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Bohème
Pas terrible !  le 11/02/2011 : Non mais c'est une blague ???

Bon, avec Bohème, de l’écrivain français Mathieu Gaborit, je me retrouve devant un immense problème, du genre peu commun pour être tout à fait exact. Celui-ci, que j’ai déjà put rencontrer en visionnant des films ou en lisant des bande dessinées et bien plus rare avec les romans : peut être que je me trompe moins devant mes choix de lecture, peut être aussi est de la chance ? Qui sait, quoi qu’il en soit, ce n’est pas non plus la première fois que cela m’arrive, malheureusement devrais-je ajouter, mais cela est rare, rarissime même. Ainsi, quand cela arrive, c’est comme si je recevais un sacré choc a l’estomac ; et comme en plus, ces jours ci n’ont pas été des plus inoubliables, bien au contraire, on pourra dire que Bohème, indéniablement, sera venu m’achever une bonne fois pour toutes.


Bien évidement, en lisant ces quelques lignes, vous avec compris que mon opinion a l’encontre du roman (en fait, un recueil composé de deux nouvelles : Les rives d'Antipolie et Revolutsya) n’est pas des plus positives. Ainsi, autant commencer par ce que j’aurais préféré a la lecture de ce Bohème, j’ai nommé, sa couverture de l’édition Folio SF ! Œuvre de Sam Van Olffen dont j’ai put vous parler de son travail et de son blog sur le Journal de Feanor en décembre dernier, celle-ci est une pure merveille, tout simplement. Le problème, et ce n’est pas un petit problème, loin de là, c’est qu’en fait, c’est tout, ou presque. Alors oui, Bohème possède une belle couverture, l’une des meilleures qu’il m’ait été donné de voir, mais a quoi bon si le contenu n’est pas a la hauteur ? J’ai déjà put vous le dire maintes fois dans au cours de mes critiques BD, et les vieux routards le savent bien, il faut toujours se méfier des couvertures alléchantes. De même, pour la bande dessinée, ce qui compte, c’est le scénario, bien plus que les dessins. Alors, vous imaginer ce que cela peut donner pour un roman ? Sincèrement, une formidable catastrophe.


J’étais pourtant prévenu, avant même de me plonger dans la lecture de Bohème. Cela a-t-il put jouer sur mon impression finale ? Sincèrement, je ne le pense pas le moins du monde ; les avis négatifs trouvés a droite et a gauche sur le net se sont tout bonnement avérés exacts, voir, pour certains, en-deca de la réalité du roman. Pourtant, je me faisais une joie à lire une bonne petite histoire Steampunk dont je n’attendais pas grand-chose mais qui pouvait, du moins je l’espérais, me faire passer un agréable moment. Que nenni ! Bohème est assez court, même pas 400 pages pour l’édition de poche, mais le lire, et surtout le finir fut une intense souffrance, comme j’en ressens rarement. La dernière fois que j’ai put me prendre une telle claque (dans le mauvais sens du terme), cela fut avec Darwinia dont je vous ais parler il n’y a pas si longtemps lors de la critique du Maitre du haut château, autre désillusion, mais moindre tout de même : il faut savoir relativiser. Et ben, décidément, ces temps ci, mes lectures ne sont pas des plus enthousiasmantes…


