Un classique qui va au-delà du monde de la SF. Intelligement écrit, une vrai exploration de la politique qui prend pour cadre notre futur. Je ne suis pas un fan d'Asimov, mais là, c'est vraiment incontournable.
Pourquoi, le 04.01.2011, JMB fait-il une supiscion de faux votes ? Ce livre à vraiment beaucoups de fans.
Hypérion (1) - Les Cantos d'Hypérion (t1)
JMB le 10/01/2011 : Chef-d'oeuvre
La forme que fait "recueil de nouvelles" est original. On entre dans la vie et les émotions des personnages, qui leur donne une grande crédibilité. La "déco" est baroque et fait d'ombres et de lumières. L'univers est complexe et sert une intrigue très bien ficelée. La plupart des grands thèmes de la S-F y sont traités. Si vous ne deviez lire qu'un seul livre, ce serait celui-ci. Une histoire qui vous va droit au coeur.
La Nouvelle-Crobuzon (2) - Les scarifiés
le 08/01/2011 : Tout simplement génial...
Deuxième œuvre de China Miéville se déroulant dans ce que l’on pourra surnommer le cycle de Bas Lag, Les scarifiés est ce que l’on appelle communément une vraie fausse suite ; je m’explique : si l’univers est le même, si certains éléments de l’intrigue de Perdido Street Station sont révélés, liant ainsi les deux œuvres, il est indéniable que celles-ci sont indépendantes l’une de l’autre, nul besoin d’avoir lu Perdido pour apprécier Les scarifiés. Pourtant, je vous conseille fortement, si jamais le cœur vous dit de découvrir cet auteur et son univers, de lire les romans dans l’ordre : tout d’abord, s’il n’était pas toujours évidant de s’y retrouver dans la première entre les différentes races, les formes de magie et de sciences utilisés, c’est encore pire si l’on commence par Les scarifiés puisqu’en effet, China ne prend pas la peine de revenir sur ce qu’est un Cactacé ou un Vodyanoï par exemple ; ainsi, si le lecteur familiariser avec cet univers, une fois retrouver ses habitudes, pourra se concentrer sur les nouveautés a proprement parler (nouvelles races par exemple, histoire du Bas Lag etc.), le néophyte risque rapidement d’être totalement dépassé par la chose et le plaisir de la lecture risque indéniablement d’en prendre un coup. De même, si les liens avec l’intrigue de Perdido Street Station sont indéniablement infimes, ils n’en existent pas moins, et autant les apprécier en lisant le cycle (enfin, cycle est un bien grand mot) dans l’ordre selon moi. Mais tout ceci étant dit, qu’en est-il véritablement de la valeur intrinsèque de ces Scarifiés ?
Place au grand large, au voyage et a l’aventure sur les mers du Bas Lag, voilà les promesses de départ des Scarifiés. Mais les apparences sont bien souvent trompeuses : en effet, si dans Perdido Street Station, le personnage principal du roman était indéniablement la ville, Nouvelle Crobuzon et que toute l’intrigue se déroulait, a une ou deux exceptions prêt, intramuros, l’on retrouve de façon surprenante de première abord, une autre ville, tout autant fantastique, impressionnante et inoubliable, et accessoirement, aussi bien détaillée et ayant la même importance que sa devancière, Armada, la citée pirate légendaire qui navigue sur les mers. Ainsi, si voyage il y a, c’est la ville elle-même qui se déplace, et non les personnages, ce qui, convenons en, est fort peu commun est sacrement original. Certes, cette fois ci, quelques excursions « extérieures » ont lieues, ce qui nous change du coté oppressant de Nouvelle Crobuzon, mais que l’on ne se trompe guère, Armada n’est jamais bien loin, et même le passage se déroulant loin de la citée, sur l’Ile Moustique, est d’une oppression psychologique pour les protagonistes rarement atteinte. D’ailleurs, il est curieux de constater que celle fameuse Armada, repaire de pirates, il faut en convenir, est par ailleurs bien plus agréable a vivre pour ses habitants que Nouvelle Crobuzon par exemple, et que les rares moments dans le livre, où l’action se déroule hors de celle-ci, dans l’Ile Moustique donc, mais aussi, vers la fin, au fin fond de l’océan, l’on retrouve un sentiment de danger, d’oppression et d’insécurité bien plus fort que sur ce qui apparaît au début du roman comme un vulgaire repaire de brigands et de pirates sans foi ni loi. Cette opposition, entre Nouvelle Crobuzon et sa toute puissance, mais son coté quasi dictatorial et Armada, vivant de rapines et de commerces, hors la loi indéniablement mais ouvert sur l’extérieur, accueillant tous et toutes, grandissant de par ses nouvelles recrues m’a rapidement sauter aux yeux est me semble être un élément majeur de l’œuvre qui a son importance.
