que Le Seigneur des anneaux est à la Fantasy, et sur ce point, l’on peut rapprocher, malgré les nombreuses différences, les deux auteurs, le grand Isaac Asimov au non moins célèbre JRR Tolkien. Chacun dans son genre, et dans son style, a sut créer a la fois des œuvres intemporelles, mais aussi un univers, cohérent, riche, renouvelant les genres et posant même les bases de la SF et de la Fantasy pour des décennies de suiveurs et de copieurs a venir. Bref, vous l’avez compris, cette fois ci, la barre va être mise bien plus haut que d’habitude. Et à raison.

Je dis a raison mais il y a quelques jours, je n’aurais put être aussi affirmatif car, comme souvent, et aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’avais jamais lu le Cycle de Fondation. Cela peut paraître être une belle hérésie surtout que je connais celui-ci depuis… oh, presque depuis toujours en fait, mais c’est un fait : une fois de plus, cette œuvre, comme tant d’autres (Elric pour ne citer que la plus connu) a fait partie de ma fameuse liste de « trucs vitaux qu’il faut absolument lire un de ces quatre » et que je repoussais sans arrêt pour de multiples raisons, certaines valables, d’autres non, mais le plus souvent, c’était tout simplement parce que je lisais tout autre chose. Ce qu’il faut bien appeler une aberration ayant durer bien trop longtemps a mon gout, et après quelques petites hésitations (euh, ce truc me botterais bien juste avant !?), je me suis finalement lancé et, ait rapidement dévoré (le terme est plus qu’exact) le premier tome de cette œuvre monumentale en quelques jours a peine, d’où mon affirmation du début de ce paragraphe.

Intitulé sobrement Fondation, le premier tome de ce cycle fut plus que conforme a mes attentes. Voir, presque, les a dépasser en quelques sortes. Prenez une œuvre, quelle qu’elle soit et peu importe le genre ; lorsque vous en avez tellement entendu parler depuis des années et des années, lorsque tout le monde est d’accord pour reconnaître ses immenses qualités, et bien, souvent, l’on s’en fait tout un plat et au final, cela arrive puisque j’en parle en connaissance de cause, un petit sentiment de déception peut poindre le bout de son nez. Or, avec Fondation, ce n’est absolument pas le cas, bien au contraire mes amis, bien au contraire ! D’un autre coté, peut-on véritablement en être étonné ? Franchement, pas vraiment. Si de nos jours, un nom comme Tolkien est bien plus célèbre et respecté, ce ne fut pas toujours le cas et les amateurs de la chose fantastique savent parfaitement a quel point le nom d’Asimov restera au firmament de la littérature SF mais aussi générale, voir même, n’ayons pas peur, un peu plus… Voilà donc un homme, juif d’origine russe, naturalisé américain en 1928, qui, dans son autre cycle majeur, Les robots, nous a tout bonnement pondu ce que l’on appelle les trois lois de la robotique, que tout amateur du genre a un jour ou l’autre entendu parler, mais pas seulement puisque ces fameuses lois (« Un robot ne peut porter atteinte à un être humain… » Etc.) en plus d’apparaître souvent dans d’autres œuvres, pourraient bien, un jour, être mises en application dans l’avenir. Après tout, les premiers robots existent et quelques chercheurs, le plus sérieusement du monde, réfléchissent souvent a la question d’instaurer une morale, les dites lois, dans les intelligences artificielles a venir. Bref, comme vous pouvez le constater, tout cela fait qu’Asimov restera comme bien plus qu’un simple auteur de science fiction ; en tout cas, cela vous pose le personnage.