Pourtant, sachons rendre a César ce qui lui appartient : Bohème aurait put être un superbe roman tant le postulat de base, sans être grandiose, n’en était pas moins attractif. Du Steampunk en veux tu en voilas, de la vapeur, des machines, de la ferraille de tous les cotés, des hauts de formes, etc., bref, tous les amateurs du genre seront aux anges, et surtout, ne seront pas dépayser. De plus, la fameuse écryme, cette substance qui a recouvert la Terre entière, ce qui fait que ne subsiste plus que quelques mégalopoles isolées reliées entre elles par des routes, des rails ou la voie des airs (en dirigeable, en ballon pardi !), apporte un petit plus a cet univers, lui donnant une touche pittoresque de bon aloie. Le problème, car ceux-ci surgissent vite, c’est que si je disais que les amateurs de Steampunk ne seront pas dépayser, cela ne sera pas forcement le cas pour tous les autres, peu ou pas du tout familiers du genre : Mathieu Gaborit écrit pour le fan, le vieux routard, celui qui ne sera pas choquer par tel élément du décor, tel automate ou tel mode vestimentaire, mais ne décrit rien, pas même une simple ligne. Et personnellement, sans être non plus un spécialiste absolu du Steampunk, je sais ce que c’est, j’ai lu des bouquins, mais le style de Gaborit, personnellement, c’est du jamais vu et m’a fais parfois penser a de la littérature pour jeunesse, ou a des vieux souvenirs (en moins bon) des romans de TSR se déroulant dans l’univers de Donjons & Dragons. Je suis dur ? Réaliste surtout : aurai-ce été un immense effort que de nous décrire un petit peu l’univers, comment on en est arrivé là, pourquoi un tel monde ? Je ne sais pas, quelques lignes au moins ? Faut croire que oui. Mais ce n’est pas tout, ce vide explicatif, ce coté « je raconte une histoire a la Steampunk vite fait pour le fan de base », on le retrouve a tout instant dans le roman : a aucun moment, Mathieu Gaborit ne daigne ne serais ce qu’une seule fois décrire véritablement ses personnages, les lieux, les intrigues en place, les jeux de pouvoirs, du coup, tout cela apparaît assez creux, et un manque total d’immersion se fait jour : comment, en toute sincérité, s’intéresser a l’histoire tandis que les événements se succèdent les uns après les autres, parfois sans but, voir carrément avec des gros oublis et de sacrées belles incohérences !? A ce niveau, sincèrement, c’est du jamais vu quasiment, et, a bien y réfléchir, je commence a trouver Darwinia supérieur, c’est pour dire…


Pourtant, la première nouvelle, Les rives d'Antipolie, se laissait lire, a défaut de laisser un souvenir impérissable, le personnage de Louise Kechelev possédait indéniablement un potentiel certain, ne serais ce que par son curieux et, ma fois, bien trouvé, métier, celui d’Avocat duelliste (ce qui donna l’une des uniques bonnes scènes du roman, celle du duel), quant a Léon Radurin, je ne vais pas pousser mémé dans les orties en faisant de lui un Elric de Melniboné, mais bon, a ce moment du récit (les premières pages), on avait envie de le suivre, de voir ce qui allait lui arriver, et si, cette première nouvelle souffrait déjà grandement de tout ce que j’ai put dire précédemment, au moins, il s’agissait d’un récit, certes pas fantastique mais qui se laissait lire et qui, surtout, n’annonçait pas les horreurs a venir.


Car avec Revolutsya, c’est le grand coup de pied dans la fourmilière du bon sens donné par un Mathieu Gaborit déchainé : les personnages secondaires disparaissent ou font de la figuration au fin fond de la salle (mais très très grande la salle et encore, celle-ci n’apparaît qu’une fois), tout un tas de nouveaux font leur apparition, rassurez vous, aucun n’est charismatique, on se demande a quoi ils servent, eux-mêmes se posant probablement la question, et le récit alterne entre un tel puis un autre, allant d’événements en événements, de combats soporifiques en discussions creuses tandis que chaque page nous entraine de plus en plus loin dans le grand guignolesque entre une lute risible entre un pouvoir soit Tsariste, soit des Metropolite, soit de la Propagande (carton rouge monsieur Gaborit pour avoir oser donner un tel nom !) contre des révolutionnaires bolchéviques (l’action se déroulant a Moscou, forcement, les rouges sont la), avec des monstres auquel on n’a rien demander mais qu’on a jeter au beau milieu de tout ca avant que le final, l’un des plus ridicule qu’il m’ait été donné de voir, ne survienne, où après une scène de sexe (carré blanc les enfants) pour le moins ridicule, Louise accouche en quelques minutes et donne naissance a une figure christique qui va changer le monde ! Alléluia mes amis, c’est finis !


Car la bonne nouvelle, arrivé à ce moment là, c’est que c’est la fin justement. Alors oui, on n’a pas compris grand-chose, on ne sait pas trop où l’auteur a voulut en venir et pourquoi un tel délire mystique au final ? Alors oui, on rigole car on se rend compte que Mathieu Gaborit à oublier que Louise était attendue a sa sortie de la demeure d’Igor Bladiek, et accessoirement, par des gens dont on se demande comment ils peuvent faire cause commune après les événements de la première nouvelle ? Oui, tout cela sent le grand n’importe quoi, le truc vite fait mal fait, et surtout, pas finis, mais juste un détail qui, selon moi, a son importance : doublez ou triplez le nombre de pages, jetez les incohérences aux orties, insufflez de la vie et un souffle épique au récit, rendez crédible l’univers, bref, donnez le postulat de base a un autre écrivain (ou a un Gaborit motivé, je ne sais pas ?) et je suis sur que ce Bohème pourrait vraiment avoir un bon petit potentiel. Là, franchement, c’est une blague…



Le maître du Haut Château
Moyen  le 11/02/2011 : Franchement déçu...