Mais tout n’est pas simple dans Les scarifiés, j’en conviens. Comme ce fut le cas avec Perdido Street Station, il faut diablement s’accrocher au départ pour rentrer vraiment dans l’histoire ; dans les deux cas, il me fallut bien plus d’une soixantaine de pages et quelques jours d’effort pour m’imprégner totalement dans l’intrigue et en apprécier toute la substance. Mais une fois à fond dedans, alors là, le plaisir est au rendez vous, et franchement, cela vaut le coup ! Car une fois de plus, China Miéville a fait fort, très fort, et, en suivant le destin d’une traductrice, Bellis Froidevin, fuyant Nouvelle Crobuzon (et accessoirement les événements s’y étant déroulées dans Perdido) et dont le navire sur lequel elle se trouvait et arraisonner par la flotte d’Armada avant que son équipage, ses passagers et ses esclaves ne soient amener, de force, sur la citée flottante, c’est une intrigue exceptionnelle qui s’ouvre au lecteur : sous des aspects de « chasse au trésor » ; l’Advanç, d’abord, formidable Léviathan des mers issue d’une autre plan d’existence, la Balafre, ensuite, lieu semi légendaire qui attise bien des convoitises ; le récit s’avère être bien plus complexe qu’il n’y paraitrait de prime abord : manipulation, le mot est lâché et reviendra sans cesse tout au long de l’histoire au point que l’on ne sait plus qui est avec qui, qui manipule qui, que l’on en vient a douter des faits et gestes de chaque protagonistes et que, au fil des pages, les certitudes que l’on s’était péniblement faites s’effondrent, devant chaque nouvelle révélations, sans que l’on fasse tout a fait confiance a celles-ci. Car a force de nouvelles découvertes, a chaque nouvelle manipulation révélée, l’on n’en vient a devenir paranoïaque, même si l’on ne se trompe pas sur quelques suspects évidant ; enfin, encore faut-il comprendre le pourquoi du comment et les motivations de chacun. Et là, c’est loin d’être gagner.
Et les personnages, je ne vous avais pas encore parlé de ceux-ci. Une fois de plus, China Miéville nous sort des protagonistes divers et variés, tous inoubliables, que cela soit des acteurs majeurs comme cet archétype du guerrier ultime, invincible, Uther Dol, peut être l’un des personnages les plus puissants qu’il m’ai été donné de découvrir dans un roman, au charisme et aux pouvoirs rarement atteints, mais aussi Bellis Froidevin, froide, apparemment sans cœur, qui ne rêve que de s’échapper d’Armada et qui verra ses convictions et ses espoirs mis a mal tout au long du récit, les Amants, dirigeants au départ de l’un des secteurs d’Armada, couple fusionnel jusque dans leurs scarifications amoureuses et véritables meneurs des visées nouvelle de la citée flottante, le Brucolac, un vampère (et oui, chez le sieur China, il faut s’habituer a un vocabulaire particulier mais non déplaisant) aux terribles pouvoirs, mais loyal envers sa nouvelle ville, Tanneur Sacque, un recrée de Nouvelle Crobuzon, fidèle envers sa nouvelle patrie et qui porte un amour paternel envers un ancien mousse du bateau qui l’amenait en esclavage et Simon Fennec, le soit disant marchand de Nouvelle Crobuzon, bien a l’aise dans son nouvel élément et qui en sait beaucoup plus qu’il n’y parait. Mais si ceux-ci, de part leurs importance dans le récit viennent invariablement en première ligne, les personnages secondaires ont une importance non négligeable et pour certains, même, avaient la carrure pour de plus grands rôles : comment ne pas penser tout de suite a Tintinnabule, le plus grand chasseur du tout Bas Lag, accompagner de son équipe et qui sont là pour le légendaire Advanç, rien qu’avec lui, il y aurait presque de quoi écrire un très bon roman. Mais les autres, tous les autres, de l’homme moustique savant au Cactacé aéronaute et dubitatif devant la tournure que prennent les événements, China Miéville nous a offert une formidable galerie de personnages que l’on n’est pas prêt d’oublier.