Et quelque part, la qualité de l’œuvre. Dans Fondation, c’est du coté de la psychohistoire, une science inventée par Asimov donc, sorte de thermodynamique de l’Humanité, dont l’objet est l’étude statistique des comportements de grands groupes d’êtres humains (de plusieurs milliards d’individus), dans le but de prévoir son évolution future. Et tout l’intérêt de ce premier roman, et du cycle dans son intégralité, et de voir comment l’auteur, par le biais d’une intrigue qui s’écoule pendant des centaines d’années, va nous convaincre que cette fameuse psychohistoire est plus que crédible, et comment. Car des le départ, le topo est placé : L’Empire galactique est sur le déclin et sa fin est éminente, ce fait, établi va entrainer une longue période de barbarie qui doit durer 30 000 ans. Le seul moyen de raccourcir cette durée a environ 1000 ans, un homme la possède, Hari Seldon, l’homme qui a porter la science de la psychohistoire a son paroxysme et qui a prévu tout ce qu’il faut pour préserver les connaissances scientifiques, le lieu ou une poignée d’hommes doivent aller pour réussir cette fameuse « fondation », mais aussi toutes les difficultés a venir, toutes les péripéties qui forcement, a un moment précis, devra faire face la Fondation. Dit comme cela, le néophyte, méfiant, pourra craindre de se retrouver dans de la mauvaise SF de gare, tant cela semble inconcevable. Et pourtant, le grand tour de force d’Isaac Asimov, est de réussir à nous convaincre, voir nous prouver, que sa psychohistoire fonctionne parfaitement, voir même, que celle-ci pourrait bien être une science réelle, au point que cela en devienne plus que troublant.

Ainsi, dans ce premier volume du Cycle de Fondation, le lecteur, par l’entremise de plusieurs nouvelles, suit les prémisses de la chute de l’Empire galactique, les débuts de la Fondation, les premières difficultés subies par celles-ci, que l’on nomme les « crises Seldon », et le moyen de les surmonter (car a chaque fois, il n’y en a qu’un seul et unique, toujours prévu a l’avance par Hari Seldon), mais aussi l’évolution, petit a petit, de cette communauté isolée aux confins de l’Empire, entouré de voisins belliqueux. Le tout, qui pour certains paraitra peut être de par la forme, assez curieux, est pourtant superbement captivant comme rarement. Certes, le lecteur moderne, habitué de ces cycles composés de monumentaux pavés de huit cents pages chacun, sera parfois troublé de part la rapidité de certains des récits. Mais une chose est claire : ce sont des nouvelles qui composent ce premier tome du Cycle de Fondation, écrites il y a soixante ans, bref, a une autre époque, où la SF dépassait très rarement les cent pages. D’ailleurs, passé les trois premiers volumes, la suite, écrite près de vingt ans plus tard est bien plus longue, ainsi que les préquelles. Et en lisant Fondation, je n’ai pas put m’empêcher de me dire que, écrit de nos jours, ce simple premier tome aurait put se décomposer en trois ou quatre tomes. Mais cela enlève t’il une quelconque qualité au récit ? Non, loin de la. Celui-ci n’en souffre guère, au contraire, et malgré le temps qui a passé, a sut conservée toute son intensité, de part ses idées développées (comme, par exemple, le rôle de la religion, du commerce, les implications de la connaissance et du contrôle que l’on peut exercer avec celle-ci sur les autres etc.), ses personnages diablement bien trouvés, et surtout, je le rappelle, par le magistral tour de force d’Isaac Asimov qui réussit à rendre plausible et pourtant complètement inattendu chaque embûche et chaque réponse de Seldon, la « momie virtuelle » qui sert de guide fantôme à la Fondation, et dont le génie ne cesse de surprendre au fil des pages de ce premier tome.

Bref, Fondation, premier tome du cycle du même nom est un grand roman de science fiction, fidèle a sa réputation et qu’il faut absolument lire de toute urgence si, comme moi, vous ne l’avez pas encore découvert. A voir maintenant si l’intégralité du cycle est du même acabit mais quelque chose me dit que cela va être le cas



Cycle de L'âge de la déraison (4) - Les Ombres de Dieu
Très bien  le 04/08/2010 : Où l'on arrive à la fin

La première chose que je souhaitais dire, même s’il me semble que ce n’est pas la première fois que je procède ainsi, c’est qu’il m’ais, personnellement, toujours difficile d’achever un cycle, que celui-ci soit court ou long. En fait, comme dirait l’autre, ce n’est pas la taille qui compte dans ces cas la mais la qualité ; après tout, un bon roman vaut plus qu’un cycle moyen en vingt volumes. Mais ce que je souhaitais souligner, c’est qu’il ne m’ais jamais facile de devoir quitter une histoire qui m’a plu, qui a su me transporter très loin de mes préoccupations quotidiennes, qui m’aura fait vibrer, qui m’aura scotché tout autant, ne l’oublions pas, qu’il est difficile de devoir quitter des personnages auxquels l’on s’ait attaché et qui, d’une façon ou d’une autre, nous manquerons même s’ils resteront dans nos mémoires pour longtemps. Car bien entendu, et vous l’avez compris, je viens d’achever la lecture du dernier tome de cet excellent cycle qu’est L’âge de la déraison, et comme la première fois que je l’avais lu, j’en ressors diablement satisfait.