Hum, depuis combien de temps je l’avais dans ma bibliothèque ce fameux Maitre du haut château ? Trois ans, probablement quatre même, et encore, peut être plus. En fait, je n’en sais rien, sauf que cela fait un sacré bout de temps que je me l’étais procurer, alors que je le connaissais depuis une bonne quinzaine d’années et que je me promettais, comme cela m’arrive souvent, de le lire un de ces quatre matins ; ce que je fis, finalement, la semaine dernière. Il faut dire que ce roman du célébrissime auteur de science fiction, Philip K. Dick, est, depuis sa parution en 1962, un véritable classique de l’Uchronie, considéré par beaucoup comme, rien de moins qu’un véritable chef d’œuvre. Ayant entendu pour la première fois parler de ce classique dans un vieux numéro de la revue Donjons Magazine, au début des années 90, comme cela fut le cas par ailleurs pour Elric, je connaissais donc le synopsis de départ qui nous était proposer : les alliés ayant perdu la seconde guerre mondiale, le monde se trouvait occupé par l’Allemagne et le Japon, et, accessoirement, les Etats-Unis occupés par les deux grands vainqueurs du conflit. Postulat de départ, donc, qui me rappelait celui d’une autre Uchronie, Fatherland, de Robert Harris que j’avais eu l’occasion de lire il y a un près de quinze ans, et qui m’avais énormément plu alors, a quoi il fallait ajouter le fait que nombreux étaient ceux qui vantaient les louanges du Maitre du haut château, faisait que j’avais hâte de voir ce que valait véritablement celui-ci, et ce, même si j’ai pris mon temps pour me décider a le lire. Mais comme chacun sait, rien n’est jamais acquis par avance et pour ce qui est des gouts de tout à chacun, il n’était pas forcement dit que ce roman que tants de lecteurs portaient aux nues, me plaise.


Effectivement, comme le ton de ma dernière phrase pouvait le laisser présager, je n’ai pas franchement été emballé par Le Maitre du haut château. C’est donc ca le fameux chef d’œuvre tant parler ? C’est donc ca le fameux soit disant plus grand roman Uchronique, celui sensé représenter le genre ? Franchement, je suis dubitatif, surtout que c’est un genre que, personnellement, j’adore, et dont je ne me lasse pas, mais je préfère mille fois des œuvres comme Roma Aeterna, Pavane ou, justement, Fatherland, pour ne citer que quelques exemples selon moi significatifs, a ce fameux Maitre du haut château. Pourtant, tout ne m’a pas rebuté dans cette œuvre de Philip K. Dick : ce monde alternatif, dominé par les anciennes forces de l’Axe, entre des nazis de plus en plus radicaux et qui, sous des couverts spectaculaires de maitrise scientifique comme l’exploration et la conquête spatiale, l’assèchement de la Méditerranée et bien d’autres prouesses équivalentes n’en ont toujours pas finis avec leurs génocides tandis que le régime se déchire entre diverses factions rivales, et des japonais, bien moins évolués techniquement parlant, vivant dans le passé, encore et toujours, entre leur consultation quotidienne du Livre des transformations, le fameux Yi King (ouvrage chinois qui permet d'avoir des oracles à l'aide de tirages au sort) et leurs gouts immodérés pour tout ce qui a trait au passé des populations occupées (dans le cas présent, des objets, quels qu’ils soient, du folklore d’avant guerre américain), me parait assez crédible, surtout par le fait que, ayant remporter la seconde guerre mondiale, les deux nations n’ont, du coup, pas évolué de la même façon que dans le monde réel, bref, en tant que puissances économiques axées sur elles mêmes mais néanmoins fortement soumises a leurs vainqueurs vis-à-vis desquels ils éprouvent des complexes, Dick nous présentant, dans le roman, que cela pourrait être l’évolution des Etats-Unis, par le biais de ses personnages, admirateurs de l’un ou l’autre régime. De même, ce fameux Yi King qui occupe une place si majeure dans le récit, au point d’en désappointer certains comme j’ai put m’en apercevoir d’ici de là m’a assez intéresser, ainsi que les rapports, ma fois assez judicieux entre l’occupant japonais et l’américain de base ; personnellement, les dialogues, les incompréhensions mutuelles entre deux cultures différentes, dont une, rappelons le, dominante, fut par moment un véritable petit régal. De même, le concept d’Uchronie dans l’Uchronie, était, a la base, une excellente idée, sauf que…