Les scarifiés, vous l’avez compris, est tout simplement un excellent roman, a mes yeux, tout aussi bon que son prédécesseur, le formidable Perdido Street Station, qu’il complète de la plus belle des façons dans un univers, le Bas Lag, où il reste tant à écrire. Tant par le fond que par la forme, tout est parfait du début a la fin, et même s’il n’est pas facile d’accès, même si ses premières pages ne sont pas évidentes et qu’il faut sacrement s’accrocher, il me semble qu’il mérite largement tous les efforts possibles car au final, il ne pourra que vous ravir. Indéniablement, China Miéville est un auteur immense, au talent tout bonnement étonnant ; cela fait deux œuvres que je lis de lui et j’en ressors estomaqué a chaque fois, ce qui, je le reconnais, ne m’arrive pas souvent. Alors oui, comme dans Perdido Street Station, cela ne finit pas si bien que cela, pas de happy-end a l’américaine comme on en voit dans tellement d’œuvres, et ce fait déplaira a certains, mais franchement, est ce vraiment un mal ? Je ne le pense pas. Reste ce titre, Les scarifiés. Evidement, ce sont les Amants, les dirigeants d’Armada, aux visages sans cesse changeants et qui veulent ne former qu’un seul être, mais c’est aussi la Balafre, ce lieu du Bas Lag dévasté il y a des milliers d’années par l’arrivée d’êtres venus d’ailleurs, formidable cicatrice dans le réel du monde ; et des cicatrices, il y en a d’autres, dans la chair de certains, bien évidement, mais aussi dans les cœurs, dans les certitudes de beaucoup a l’issue des événements voir même dans la ville, Armada, qui n’en sortira pas indemne. Bref, un grand moment de lecture, comme j’aimerais en connaître plus souvent et un univers dont j’ai vraiment hâte d’y replonger. J’espère, sur ce point, que Le Concile de fer, troisième titre du cycle, sortira bientôt en livre de poche.
Hypérion (2) - La chute d'Hypérion (t1)
JMB le 07/01/2011 : Marquant
Plutôt "planet opera" sans que l'espace ne soit bien loin, Ce second livre décrit les péripéties des sept pèlerins sur Hypérion. Un mélange de tout les thèmes de S-F dans un univers baroque d'ombres et de lumières, et aussi complexe. Beaucoup de sentiments forts, comme la terreur, la tristesse, la mélancolie... Vraiment extraordinaire. S'il ne devait ne resté qu'un seul livre de S-F, ce serait celui-ci.
Cycle Miles Vorkosigan (14) - Immunité diplomatique
Lhuilier le 06/01/2011 : immunité diplomatique
bonjour,pourriez vous faire une réedition du livre"immunité diplomatique". C'est le seul qui me manque.D'occasion il est à 50 ou 80 euros selon les vendeur. Ces prix prouvent,à mon avis,que c'est un ouvrage très recherché.
Tous à Zanzibar (t1)
django31 le 06/01/2011 : futur proche ou passé récent ?
Que dire de zanzibar si ce n'est qu'il semble prédire notre futur avec un peu trop de précisions, un peu comme en son temps 1984 l'avait fait.
L'anticipation peut alors céder place à l'horreur, une horreur d'autant plus effrayante qu'elle nous semble proche et réelle.
L'écriture est ciselée, originale, exigeante.
Cycle de Fondation (1) - Fondation
django31 le 05/01/2011 : Démoniaque
L'oeuvre d'asimov se lit dans son ensemble. Quant on traverse le cycle des robots et qu'on abouti à la dernière ligne de fondation on s'aperçoit du génie de cet homme. Une oeuvre titanesque dont les trois lois de la robotique on révolutionné la sf. Incontestablement un grand maître de l'age d'or.
Jihad
JMB le 05/01/2011 : Stigmatisation
Encore un livre où l'on stigmatises les Français. Ras-le-bol.
Cycle de Fondation (1) - Fondation
JMB le 04/01/2011 : Ennuyant
Ce n'est pas le genre de SF qui me plait. Ca m'a ennuyé. Désolé. Pour les fans. D'ailleurs, il faudrait que le(s) fan(s) qui vote(nt) tout le temps pour ce livre arrête. Car ça fausse la classement.
Les chevaliers de la brune
christian le 03/01/2011 : a consommer sans modération
Ce livre est un véritable joyau à l’état brut. Une pure merveille.