Ma précédente critique du troisième tome, L’empire de la déraison, avait put paraître assez dure et effectivement, après coup, je m’en étais fait moi-même la remarque, constatant que ma critique avait été plutôt « a charge ». Cependant, selon moi, cela ne remet absolument pas en question, comme je l’avais précisé, la qualité intrinsèque de cette œuvre, qui, et je vais me répéter mérite amplement que l’on la découvre, mais il me semblait nécessaire qu’a un moment donné, je pointe du doigt les faiblesses de celui-ci. Et pour cela, le moment me semblait plus judicieux lors du tome trois pour deux raisons : tout d’abord, je n’avais plus qu’a abordé les points positifs pour finir mais aussi, de vous parler de mon ressenti de l’intégralité de l’œuvre ; deuxièmement, vu que les deux derniers tomes pourraient parfaitement n’en faire qu’un seul, tant ils sont liés, quelque part, une critique commune pourrait presque se faire, d’où mon choix.

Car ce qui ressort de prime abord des les premières pages des Ombres de Dieu, c’est que l’on a l’impression immédiate de poursuivre la lecture du tome précédant, puisque sans aucune transition, sans aucun saut dans le temps comme il y en avait eu dans les autres volumes, cette fois ci, l’intrigue reprend exactement là où on l’avait laissé et de plus, les coups de théâtre et rebondissements a foisons sur lesquels s’était achevé L’empire de la déraison se prolongeront tout au long de ce quatrième tome, donnant un peu l’impression que celui-ci n’est que la conclusion de son prédécesseur qui se prolongerait encore et encore sur près de quatre cents pages. Du coup, forcement, ceux qui n’auraient pas apprécié cette surenchère trouveront une fois de plus à redire, et quelque part, il ne serait pas foncièrement faux d’affirmer que Greg Keyes, dans son style narratif, s’est un peu loupé, en faisant un peu trop. Cependant, et même, devrais-je dire heureusement, tout cela est largement compensé par une intrigue tout bonnement excellente, qui, des premières pages du tome un au toutes dernières de celui-ci, aura sut captiver l’attention du lecteur. Car si celui-ci tombe sous le charme (on peut ne pas aimer, après tout, les gouts et les couleurs ne se discutent pas dis t’on) des péripéties de Benjamin Franklin et d’Adrienne de Montchevreuil, ainsi que de cette formidable lute entre l’espèce humaine et les Malakims, ces mystérieux anges, fées, esprits, fantômes de nos légendes depuis la nuit des temps, ce cycle sera une véritable jouissance pour lui, incontestablement.

Alors bien sur, Les ombres de Dieu sont le parfait exemple de ce qu’est une fin de cycle (d’ailleurs, qu’elle soit réussie ou non, mais dans le cas présent, ca va) puisque forcement est venu le temps des réponses a toutes les questions que l’on se posait, que l’on connaît enfin le sort de la bataille contre les Malakims (a votre avis, nos héros vont-ils s’en sortir ? Franchement, vous en doutez ?) mais aussi, et surtout, celui des très nombreux protagonistes de cette longue histoire et là, attention, nous allons avoir droit a un massacre et pas mal de têtes vont tomber (du coup, en en tremblerait presque pour certains). Après coup, cette relecture du final m’a même davantage plu que lors de la première fois, il y a environ trois ans mais je pense que j’avais du, la fois précédente, finir en pleine nuit, a toute vitesse et ivre de sommeil. Cependant, ce qui n’a pas changé, et cela, je le regrette, c’est que cette fin, correcte dans l’ensemble, manque un peu, malgré le panache de la bataille finale, d’une certaine cohérence et aurait gagnée a être un peu développée : Greg Keyes, a force de nous avoir pondu je ne sais plus combien de protagonistes, en a tout bonnement oublié un bon nombre a la fin et du coup, le lecteur ne pourra que s’interroger sur le sort de pas mal de personnages plus ou moins importants, ce qui est tout de même dommage et viens un peu gâcher le plaisir.