Tous ces éléments, à la fois excellents, bien trouvés et qui avaient, du moins, éveiller ma curiosité, ne suffirent absolument pas a me satisfaire pleinement, et fait que, indéniablement, je ne peux que qualifier Le Maitre du haut château comme étant une sacrée belle déception. A aucun moment, je ne suis entré dans l’histoire, ou plutôt, cet incessant chassé croisé entre les récits de divers personnages qui vivent leur petite vie, sans quasiment jamais se rencontrer ; en toute sincérité, cela m’arrive rarement de ne pas trouver un tel sentiment d’ennuie profond lors de mes lectures, et cela est dut en grande partie a ces protagonistes, sans grand relief, auquel je ne me suis jamais un temps soit peu identifié (hum, de mémoire, la dernière fois que j’ai eu un tel panel, cela fut lors de ma lecture de Darwinia, il y a près de trois ans) : franchement, oui, j’ai compris pourquoi untel se mettait a créer des bijoux, du moins, quel était sa place dans le récit, ainsi que ses implications dans un ensemble plus vaste, sauf que, comment dire, je m’en fous, tout simplement. Voilà là le nœud du problème en fait. Le Maitre du haut château dispose, a la base, de très bonnes idées ainsi qu’un univers attirant, enfin, du point de vu narratif cela va de soit, sauf qu’en suite, bah, j’ai lu le tout sans grande passion, sans envie, en perpétuelle attente que subitement, une petite lumière vienne étinceler l’ensemble et me fasse changer d’avis. Or, à mon grand regret, je suis arrivé a la fin sans que cela n’arrive.


Un petit mot, pour finir, sur la conclusion du Maitre du haut château. Abrupte serait le terme exact tant celle-ci est expédier a la va vite, pourtant, le concept, ma foi intéressant, et l’explication donné a l’écriture de ce fameux livre interdit, cette Uchronie dans l’Uchronie, La Sauterelle pèse lourd, avec ces sous entendus de ce qu’est véritablement le réel, était assez bien trouver, sauf que, une fois de plus, du moins a mes yeux, l’ensemble est gâché : machin arrive dans le fameux Haut château, qui en fait, n’en est pas vraiment un, elle discute deux minutes avec le fameux écrivain, ils consultent le Yi King, apprennent la vérité (en deux ou trois lignes), machin s’exclame, l’écrivain est en colère on ne sait pas bien pourquoi puis a l’air de s’en foutre royalement, et puis, c’est tout, machin s’en va et c’est finis. Et le père Dick plante le lecteur avec cette fin ultra rapide qui me laissa sur ma faim… Bah en fait, je pense que c’est l’ensemble du Maitre du haut château qui me laissa sur ma faim, mais aussi, et là, c’est une certitude, avec l’envie pressente de passer rapidement a autre chose.



L'assassin royal (01) - L'apprenti assassin
Pas terrible ! rinaldo le 03/02/2011 : quelle perte de temps!!!

Mon dieu que c'est long!!!il ne se passe rien, les situations sont insignifiantes, les personnages falots. J'ai du mal à comprendre le classemnent et le succés de ce livre qui sont les seules raisons qui m'ont poussées à le lire, mais quelle perte de temps et quelle souffrance pour aller au bout!! Amateur du genre lisez le seigneur des anneaux!!!!!!!!



La nef des fous
Très bien Vince le 30/01/2011 : Captivant

Ce livre est très accrocheur, un très bon sens du suspense, un personnage principal qui n'a pas grand chose d'un héros, et l’inévitable thème du premier contact bien traité.
Cependant, on a parfois l'impression que l'auteur néglige le scénario au profit de la narration, ce qui fait qu'on reste parfois sur notre faim, mais cela n'enlève rien au plaisir de lecture.



Chroniques martiennes
Incontournable Vince le 30/01/2011 : Poétique

Une suite de nouvelles, plus ou moins longues, qui forment une histoire, celle de la colonisation de Mars. Avec Bradbury, pas de détails scientifiques, non, juste des histoires oniriques, parfois tristes, parfois drôle, toujours plaisant a lire.