Il fait partie de ces livres, ou le fait de devoir s’arrêter de lire devient un véritable supplice.
Oui oui les livres où l’on se dit, allez encore une page et ensuite j’arrête.
Je ne suis pas spécialement un inconditionnel de la fantasy , préférant la S.F ou la littérature classique, mais powers nous entrainent dans cette épopée avec une telle ferveur, qu’il est difficile de ne pas succomber à la qualité de ce roman.
Les derniers commentaires des internautes
(total : 1807 commentaires)
Un classique qui va au-delà du monde de la SF. Intelligement écrit, une vrai exploration de la politique qui prend pour cadre notre futur. Je ne suis pas un fan d'Asimov, mais là, c'est vraiment incontournable.
Pourquoi, le 04.01.2011, JMB fait-il une supiscion de faux votes ? Ce livre à vraiment beaucoups de fans.
La forme que fait "recueil de nouvelles" est original. On entre dans la vie et les émotions des personnages, qui leur donne une grande crédibilité. La "déco" est baroque et fait d'ombres et de lumières. L'univers est complexe et sert une intrigue très bien ficelée. La plupart des grands thèmes de la S-F y sont traités. Si vous ne deviez lire qu'un seul livre, ce serait celui-ci. Une histoire qui vous va droit au coeur.
Deuxième œuvre de China Miéville se déroulant dans ce que l’on pourra surnommer le cycle de Bas Lag, Les scarifiés est ce que l’on appelle communément une vraie fausse suite ; je m’explique : si l’univers est le même, si certains éléments de l’intrigue de Perdido Street Station sont révélés, liant ainsi les deux œuvres, il est indéniable que celles-ci sont indépendantes l’une de l’autre, nul besoin d’avoir lu Perdido pour apprécier Les scarifiés. Pourtant, je vous conseille fortement, si jamais le cœur vous dit de découvrir cet auteur et son univers, de lire les romans dans l’ordre : tout d’abord, s’il n’était pas toujours évidant de s’y retrouver dans la première entre les différentes races, les formes de magie et de sciences utilisés, c’est encore pire si l’on commence par Les scarifiés puisqu’en effet, China ne prend pas la peine de revenir sur ce qu’est un Cactacé ou un Vodyanoï par exemple ; ainsi, si le lecteur familiariser avec cet univers, une fois retrouver ses habitudes, pourra se concentrer sur les nouveautés a proprement parler (nouvelles races par exemple, histoire du Bas Lag etc.), le néophyte risque rapidement d’être totalement dépassé par la chose et le plaisir de la lecture risque indéniablement d’en prendre un coup. De même, si les liens avec l’intrigue de Perdido Street Station sont indéniablement infimes, ils n’en existent pas moins, et autant les apprécier en lisant le cycle (enfin, cycle est un bien grand mot) dans l’ordre selon moi. Mais tout ceci étant dit, qu’en est-il véritablement de la valeur intrinsèque de ces Scarifiés ?
Place au grand large, au voyage et a l’aventure sur les mers du Bas Lag, voilà les promesses de départ des Scarifiés. Mais les apparences sont bien souvent trompeuses : en effet, si dans Perdido Street Station, le personnage principal du roman était indéniablement la ville, Nouvelle Crobuzon et que toute l’intrigue se déroulait, a une ou deux exceptions prêt, intramuros, l’on retrouve de façon surprenante de première abord, une autre ville, tout autant fantastique, impressionnante et inoubliable, et accessoirement, aussi bien détaillée et ayant la même importance que sa devancière, Armada, la citée pirate légendaire qui navigue sur les mers. Ainsi, si voyage il y a, c’est la ville elle-même qui se déplace, et non les personnages, ce qui, convenons en, est fort peu commun est sacrement original. Certes, cette fois ci, quelques excursions « extérieures » ont lieues, ce qui nous change du coté oppressant de Nouvelle Crobuzon, mais que l’on ne se trompe guère, Armada n’est jamais bien loin, et même le passage se déroulant loin de la citée, sur l’Ile Moustique, est d’une oppression psychologique pour les protagonistes rarement atteinte. D’ailleurs, il est curieux de constater que celle fameuse Armada, repaire de pirates, il faut en convenir, est par ailleurs bien plus agréable a vivre pour ses habitants que Nouvelle Crobuzon par exemple, et que les rares moments dans le livre, où l’action se déroule hors de celle-ci, dans l’Ile Moustique donc, mais aussi, vers la fin, au fin fond de l’océan, l’on retrouve un sentiment de danger, d’oppression et d’insécurité bien plus fort que sur ce qui apparaît au début du roman comme un vulgaire repaire de brigands et de pirates sans foi ni loi. Cette opposition, entre Nouvelle Crobuzon et sa toute puissance, mais son coté quasi dictatorial et Armada, vivant de rapines et de commerces, hors la loi indéniablement mais ouvert sur l’extérieur, accueillant tous et toutes, grandissant de par ses nouvelles recrues m’a rapidement sauter aux yeux est me semble être un élément majeur de l’œuvre qui a son importance.