Enfin bon, malgré toutes les petites critiques que j’ai put emmètre tout au long des quatre tomes, vous l’avez compris, je considère le cycle de L’âge de la déraison comme l’une des plus belle, et intéressante, réussite de ces dernières années, incontestablement. Tant par ces excellentes idées, son originalité étonnante de part les temps qui courent, ses personnages (certains historiques, d’autres imaginaires, a vous de trouver qui est qui) et son mélange des genres réussie (pour rappel, entre roman de cape et épée, Uchronie, Steampunk, Fantasy etc.), Greg Keyes a réussi une œuvre majeure, dont je ne nie ni n’occulte les défauts de style ou narratifs, mais qui restera dans les annales de la littérature fantastique de ce début de millénaire. Une œuvre à découvrir de toute urgence



Cycle de L'âge de la déraison (3) - L'Empire de la déraison
Très bien  le 04/08/2010 : Toujours aussi bon

Une dizaine d’années ce sont écoulées et l’on retrouve les protagonistes du Cycle de l’Age de la déraison, Franklin, Adrienne de Montchevreuil, Red Shoes et les autres, plus âgés, toujours en lute avec les Malakims (enfin, pas tous au même temps mais cela viendra), mais surtout, sur un nouveau continent, l’Amérique du nord, où l’action s’est transposée, abandonnant une bonne fois pour toutes « l’ancien monde » comme on le dit parfois, avec souvent une pointe de mépris d’ailleurs mais bon, de l’autre coté de l’Atlantique. Car ce troisième tome, de part le saut dans le temps effectuer mais aussi par le déplacement géographique (certes, pour ce qui est d’Adrienne et ses compagnons, le lecteur les retrouvera au début en Russie mais assez rapidement, ils partiront eux aussi pour le nouveau monde, traversant l’Asie et abandonnant définitivement l’Europe, quasi omniprésente dans les deux premiers volumes) est un tournant dans le cycle « uchronosteampunkfantasy » (ouf !) de Greg Keyes qui se décompose ainsi en deux parties distinctes : la première, avec des protagonistes plus jeunes, que le lecteur découvre petit à petit tandis que l’intrigue se met doucement en place, et qui a lieu en Europe, et la seconde, où aura lieu l’affrontement final contre les Malakims et qui se déroule en Amérique du nord. Alors certes, après deux tomes, le lecteur est plus qu’en terrain connu et c’est donc avec plaisir (car il me semble évidant que quelque soit le cycle, et à moins d’être maso, si celui-ci ne nous plait pas, on abandonne au plus tard vers le deuxième volume) qu’il retrouve a la fois des personnages qu’il connaît bien désormais mais aussi, et surtout, avec l’envie de voir ce que l’auteur lui a contacté.

Jusque là, il faut l’avouer, Greg Keyes nous a fait un presque sans faute ; en toute sincérité, L’âge de la déraison, même si ce n’est pas le cycle le plus extraordinaire qu’il m’ait été donné de lire, et malgré quelques petites imperfections déjà abordées dans les critiques des deux premiers volumes, mérite largement le détour, ne serais ce que par les idées qui y sont abordées, une excellente intrigue plutôt captivante, et des personnages auquel l’on s’attache rapidement. Cependant, si les deux premiers volumes m’avaient largement enthousiasmé, je dois reconnaître que la suite m’a un peu laissé sur ma faim. Oh, pas forcement par le déclin dans l’intérêt d’un scénario qui donne une envie irrésistible de découvrir la suite (dur d’aller se coucher le soir) ni par le fait que celui-ci puisse tourner en rond et que le lecteur puisse commencer à ressentir une certaine lassitude. Après tout, de ce coté là, cet Empire de la déraison est dans la lignée de ses prédécesseurs. Cependant, et cela est surtout vrais vers la fin de ce troisième tome et le quatrième sera pire (bref, vous savez or et déjà a quoi vous attendre), les rebondissements a gogo et autres coups de théâtre, déjà suffisamment présents a mon gout dans les deux premiers volumes, atteignent des proportions si importantes que cela gâche un peu le plaisir, les dernières pages étant même le summum du genre. Certes, le scénario est tellement captivant, les révélations de plus en plus nombreuses sur les Malakims et le sort qu’ils comptent faire aux humains et les protagonistes, toujours aussi charismatiques et plus nombreux (désormais, ce n’est plus trois mais quatre groupes de personnages que l’on suit, jusqu’où ira-t-on ???) que le lecteur pourra passer largement outre ces quelques défauts signalés. Mais bon, personnellement, à mes yeux, trop de coups de théâtre tuent les coups de théâtre et je trouve cette espèce de fuite en avant dans le « toujours plus… » (Fort, loin etc.) assez dommageable.