Le styx coule à l'envers
Incontournable Vince le 30/01/2011 : Best Of

Un recueil de nouvelles aussi varié qu’intéressant. Des visions du futurs, du fantastique, de l'horreur, de l'auto biographie ... des nouvelles toujours intelligentes et ancrées dans le réel.



L'échiquier du Mal (t1)
Incontournable Vince le 30/01/2011 : Superbe

Entre le fantastique et le policier, Dan Simmons nous livre là un livre qu'on a du mal a lâcher. L'écriture est vive, les personnages intéressants, et le scénario captivant. Un plaisir a lire, en somme.



Le mythe de Cthulhu
Incontournable Vince le 30/01/2011 : Cthulhuuuuu

Ah, Lovecraft ... on devine les tourments et la misanthropie de cet auteur génial a travers sa prose. C'est sombre, c'est a la fois grandiloquent et oppressant, le mot "mythe" s'accorde très bien a l'oeuvre de Lovecraft.
Cependant, les nouvelles sont souvent répétitives, suivant le même cheminement d'un homme qui nous raconte ses horribles aventures, doutant lui même de la véracité de ses dires. Enfin bon, on s'en fout, c'est génial quand même.



Hypérion (1) - Les Cantos d'Hypérion (t1)
Incontournable Vince le 30/01/2011 : Un classique

Le premier tome du cycle d'Hypérion est le meilleur, et également un des meilleurs roman de SF que j'ai pu lire. Roman ? On pourrait en douter, puisque ce premier tome s'articule autour de six nouvelles qui nous présentent cet univers fascinant sous des points de vu très variés, les nouvelles etant très différentes les une des autres.

Le tout est d'une formidable inventivité et d'une intelligence remarquable, et tout le cycles est a lire, même si ce premier tome reste au dessus du lot. Mais Hypérion est un cycle dont on se souviendra longtemps en tant que lecteur de science fiction.



Les voies d'Anubis
Très bien  le 28/01/2011 : Pas vraiment du Steampunk mais bon quand même

Tout d’abord, une petite précision semble s’imposer : Les voies d’Anubis, de l’auteur américain Tim Powers, et paru en 1983, est souvent considérer comme étant l’un des plus connus, mais aussi, l’un des meilleurs romans Steampunk. Or, a y regarder de plus prêt, il est très difficile d’affirmer que celui-ci puisse véritablement rentrer dans cette catégorie littéraire. Personnellement, car c’est dans mes habitudes mais que j’aime aussi savoir où je mets les pieds, j’aime me renseigner à l’avance sur les œuvres que je prévoie de lire, ainsi, ce constat m’était connu avant coup, cependant, j’imagine le passionné de Steampunk, habitué a déambuler au beau milieu de dirigeables, de diverses machines a vapeur et autres accessoires du folklore du genre s’attaquer aux Voies d’Anubis et, se rendre compte que tous ces éléments en sont tout bonnement absents. Certes, il y a bien une histoire de voyage temporel qui entraine le personnage principal dans le Londres du dix neuvième siècle, mais même pas l’habituelle et mille fois vue et revue époque Victorienne puisque, outre manche, un certain Napoléon (le premier, pas l’autre) est encore au pouvoir ; quant a Londres, c’est le notre, point barre, enfin, a peu de choses prêts liées au récit en tant que tel, bien évidement. Ainsi donc, de mon point de vu personnel, si des œuvres comme (pour n’en citer que quelques unes que j’ai put lire ces derniers temps) les bande dessinées Empire et Hauteville House ou les romans La Lune seule le sait, L'Instinct de l'équarisseur ainsi que, bien entendu, Le nomade du temps, peuvent être considérées comme faisant partie du genre, je serais plus dubitatif avec le livre qui nous préoccupe aujourd’hui, Les voies d’Anubis.


Mais quelque part, cela a-t-il une grande importance ? A moins de vouloir cataloguer chaque œuvre dans toutes les catégories existantes, franchement, non. Cependant, ce simple constat évoqué plus haut peut, du moins je pense, décevoir les inconditionnels pur et dur du genre. D’ailleurs, cela serait plutôt dommage tant le roman de Tim Powers, sans être un monument de la littérature fantastique de ces dernières décennies, n’en reste pas moins un incontournable que tout amateur se doit de lire. Après, c’est une question de choix qui se pose : soit on est un fan inconditionnel d’un genre et on ne voit que par lui, soit ce qui nous importe avant tout, c’est le plaisir de la lecture, la qualité, quelque soit les genres (Space opéra, Uchronie, Fantasy, Horreur, Steampunk etc.). Et dans le cas des Voies d’Anubis, indéniablement, la qualité est au rendez vous, et quelque part, c’est ce qui compte.