Mais tout n’est pas simple dans Les scarifiés, j’en conviens. Comme ce fut le cas avec Perdido Street Station, il faut diablement s’accrocher au départ pour rentrer vraiment dans l’histoire ; dans les deux cas, il me fallut bien plus d’une soixantaine de pages et quelques jours d’effort pour m’imprégner totalement dans l’intrigue et en apprécier toute la substance. Mais une fois à fond dedans, alors là, le plaisir est au rendez vous, et franchement, cela vaut le coup ! Car une fois de plus, China Miéville a fait fort, très fort, et, en suivant le destin d’une traductrice, Bellis Froidevin, fuyant Nouvelle Crobuzon (et accessoirement les événements s’y étant déroulées dans Perdido) et dont le navire sur lequel elle se trouvait et arraisonner par la flotte d’Armada avant que son équipage, ses passagers et ses esclaves ne soient amener, de force, sur la citée flottante, c’est une intrigue exceptionnelle qui s’ouvre au lecteur : sous des aspects de « chasse au trésor » ; l’Advanç, d’abord, formidable Léviathan des mers issue d’une autre plan d’existence, la Balafre, ensuite, lieu semi légendaire qui attise bien des convoitises ; le récit s’avère être bien plus complexe qu’il n’y paraitrait de prime abord : manipulation, le mot est lâché et reviendra sans cesse tout au long de l’histoire au point que l’on ne sait plus qui est avec qui, qui manipule qui, que l’on en vient a douter des faits et gestes de chaque protagonistes et que, au fil des pages, les certitudes que l’on s’était péniblement faites s’effondrent, devant chaque nouvelle révélations, sans que l’on fasse tout a fait confiance a celles-ci. Car a force de nouvelles découvertes, a chaque nouvelle manipulation révélée, l’on n’en vient a devenir paranoïaque, même si l’on ne se trompe pas sur quelques suspects évidant ; enfin, encore faut-il comprendre le pourquoi du comment et les motivations de chacun. Et là, c’est loin d’être gagner.
Et les personnages, je ne vous avais pas encore parlé de ceux-ci. Une fois de plus, China Miéville nous sort des protagonistes divers et variés, tous inoubliables, que cela soit des acteurs majeurs comme cet archétype du guerrier ultime, invincible, Uther Dol, peut être l’un des personnages les plus puissants qu’il m’ai été donné de découvrir dans un roman, au charisme et aux pouvoirs rarement atteints, mais aussi Bellis Froidevin, froide, apparemment sans cœur, qui ne rêve que de s’échapper d’Armada et qui verra ses convictions et ses espoirs mis a mal tout au long du récit, les Amants, dirigeants au départ de l’un des secteurs d’Armada, couple fusionnel jusque dans leurs scarifications amoureuses et véritables meneurs des visées nouvelle de la citée flottante, le Brucolac, un vampère (et oui, chez le sieur China, il faut s’habituer a un vocabulaire particulier mais non déplaisant) aux terribles pouvoirs, mais loyal envers sa nouvelle ville, Tanneur Sacque, un recrée de Nouvelle Crobuzon, fidèle envers sa nouvelle patrie et qui porte un amour paternel envers un ancien mousse du bateau qui l’amenait en esclavage et Simon Fennec, le soit disant marchand de Nouvelle Crobuzon, bien a l’aise dans son nouvel élément et qui en sait beaucoup plus qu’il n’y parait. Mais si ceux-ci, de part leurs importance dans le récit viennent invariablement en première ligne, les personnages secondaires ont une importance non négligeable et pour certains, même, avaient la carrure pour de plus grands rôles : comment ne pas penser tout de suite a Tintinnabule, le plus grand chasseur du tout Bas Lag, accompagner de son équipe et qui sont là pour le légendaire Advanç, rien qu’avec lui, il y aurait presque de quoi écrire un très bon roman. Mais les autres, tous les autres, de l’homme moustique savant au Cactacé aéronaute et dubitatif devant la tournure que prennent les événements, China Miéville nous a offert une formidable galerie de personnages que l’on n’est pas prêt d’oublier.