Pour finir, je ne pouvais ne pas m’empêcher de signaler et surtout de souligner les origines de l’auteur de cette œuvre : Greg Keyes est un américain et cela se voit, tant par ses qualités que par quelques défauts. Bien évidement, l’intrigue est excellente, cela, je ne le nie pas le moins du monde, et d’ailleurs, la transposition entre lutte contre les envahisseurs Malakims et la guerre d’indépendance américaine n’aura pas échappé à l’œil averti du lecteur. Mais si le postulat de base et les points communs sont, je trouve, une bonne idée, certaines phrases, certaines idées développées peuvent agacer à force, surtout quand le lecteur est, comme je peux l’être, assez europhile de conviction : lire régulièrement que l’ancien monde ne fut qu’injustices pendant des siècles, qu’il doit être abandonner et que l’avenir ne peut passer que par l’Amérique, franchement, cela agace au bout d’un moment ; surtout que cela ne se justifie pas toujours : Franklin et ses alliés lutent-ils pour la survie de l’humanité ou juste pour l’Amérique ? A priori, la première réponse est la bonne, mais bon parfois, l’on peut douter. Enfin bon, je ne suis peut être pas assez objectif pour être impartial sur ce coup ?

Enfin bref, malgré une critique peu engageante (il me semble clair que je n’ai pas été très tendre) sur ce troisième tome de L’âge de la déraison, je tenais à rétablir une certaine justice, surtout vis-à-vis des éventuels futurs lecteurs du cycle : même si j’ai pointé du doigt bon nombre d’éléments négatifs, cet Empire de la déraison n’en reste pas moins un bon roman, dans la veine de ces prédécesseurs, peut être un peu inférieur en raison du rythme digne d’un film d’action de seconde zone des dernières pages, mais qui, tant par son scénario, tant par ses personnages, et surtout, de part toutes les excellentes idées abordées mérite largement le détour. Cela, on ne peut le contester



Cycle de L'âge de la déraison (2) - L'Algèbre des anges
Très bien  le 04/08/2010 : Dans la même veine

Nous voila donc avec le deuxième tome du cycle de Greg Keyes, L’âge de la déraison, cet Algèbre des Anges où le lecteur suit, une fois de plus, les péripéties du jeune Benjamin Franklin et de la belle Adrienne de Montchevreuil (chacun de son coté, cela va de soit) dans une Europe dévastée par la chute d’une comète sur Londres, provoquée par les alchimistes de Louis XIV, et littéralement en proie au chaos et a la guerre, tandis que de nouvelles menaces se font jour, du coté de la Russie plus précisément. Bien évidement, le lecteur qui aura aimé le premier tome retrouvera avec plaisir des personnages qu’il a appris a connaître et qui lui sont désormais familiers, de même qu’une intrigue qui petit a petit, tout en se complexifiant, commence a dévoiler quelques réponses (oh, mais juste un chouïa, c’est qu’il y a quatre tomes en tout) aux questions que l’on pouvait se poser au sujet de ces mystérieux et inquiétants Malakims, dont on comprend bien qu’ils ne veulent pas le plus grand bien à l’espèce humaine.