Une histoire prenante de bout en bout avec une intrigue plutôt bien ficelée, des personnages bien souvent pittoresques et que l’on pourrait croire a la base peu crédibles pour un sou pour ce qui est de certains mais auxquels on croit et que l’on n’est pas prêt d’oublier de si tôt, mais aussi, avec cet énième récit de voyage temporel, il est incontestable que Tim Powers réussit son coup et se démarque de la concurrence par le fait que, plutôt que de rentrer dans des explications pseudo rationnelles quand a la possibilité d’un tel voyage ainsi que sur les dangers de ce que tout amateur connaît comme étant les fameux paradoxes temporels, ici, l’auteur nous présente les faits, bruts tels qu’ils sont : oui, Brendan Doyle voyage bel et bien dans le passé, plus précisément dans le Londres du début du dix neuvième siècle, oui, ce n’est pas un quelconque Londres d’un univers parallèle, et oui, cela aura des implications non négligeables quant a cette fameuse trame temporelle. Mais là où certains nous auraient sortis des paradoxes, d’autres dimensions, dans Les voies d’Anubis, Tim Powers s’en sort d’une autre façon, quelque part, si j’ose, plus terre à terre, mais, ma fois, avec un certain brio. Bien évidement, je ne vous dirais pas ici comment, inutile de vous gâcher le plaisir de la découverte, mais personnellement, j’ai assez bien aimé ce sacré beau sac de nœuds que l’auteur nous a sortis pour s’en sortir, encore une fois, de belle façon.


N’oublions pas non plus les protagonistes de cette histoire car ils occupent une place non négligeable dans la réussite finale de cette œuvre : si Brendan Doyle n’est pas, avouons le, le « héros » le plus charismatique de la littérature fantastique (le contraire serait plus exact) et apparaît un peu fade par moments, et si les autres personnages que je qualifierais de cent pour cent humains sont un peu, plus ou moins, dans le même cas, il en est tout autrement de figures marquantes comme le fameux Joe face de chien (le soit disant loup garou qui sévit à Londres), les mages égyptiens (oui, pour les étourdis du fond de la classe, il sera beaucoup fait état de l’Egypte dans cette histoire, d’où le titre), que cela soit le « vrai » ou son Ka, ainsi que, celui que je place au dessus de tous les autres, le fameux chef des mendiants, un clown monté sur échasses qui n’est pas sans rappeler, de mon point de vu, un autre grand allumé qu’est Kefka dans Final Fantasy VI. Celui là, malgré son allure grotesque qui pourra vous laisser perplexe au départ, s’avérera être le personnage le plus intéressant, a proprement parlé de ce récit et vous ne serez pas prêt de l’oublier par la suite.


Mais dans Les voies d’Anubis, Tim Powers réussit aussi le tour de force de nous proposer un Londres fort bien décrit, assez crédible dans l’ensemble ce qui permet au lecteur une espèce d’immersion dans le récit, chose qui n’arrive pas forcement toujours, surtout que ce Londres, aussi semblable soit-il du notre (enfin, celui d’il y a deux cent ans) n’en possède t’il pas une faune pour le moins curieuse, où des lutins marchent au milieu de créatures sorties d’un laboratoire d’un quelconque savant fou, où les dieux de l’ancienne Egypte ne sont pas une création de l’esprit et où la magie est présente, sous une forme un peu différente que celle que l’on a l’habitude de rencontrer dans le genre fantastique (et oui, utiliser celle-ci a un prix) mais néanmoins redoutable. Bref, vous l’avez compris, Les voies d’Anubis, sans être a proprement parler un roman Steampunk, de part la qualité de son intrigue, les excellentes trouvailles de son auteur, son univers et quelques bonnes idées, mérite largement de figurer dans la bibliothèque de tout amateur de littérature fantastique. Bien évidement, il y a mieux, beaucoup mieux par ailleurs, mais sincèrement, si vous ne connaissez pas encore ce roman, n’hésitez pas une seconde car il fourmille de bonnes idées et vous fera passer a coup sur un fort bon moment.





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