Les scarifiés, vous l’avez compris, est tout simplement un excellent roman, a mes yeux, tout aussi bon que son prédécesseur, le formidable Perdido Street Station, qu’il complète de la plus belle des façons dans un univers, le Bas Lag, où il reste tant à écrire. Tant par le fond que par la forme, tout est parfait du début a la fin, et même s’il n’est pas facile d’accès, même si ses premières pages ne sont pas évidentes et qu’il faut sacrement s’accrocher, il me semble qu’il mérite largement tous les efforts possibles car au final, il ne pourra que vous ravir. Indéniablement, China Miéville est un auteur immense, au talent tout bonnement étonnant ; cela fait deux œuvres que je lis de lui et j’en ressors estomaqué a chaque fois, ce qui, je le reconnais, ne m’arrive pas souvent. Alors oui, comme dans Perdido Street Station, cela ne finit pas si bien que cela, pas de happy-end a l’américaine comme on en voit dans tellement d’œuvres, et ce fait déplaira a certains, mais franchement, est ce vraiment un mal ? Je ne le pense pas. Reste ce titre, Les scarifiés. Evidement, ce sont les Amants, les dirigeants d’Armada, aux visages sans cesse changeants et qui veulent ne former qu’un seul être, mais c’est aussi la Balafre, ce lieu du Bas Lag dévasté il y a des milliers d’années par l’arrivée d’êtres venus d’ailleurs, formidable cicatrice dans le réel du monde ; et des cicatrices, il y en a d’autres, dans la chair de certains, bien évidement, mais aussi dans les cœurs, dans les certitudes de beaucoup a l’issue des événements voir même dans la ville, Armada, qui n’en sortira pas indemne. Bref, un grand moment de lecture, comme j’aimerais en connaître plus souvent et un univers dont j’ai vraiment hâte d’y replonger. J’espère, sur ce point, que Le Concile de fer, troisième titre du cycle, sortira bientôt en livre de poche.
Plutôt "planet opera" sans que l'espace ne soit bien loin, Ce second livre décrit les péripéties des sept pèlerins sur Hypérion. Un mélange de tout les thèmes de S-F dans un univers baroque d'ombres et de lumières, et aussi complexe. Beaucoup de sentiments forts, comme la terreur, la tristesse, la mélancolie... Vraiment extraordinaire. S'il ne devait ne resté qu'un seul livre de S-F, ce serait celui-ci.
bonjour,pourriez vous faire une réedition du livre"immunité diplomatique". C'est le seul qui me manque.D'occasion il est à 50 ou 80 euros selon les vendeur. Ces prix prouvent,à mon avis,que c'est un ouvrage très recherché.
Que dire de zanzibar si ce n'est qu'il semble prédire notre futur avec un peu trop de précisions, un peu comme en son temps 1984 l'avait fait.
L'anticipation peut alors céder place à l'horreur, une horreur d'autant plus effrayante qu'elle nous semble proche et réelle.
L'écriture est ciselée, originale, exigeante.
L'oeuvre d'asimov se lit dans son ensemble. Quant on traverse le cycle des robots et qu'on abouti à la dernière ligne de fondation on s'aperçoit du génie de cet homme. Une oeuvre titanesque dont les trois lois de la robotique on révolutionné la sf. Incontestablement un grand maître de l'age d'or.
Encore un livre où l'on stigmatises les Français. Ras-le-bol.
Ce n'est pas le genre de SF qui me plait. Ca m'a ennuyé. Désolé. Pour les fans. D'ailleurs, il faudrait que le(s) fan(s) qui vote(nt) tout le temps pour ce livre arrête. Car ça fausse la classement.
Ce livre est un véritable joyau à l’état brut. Une pure merveille.
Il fait partie de ces livres, ou le fait de devoir s’arrêter de lire devient un véritable supplice.
Oui oui les livres où l’on se dit, allez encore une page et ensuite j’arrête.
Je ne suis pas spécialement un inconditionnel de la fantasy , préférant la S.F ou la littérature classique, mais powers nous entrainent dans cette épopée avec une telle ferveur, qu’il est difficile de ne pas succomber à la qualité de ce roman.
il faut le consommer sans modération !