Mais pour ce qui est du lecteur, même s’il a aimé Les démons du Roi-Soleil et que ce fut avec une impatience certaine qu’il attendait de se plonger dans sa suite, il faut qu’il sache que l’on lui souhaite bien du courage ; prenez les protagonistes par exemple, déjà, dans le premier tome, ceux-ci étaient fort nombreux, et si l’on pouvait s’attendre a que de nouvelles têtes viennent remplacer fort justement ceux qui sont tombés au champ d’honneur, il était difficile d’imaginer que celles-ci seraient aussi nombreuses, et pas des moindres d’ailleurs puisqu’un troisième personnage principal fait son apparition des les premières pages, Red Shoes, un indien un petit peu (beaucoup) sorcier sur les bords et qui prend rapidement une importance qui le place a égalité avec Franklin et Adrienne, rien que ca. Sur ce point, il est intéressant il me semble de revenir sur ce personnage. Personnellement, je n’ai jamais été attiré plus que cela par les indiens d’Amérique du nord et leur culture, certes, je ne suis pas novice sur celle-ci mais bon, disons que ce n’est pas véritablement ma tasse de thé. Par contre, ce Red Shoes donne immédiatement envie que l’on s’y intéresse (enfin, pour moi, c’est le cas), du moins autant aux légendes évoquées qu’a ces curieux « enfants de l’ombre ». Mais l’arrivée d’un indien, avec tout le folklore qui l’accompagne (dans le sens noble du terme) dans le récit est à mon avis une excellente trouvaille, ne serais ce que pour faire le parallèle entre les différentes façons dont les diverses cultures humaines « voient » les Malakims. Ceci étant dit, d’autres nouveaux font leur apparition, comme le Tsar Pierre bien évidement, Lenka qui aura un important rôle à jouer, Hercule d’Argenson et surtout le mystérieux Capitaine Frisk, personnage a la classe évidente et qui vous révélera bien des surprises. D’ailleurs, il est incroyable de voir a quel point l’auteur a sut créer ou utiliser des protagonistes hauts en couleurs pour la plupart, qu’il les aient inventer comme pour Crécy (quoi que, on devine les sources d’inspiration) ou qu’ils aient véritablement exister, au point que bien souvent, le lecteur ne peut que regretter que chacun n’ait pas la place qu’il mérite au vu de son charisme évidant et que d’autres soient a peine utiliser voir oublier. Surtout qu’entre les habituels, les nouveaux et les « revenants » qui viennent faire un petit coucou, il y a de quoi faire.

Pour l’intrigue, ou plutôt devrais-je dire « les intrigues », nous nous retrouvons dans la lignée du tome un et celle-ci (celles-ci) est (sont) toujours aussi passionnante (s) : que cela soit du point de vu de Franklin, d’Adrienne ou de Red Shoes, le lecteur a droit a un magnifique voyage, parcourant milles lieux, moult citées, allant de rebondissements en coups de théâtre (certes parfois un peu trop faciles voir tirer par les cheveux, hélas) et découvrant des cultures et des légendes aussi variées que celle du Golem a Prague, d’un certain voyage dans la Lune qui emprunte un peu à Cyrano de Bergerac mais qui pourra également, si l’on soit un temps soit peu curieux de nature, a s’intéresser a la rivalité entre Pierre et Charles XII de Suède (figure historique que je ne connaissais pas alors que celui-ci mérite le détour), aux Janissaires etc. Bref, c’est un univers riche, crédible que nous propose Greg Keyes, et ce, malgré le fait que l’on nage incontestablement en pleine Fantasy (sans oublier les petits cotés Steampunk et uchroniques, forcement) : croyez vous donc qu’il existe une si grande différence, de prime abord, entre une Adrienne de Montchevreuil et un magicien d’Heroic Fantasy (et je ne parle même pas de Red Shoes qui lui est ouvertement un sorcier) ? Apparemment, non, sauf que dans le premier cas, tout est explicable scientifiquement parlant (enfin, en fait… mais chut, les révélations, ce n’est pas pour tout de suite), dans l’autre, ce n’est que de la magie.

Pour des raisons personnelles, L’algèbre des Anges est probablement mon volume préféré de la saga, mais comment ne pouvait-il en être autrement lorsqu’une bonne part de l’action se déroule dans la magnifique ville de Prague ? De plus, la première fois que je l’avais lu, je venais tout juste de visiter cette ville, ce qui fut un élément de plus à porter a son crédit à mes yeux. Bien évidement, trois ans plus tard, l’émerveillement et le plaisir de la découverte n’est plus la, ce qui est compréhensible lors d’une relecture mais même ainsi, une fois de plus, je pris énormément de plaisir à le redécouvrir et a suivre les pas de Benjamin Franklin dans les enchanteresses rues Pragoises. Un véritable régal, sans aucun doute.



Cycle de L'âge de la déraison (1) - Les démons du Roi-Soleil
Incontournable  le 04/08/2010 : Mérite d'etre plus connu

Il y a un peu plus de trois ans, je m’étais lancé dans la lecture d’une tétralogie intitulée L’âge de la déraison, d’un auteur qui, à l’époque, m’était complètement inconnu, J. Gregory Keyes. La façon même dont j’avais découvert celle-ci était du au plus parfait hasard : travaillant à l’époque en grande distribution, dans le secteur bazar, je réceptionnais et contrôlais des cartons de bouquins divers lorsque je suis tombé sur deux livres de poches, Les démons du Roi-Soleil, et sa suite immédiate, L’algèbre des anges, et, lisant les quatrième de couvertures, je me les mis immédiatement de coté afin de les acheter. Ce que je ne regrettai pas alors. Le hasard faisant souvent bien les choses, ce fut à la même période où je visitais Prague avec ma femme, et, le second tome de cette série se déroulant dans cette magnifique et envoutante citée, je n’étais pas en terrain inconnu lors de sa lecture et, de plus, le plaisir s’en trouva alors sublimé. Le temps a depuis passé, trois ans en fait et j’ai gardé un souvenir agréable de cette tétralogie même si tout ne me semblait pas parfait : si du coté des deux premiers tomes, de mémoire, je n’avais rien à redire quand à leur qualités, les deux autres, se déroulant sur le continent nord américain m’avaient moins emballé et j’avais trouvé le final de la saga un peu décevant, celui-ci m’ayant semblé avoir été expédié par l’auteur. Mais maintenant, quand est il alors que je me relance dans la relecture (ce qui, accessoirement, est une première depuis les débuts de ce blog) de cette néanmoins bonne saga, mon impression d’ensemble serait-elle toujours la même, meilleur ou pire ? Excellente question auquel je vous invite à découvrir la réponse ci-dessous :

Tout d’abord, je dois avouer que ce fut avec un plaisir certain que je me suis replongé dans la relecture de L’âge de la déraison. Cela faisait un certain temps que j’hésitais et finalement, je me suis décidé, il y a quelques semaines, alors que j’étais en vacances, à me replonger dedans. Bien évidement, dans le cas présent, pour ce qui est du plaisir de la découverte, on repassera, mais assez rapidement, au fil des premières pages de ce premier tome, Les démons du Roi-Soleil, certains éléments qui m’étaient sortis de la mémoire, car il faut bien reconnaître que l’on ne se souvient jamais de tout, surtout lorsque l’on est un boulimique de lecture diverses, refaisant surface, mon plaisir n’en fut que décuplé et, ce fut avec une avidité certaine que je lu de bout en bout ce premier tome. Bien évidement, vous l’avez compris, comme il y a trois ans, je n’ai pas changé d’avis au sujet de cette série et, incontestablement, pour ce qui est du moins de ce premier tome, sans que celui-ci soit parfait, le plaisir lors de sa lecture fut si intense que je ne me cache pas d’en être fan. Cependant, tout ceci ne sont que des impressions personnelles car la question qui me semble la plus pertinente, et qui pourrait éventuellement vous intéresser est la suivante : que possède donc ces fameux Démons du Roi-Soleil qui font que ce premier tome se démarque suffisamment de la nombreuse concurrence pour que l’envie de lire la suite soit au rendez vous ? Quel est donc le plus de la saga ?

En fait, les raisons pour cela sont nombreuses. Tout d’abord, et ce fut ce qui m’attira de prime abord, l’époque où se déroule l’action : le début du dix-huitième siècle, ce qui, il faut bien le reconnaître est assez peu utilisée dans les œuvres du genre ; soit c’est un monde plus ou moins médiéval-fantastique, soit plus rarement l’antiquité, soit souvent le dix-neuvième et encore plus le vingtième, ou bien alors, dans la plus pure tradition de la SF, le futur, plus ou moins lointain. Mais le dix-huitième siècle, lui, est presque le parent pauvre du fantastique. Certes, je ne dis pas là que celui-ci n’est jamais utilisé, mais bon, c’est si rare que cela mérite d’être signalé. Ensuite, autre point positif a noter, l’incroyable richesse des thèmes abordés et, surtout, l’excellant mélange des genres. Ici, tout y passe ou presque : Uchronie car il existe bel et bien une altération binaire d'un événement historique, la découverte par Newton de la « pierre philosophale », ce qui bouleverse, et de quel façon, les sciences. Fantasy car pour cela, l’auteur suppose qu’il existe une magie préexistante à cette fameuse découverte mais aussi, par les créatures mystérieuses, anges, fées, elfes, djinns etc. que l’on rencontre au fil du récit. Steampunk par certains cotés et par bon nombre de techniques inventées et utilisées. Roman de cape et d’épée dans la grande ligne droite des œuvres d’Alexandre Dumas. Mais aussi, et cela joue beaucoup pour le plaisir que peut ressentir le lecteur à la lecture de cette œuvre : l’utilisation de nombreux personnages historiques, certains comme Louis XIV et Newton, par exemple, dans un rôle plus ou moins convenu, d’autres, comme Benjamin Franklin surtout, dans des rôles fort différents, les personnages étant alors plus jeunes et à mille lieux de la figure historique connu de tous (enfin presque). D’ailleurs, cette utilisation de personnages « réels », en fort grand nombre, mélangés à d’autres, imaginaires, comme Adrienne de Montchevreuil, est un véritable régal, surtout lorsque le lecteur se plait à essayer de deviner, pour certains, s’ils n’ont pas véritablement existé (ce qui peut être ludique d’ailleurs, et je vous le conseille, il pourrait y avoir quelques surprises et c’est toujours une occasion de se cultiver un peu, même de façon indirecte). Sur ces nombreux points, il est clair que Gregory Keyes s’en sort assez bien, réussissant le tour de force de ne pas s’embrouiller dans son récit, qui alterne alternativement entre Ben et Adrienne, les deux étant liés mais ne se rencontrant jamais, et, surtout, de ne pas embrouiller le lecteur, en le captivant de la première à la dernière page, dans un superbe récit de Fantasy/Uchronie/Etc. qui possède en plus, par certains cotés, un petit je ne sais quoi qui lorgne vers le polar et l’enquête. Du moins, pour ce qui est de l’identité de ces fameux « anges » un peu trop présents aux cotés de quelques personnages et qui semblent tirer les ficelles dans l’ombre.

Alors certes, l’on pourra toujours constater que finalement, certains éléments sont loin d’être si originaux que l’on pourrait le penser a première vu, ne serais ce que par l’habituel « quête initiatique » (n’est ce pas Ben ?) propre à la Fantasy, et que, en grattant un peu, quelques petits défauts apparaissent, un peu comme si, derrière une si belle façade, des petites lézardes existaient… comment ne pas penser à certains raccourcis faciles, certains passages un peu moins réussis où qui manquent de constance, voir quelques personnages qui auraient mérité d’être un peu plus développer. Mais peut être que ce qui fait la richesse de ce premier tome de L’âge de la déraison en fait aussi sa faiblesse, même si ses qualités sont bien plus nombreuses que ses points faibles. Quoi qu’il en soit, malgré tout, ce que l’on peut retenir des Démons du Roi-Soleil est que ce premier volume de la saga est une très bonne entrée en matière pour la suite, assez inclassable dans son genre (ou plutôt dans son mélange de genres) et que si vous désirez sortir un peu des sentiers battus, il se pourrait bien que celui-ci vous plaise autant qu’a moi. Par contre, si ce premier volume vous a paru un peu ardu de par sa complexité, dites vous que cela ne va pas s’arranger par la suite. Ce n’est que le début.



Cycle Vérité (1) - Vérité première
Bien Bertrand le 31/07/2010 : Début encourageant

S'il ne révolutionne pas le genre, ce premier tome se révèle assez agréable à lire. Les deux personnages principaux sont plutôt bien développés tout au long de l'histoire. Même s'il s'agit d'une traditionnelle quête initiatique magique, on suit les périgrinations d'Alissa et de Strell, en route vers la Forteresse, avec un certain plaisir. Je mets une note de trois étoiles en attendant la suite, qui, je l'espère, sera dans la même veine.





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